BATMAN UNIVERSE #1-10

C’EST QUOI STOPPéE AU BOUT DE 10 TOMES ??

http://a10.idata.over-blog.com/391x600/4/28/06/60/21/batman-universe-10.jpg

Ça veut dire que, Panini n’ayant plus le catalogue DC, la suite ne sortira pas, ou en tout cas pas chez Panini.

Tori.

Mais on peut espérait qu’un autre éditeur prenne la suite, ce serait Urban comics si cela se fait dans l’année…

oh pourquoi ???

En gros Panini a perdu les droits et Urban les a récupéré…

D’ailleurs si tu avais lu « Le gotha de Gotham » à la fin de Batman Universe 10, c’était indiqué que c’était le dernier chez Panini…

Concernant Urban, c’est un peu flou et ne suivant pas assez les DC en mensuels je sais pas trop. Je vais me renseigner :wink:

Je sais que la suite de Brightest Day est repoussé à 2013 par contre…

EDIT : Mensuels prévus en février :
-Flashpoint #1/3 6,60€ mensuel le 24 février avec Flash #8-12, Flashpoint #1
-Batman showcase #1/2 5,60€ bimestriel le 24 février avec Batman Inc #5-8 (la suite de l’affaire Kane du Batman Universe 10 donc :slight_smile: bonne nouvelle de ce côté :smiley: )
-Green Lantern Showcase #1 mensuel le 23 Mars avec War of the Green Lanterns

Pour peaufiner ce que tu dis, Urban avec les 2 Batman showcase continue directementle batman universe en ne se concentrant que sur les batman inc., par contre, on retrouvera le mensuel Batman Saga qui contiendra 4-5 épisodes de l’univers Batman (il me semble qu’il y a Batman, Batman & Robin, Detective Comics et Batgirl) après le reboot (donc commence au numéro 1). Par contre il y aura un gros boulot de Urban sur les TPB de Batman (qui commence avec Batman - Sombre reflet) qui en proposera au moins 2 par mois à partir de Mars <= Excellente nouvelle !

Au passage, une preview de batman - la nouvelle aube va bientôt être dispo :wink:

Parmi mes tonnes de lecture en retard, il y a les Batman Universe, que je commence, puis que je repose parce qu’une autre lecture urgente se présente, que je déplace à cause des travaux, blablabla…

Bref, je suis en train de les reprendre.

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http://covers.comics-france.com/2011/4/batman-universe-6.jpg

Bref, avant de rentrer dans les détails dans les prochains posts, je signale quand même mon grand étonnement de suivre un plaisir enjoué les épisodes de Tony Daniel. Je gardais de lui le souvenir de sympathiques épisodes de X-Force ou de Spawn, et d’une tétrachiée de titres avec des monstres, des flingues, et des gonzesses aux jambes interminables, mais sans grand intérêt. Et si j’avais noté de sérieux progrès graphiques récemment, avec une volonté de retrouver une rigueur de dessin (un peu à la Jim Lee) et de développer un encrage tout en drapés (un peu à la Joe Kubert), je découvre qu’il s’en sort assez bien question histoire.
Là, il boucle les récits de Judd Winick sur le nouveau Black Mask. Il gère des intrigues en suspens et un casting très large, ramène un vieux vilain et se penche sur les relations entre les membres criminels de la faune de Gotham, tout en faisant des références à d’autres séries (comme celle de Paul Dini). Bref, super boulot.

En comparaison, les épisodes de Morrison et Tan sur Scarlet me semblent d’une grande fadeur.

Jim

C’est marrant, j’ai trouvé que c’était mal amené, un peu bordélique, avec une tétrachiée de docteurs qui se gênent plutôt qu’autre chose … pour finalement arriver à un truc qui n’a pas grand intérêt !

Peut-être que je m’attendais à une bouse indigente, et que j’ai été agréablement surpris.
Mais là, en tout cas, ça m’a vraiment emmené.
Alors que les Batman & Robin de Morrison m’ennuient un peu, en fait…

Jim

Hier soir, j’ai lu le triptyque de Batman & Robin par Morrison et Stewart. C’est très joli, Cameron Stewart, on dirait du McGuinness trash.
Bon, l’histoire est pas mal, rapide, un poil décompressée, mais ça va. Simplement, c’est quand même pas super clair. Déjà, l’histoire commence avec une image qui, pour un lecteur de passage, n’a pour l’instant pas de signification. Ensuite, le deuxième épisode commence par un flash-back, mais rien n’indique que c’est un flash-back (pas de charte graphique différente, pas de récitatif de temps…), et d’autres scènes sont dures à situer (si on ne sait pas ce que regarde Alfred, à un moment, on ne comprend pas ce qu’il reproche à Dick…).
Bref, moi qui connais, je m’en sors (au prix de quelques efforts : le garde moustachu, je ne l’ai pas reconnu tout de suite…), mais le lecteur de passage, il n’a aucune chance.

Et c’est quand même l’énorme reproche que je fais à Morrison : il écrit ses histoires un peu pour lui, c’est-à-dire pour un lecteur qui connaît tous les tenants et aboutissants de son récit, et qui épure tellement sa narration, en la débarrassant de tous les outils narratifs classiques et de tout bavardage « superflu », que ça en devient sec et cryptique.
Morrison, ça se lit vraiment en arc. Ce qui est un comble parce que ses récits sont quand même publiés en feuilletons. Mais les chevilles narratives de liaison ne sont plus là.
Du coup, c’est d’une aridité sans pitié pour le lecteur de passage.

J’en reviens au super long post que j’ai rédigé chez Buzz et où j’explique les détails qui me semblent compromettants pour l’accessibilité des séries. Morrison, pour passionnantes que soient ses idées, est quand même au bord de l’hermétisme, bien souvent.

Jim

Je trouve que même quand on ne pige pas tout les détails, ça se laisse lire, il y a assez de bonnes idées ou de bastons, dialogues accrocheurs pour cela.
Après oui, même avec cela, Morrison laisse parfois sur le carreau et je comprends qu’il lasse certains lecteurs, j’ai souvent besoin de relire et me dire « ha, ben, oui, en fait, c’était ça, c’est tout », mais j’aime bien faire un effort en lisant, tant que le contenu le mérite, ce qui n’est pas le cas de tout les lecteurs.

Je suis assez d’accord avec Jim sur le travail de Tony Daniel : sans être le chef-d’oeuvre du siècle, j’ai tellement entendu dire que ses épisodes sur Batman étaient à chier que j’en suis venu à être agréablement surpris. J’ai lu ça avec beaucoup de plaisir finalement.

Je suis par contre en désaccord avec lui en ce qui concerne le travail de Morrison sur « Batman and Robin », dont j’ai apprécié chaque épisode (mais il faut dire que je suis un incurable morrisonnien de base, j’ai même adoré Final Crisis, c’est dire…). Comme le dit bien Guy Gardner, ces travaux se prêtent à la relecture, mais je les trouve tout de même adapté au rythme « feuilletonnant », car Morrison reste attaché aux vieilles ficelles de l’exercice, comme le cliffhanger (la révélation de l’identité d’Oberon Sexton). Mais la lecture d’une traite de ses arcs se révèlent un complément indispensable.

Après, Jim a raison de souligner une certaine sècheresse dans l’écriture de l’écossais, qui s’explique (il en parle lui-même) par sa méthode de travail, qui consiste à écrire beaucoup, énormément même, et à faire de nombreuses coupes et autres « effets de montage »… Personnellement, j’aime cette technique (qui à mon avis se voit le plus à l’oeuvre dans Final Crisis, justement) qui permet des ellipses intéressantes. Dans Final Crisis, on a carrément l’impression (et c’est voulu) que l’on assiste pas à l’évènement à lui-même mais à sa retranscription (par les personnages eux-mêmes), ce qui, au regard de l’habituel sous-texte morrisonien (l’Hyper-contexte) est absolument passionnant.

Pour ce qui est de ce long post chez Buzz Comics, je suis d’accord jusqu’à un certain point avec Jim : ses souvenirs de première lecture me rappellent les miens, à peine un peu plus tard (exclusivement en VF par contre), et c’est vrai qu’on pouvait débarquer en plein milieu d’une saga et s’y retrouver sans problèmes, selon le fameux théorème de Stan Lee… Il y avait même des épisodes entiers destinés à ça : mon premier X-Men à moi, c’était l’épisode 138 en V.O. (Special Strange 34 pour Lug), avec les funérailles de Jean Grey, et Scott Summers qui se remémore l’INTEGRALITE de ses aventures !! Idéal comme point de départ…

Je suis moins convaincu par le propos sur les règles de narration « classiques » en B.D. : les bulles pensées et les récitatifs ne me paraissent pas si consubstantiellement liés au « canon ». La B.D. franco-belge de l’époque (ou avant) n’a pas tellement dépendu de ces éléments narratifs, il me semble.
Il reste des auteurs qui pensent au nouveau lecteur, tout de même, et Jim a raison de citer Gage, qui prend soin dans ses premiers dialogues de resituer chacun des persos, en donnant leur nom bien sûr, mais aussi en procédant très vite à une caractérisation de base (une bulle, et on a compris dans "Avengers Academy que Foudre est une grande gueule arrogante par exemple).

Mais pour lier les deux sujets qui nous occupent, je prendrais un exemple tiré du Batman de Morrison (2ème ou 3ème épisode de « Batman and Son »), qui fait une utilisation merveilleuse des onomatopées : Batman affronte les hommes de Talia dans une galerie d’art, devant des tableaux pop-art présentant des cases de B.D. et leurs onomatopées. Ces dernières (c’est féminin, onomatopée ?) à l’arrière-plan viennent illustrer l’action au premier plan. Effet esthétique vertigineux garanti (pour plus de détails, jetez un oeil au livre de Yann Graf sur Morrison, il parle de ce passge en particulier et en détail) !

Tout ça pour dire que les vieilles astuces narratives sont vouées à évoluer…et c’est tant mieux.

J’aime faire un effort quand c’est lié au déchiffrage d’un exercice de style. Dans We3, l’écriture des dialogues et les jeux sur l’angle de vue nécessitent une attention soutenue.
Mais quand cette attention est sollicitée parce qu’il faut que mon esprit recompose a posteriori ce qui n’a pas été dit au moment où ça été dit, je trouve qu’en tant que lecteur je fais le boulot du scénariste.
Pour moi, c’est absolument pas la même chose.
Qui plus est, dans des cas comme ça, j’ai l’impression de ne pas pouvoir distinguer s’il s’agit d’un effet de style ou d’une maladresse.

C’est pour cela que, quitte à faire des comparaisons qui fâcheront tout le monde, les deux intéressés en premier (mais après tout, ils jonglent avec le même matériel…), je continue à préférer Moore à Morrison. Moore balance autant de concepts, sinon plus, mais il me donne, à moi lecteur, les moyens de manipuler le matériau qu’il apporte. Je trouve fatalement son travail bien plus ambitieux, honnête et respectueux que celui de Morrison. Que j’aime bien assez souvent, mais qui me semble quand même bougrement hermétique.
Et pour l’essentiel, à cause de choix purement formels qui ne sont pas des plus « reader friendly ».

Jim

Je ne dis pas que c’est consusbtantiel ou quoi ou qu’est-ce, je dis que c’est des outils qui sont efficaces, mais qui sont laissés à rouiller dans la boîte à outil.
Et c’est dommage.

Mais bon, la BD franco-belge ne s’est toujours pas complètement émancipé de l’écriture classique où le récitatif explique le dessin. Le franco-belge ne me semble pas avoir jamais exploré la voix off comme Miller a pu le faire dans Elektra Assassin, avec la mise en œuvre d’une polyphonie facilement identifiable et très vivante. Le franco-belge ne me semble pas avoir exploré les onomatopées comme Workman ou Bruzenak l’ont fait (bon, on se souviendra de choses passionnantes chez Greg ou Uderzo, voir des « Gro-Boum » de L’Incal…).
C’est pour ça que tous les commentateurs qui se roulent dans la poudreuse en parlant du développement de la voix off dans le Naja de Morvan, ça me fait ricaner : le système mis en place n’est jamais qu’une écriture à la Blake & Mortimer sous acide.

