BATMAN VS. ROBIN #1-5 (Mark Waid / Mahmud Asrar)

ALL ROADS LEAD…TO LAZARUS ISLAND. Batman has been on a breakneck journey throughout the DC Universe, from Wayne Manor to the House of Secrets and back again…but where there are clues there is a trail, and the qworld’s greatest detective has followed this particular trail back to where he and Superman began this journey: Lazarus Island. With an entire island and army at Damian Wayne’s disposal, does Batman stand a chance? We’ll give you a hint: NO!

Written by: Mark Waid
Art by: Scott Godlewski, Mahmud Asrar, Jordie Bellaire
Covers by: Mahmud Asrar, Alex Maleev, Mateus Manhanini, Carlo Barberi, Mario Fox Foccillo, Tony S. Daniel

U.S. Price:
5.99
On Sale Date:
Nov 8 2022
Page Count:
48

Très bon épisode.
Mark Waid hausse le niveau ici, en proposant un numéro très réussi. On a d’abord des éléments sur Nezha, qui semble avoir été un héros mystique avant d’être corrompu par le Liquide de Lazare, et il agit ainsi en voulant anéantir le monde pour « vaincre » sous peu son ennemi, son propre fils, alors que Mère Lazare veut profiter de cette apocalypse pour reconstruire un monde « sain ». Damian apprend tout ça avec des signes qu’il essaye de résister, mais Nezha le reprend. Le même Damian envoie Nightwing, Red Hood, Spoiler et Red Hood contre Batman avec des armes magiques, et Bruce doit les vaincre en affrontant aussi leurs colères et indignations face à son attitude. Alfred aide mais Bruce le « blesse » volontairement pour révéler qu’il est bien un traître. Le Démon de Lazare s’enfuie, mais Nezha a dû prendre une partie de l’âme du vrai Alfred pour faire ça ; et le vrai Alfred dit quelques mots touchants à Bruce, pour qu’il se pardonne lui-même et aille sauver son fils.
C’est très bien, oui. Pas excellent, mais très bien car c’est la première fois que Mark Waid me fait « croire » à son intrigue et aux réactions réelles des personnages. Les révélations sur Nezha sont bonnes, Damian est mieux écrit, mais c’est surtout Batman qui bénéficie de très bons moments, notamment psychologiques. Son échange final avec Alfred est superbe, et « booste » autant le personnage que le lecteur.
Une réussite, bien illustrée par un Mahmud Asrar inspiré et qui propose des planches avec une belle atmosphère.

Ca semble enfin démarrer, mais ça rend très bien, ici.

Je ne vais pas te paraphraser. Ton avis me semble tout à fait acceptable et juste. :wink:

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Entre les projects de Waid et ceux de Geoff Johns, ça va m’en faire des séries DC à suivre.

Oui c est une bonen série mais le bémol est quand même que tout est attendu… le discours dont tu parles reste quand même trés classique… les indices laissés quand à la nature du personnage étaient téléphonés…
Waid manque quand meme en général de subtilité… c est comem sur Champions où son discours « politique » était tellement naif… que la série me tombait des mains.
Alors là la série est trés plaisantes à suivre mais franchement les seules surprises sont dues à mon inculture des démons qui sont utilisés plus que de l habilité du scenariste.

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Bon, bah du coup me voilà à suivre les aventures de Mark Waid en terres DC, un royaume qu’il connaît bien pour en avoir sillonné les contrées pendant longtemps. Et force est de constater que son retour ne se fait pas tellement par la petite porte, puisqu’il gère, même de manière périphérique, le personnage porte-drapeau du catalogue et qu’il semble dérouler un plan assez longuement mûri (un adjectif qui fait plaisir à lire chez cet éditeur où trop de choses semblent avoir été improvisées ces dernières années).

Waid est un scénariste qui a marqué une génération, par ses Flash ou ses Captain America (et bien entendu Kingdom Come), qui ont été autant d’électrochoc sur des séries un peu dormantes. Il a su trouver des idées et développer des concepts qui se sont montrés pérennes. Il y a une époque où il n’a jamais déçu. Ce qui fait que les lecteurs d’aujourd’hui attendent beaucoup de ses prestations (et que, sur la durée, il n’a pas toujours renouvelé l’exploit).
Là, il semble bénéficier d’une grande liberté et d’un espace narratif suffisamment large pour lancer des choses à long terme, alors que certaines de ses prestations étaient limitées à des formats prédéfinis (Black Widow) ou bridées par d’éventuels insuccès (Doctor Strange et ses renumérotations). Depuis son retour chez DC, il semble rencontrer un environnement éditorial favorable qui lui permet de développer des récits au long cours.
C’est le cas ici, puisque Batman vs Robin s’appuie sur son travail récent dans Batman Superman World’s Finest. On y retrouve certains personnages, certains lieux, certains enjeux, certains objets. Et on y retrouve les qualités d’écriture du bonhomme.
Le premier épisode s’ouvