[quote=« Benoît »]http://i721.photobucket.com/albums/ww213/benoit_le/comics_vf/urban_comics/batman_terre_un_zps868b9abc.jpg
*Scénario: Johns Geoff – Dessin: Frank Gary
Public: Ado-adulte – à partir de 12 ans
Genre: Super-héros
Collection: DC Deluxe
Date de sortie: 30 août 2013
Pagination: 152 pages
ISBN: 9782365772488
Format: 185 x 282mm
Prix: 15 €
Batman n’est pas un héros, et encore moins un super-héros. Il n’a pas de super-pouvoirs. Batman, est juste un homme comme les autres. Vulnérable, et en colère. Batman Terre-1 raconte la vengeance d’un homme, celle d’un orphelin pour un père et une mère assassinée.*
[size=200]LA DISCUSSION SUR LA V.O.[/size]
Liens:
Lede l’éditeur : www.urban-comics.com
La page facebook de l’éditeur : www.facebook.com/UrbanComics[/quote]
Bon, alors à la base, c’est pas tellement pour moi, ce bouquin. Je n’aime pas le boulot de Geoff Johns en général, je n’aime pas le dessin de Gary Frank, et je ne suis pas client des réécritures (sous quelque prétexte que ce soit) des héros, que ce soit dans un cadre ultimate, all-star ou quoi ou qu’est-ce. Mais partant du principe que je ne suis jamais à l’abri d’une bonne surprise, et qu’en plus on me l’a offert, j’ai bouquiné ce truc.
Hé bien, même si je lui trouve des défauts qui me hérissent au plus haut point (la décompression muette à la Johns, les anorexiques siliconées que dessine Frank…), je reconnais de grandes qualités à l’ensemble.
La présentation d’un Batman réaliste, c’est pas mal : il est faillible, sa mission est douloureuse, c’est bien.
Avoir choisi de mettre le Pingouin au centre de l’affaire, c’est très bien également, ça évite qu’on se refade une fois de plus notre ami le clown du crime. Et l’impact du Pingouin (notamment sur la société, la ville et la justice) est assez pertinent.
Plusieurs personnages subissent des réécritures drastiques, Alfred le premier. Dans son cas, c’est un peu musclé, comme réécriture (qui s’accompagne d’une redéfinition visuelle). J’ai été davantage sensible à la recréation de Bullock, dont l’approche m’a cueilli au tournant : jeune policier souriant et trop confiant, il annonce déjà le vieux flic déglingué et désabusé (qui est celui créé par Goodwin et Chaykin, sans doute la corruption en moins), et la lente métamorphose est poignante. D’autant qu’elle sert de contrepoint à l’envol du justicier. Là où Miller faisait un parallèle entre Wayne et Gordon dans Batman Year One, Johns choisit une figure symétrique, les deux personnages se croisant un instant pour s’éloigner à nouveau. L’instant « bat-man » est assez éclairant à ce niveau.
Bref, c’est assez bien joué, je suis surpris (en bien, en l’occurrence). L’exercice somme toute est vain (recréer une version nouvelle du mythe, qui sera remplacée par d’autres versions nouvelles plus tard…), mais dans cette catégorie, c’est plutôt réussi.
Jim