Et c’est précisément pour la même raison que je trouve dommage que les comic books de super-héros aient oublié ces avancées, qui sont autant d’outils accessibles aux lecteurs, et qui peuvent rajeunir les bulles de pensée, par exemple.
Brubaker utilise parfois des narrateurs omniscients pour ses polars (Fatale, par exemple) et ça fonctionne réellement très bien. C’est vieillot, mais efficace, parce que c’est rajeuni.

Jim

Je reste très prudent sur le franco-belge, car je suis clairement pas assez calé…

Pour le reste, il me semblait que tu déplorais la perte d’outils spécifiquement B.D. (bulles pensées, récitatifs…) au profit d’outils propres à la narration télévisuelle ou cinématographiques.
Je suis d’accord et pas d’accord si va veut dire quelque chose.

Les bulles pensées, par exemple, me semble un outil fascinant, et semblent propres à la B.D. pour le coup (même si un cinéaste et pas n’importe lequel, David Lynch, s’est essayé à adapter la bulle de pensée au cinéma ; c’était dans son « Dune », et on peut pas dire que ça ait marqué les esprits).
La bulle de pensée est un outil passionnant, et comme toi je déplore le déclin de cette technique…

Ce que je voulais, dire c’est qu’aucun outil formel n’est spécifiquement lié à un médium en particulier (l’exemple de Lynch) et les différents média artistiques évolue en se frottant aux autres : Moore et Lloyd font faire aux comics un pas de géant avec « V for Vendetta » en allant piquer des éléments de vocabulaire au cinéma, et c’est très sain je trouve.

Il se trouvera bien un génie pour réinvestir ces techniques considérées comme vieillotes pour leur insuffler une fraîcheur nouvelle…

Je déplore la perte d’outils au profit de rien.
Parce que vouloir rapprocher la BD de la télé, c’est ne remplacer par rien, puisque les outils ne sont pas compatibles.
L’exemple que je donnais de Miller me semble parlant : remplacer la bulle de pensée par la voix off, c’est s’amener avec une solution.
Ce que j’attends des auteurs, en général, c’est proposer des formes nouvelles propres au support sur lequel ils travaillent.

Jim

L’onomatopée, voire les idéogrammes, me semblent quand même quelque chose de spécifique à la BD.

Oui, mais piquer des trucs aux autres médias n’est pas un problème.
C’est se démunir des outils propres au support dans lequel on travaille qui m’ennuie. Parce que j’ai l’impression que c’est un appauvrissement, et qui plus est, quand je regarde un épisode écrit par Morrison, je crains surtout de voir le dialogue entre l’auteur et le lecteur devenir de plus en plus râpeux.
Faire des expériences formelles, c’est bien. Compliquer l’accès du lecteur, c’est autre chose.

Jim

Tu oublies que certains nouveaux lecteurs sont peut-être précisément à la recherche de cette sophistication…

Qu’un procédé puisse être propre à un médium, je le crois : mais certains procédés sont partagés entre plusieurs mediums, qui peuvent avoir une parenté de nature : le hors-champ par exemple appartient aussi bien à la B.D. qu’au cinéma (et même à la peinture…).

Tu es dur avec Morrison sur le rapport au lecteur, de son propre aveu ce qui l’intéresse dans la B.D. (et c’est dans Animal Man que c’est le plus manifeste), c’est la trinité à l’oeuvre dans toute fiction : l’émetteur (l’auteur), le transmetteur (les personnages) et le récepteur (le lecteur).
S"il y a bien un auteur qui se préoccupe du lecteur, c’est bien lui.

Suis du même avis que l’ami Jim sur morisson, ses batman et son final crisis m’ont semblé très opaque. Certains arcs de batman ou B&R m’ont plu mais l’ensemble du run ne me passionne pas plus que ça ( je préfère largement les récits de dini )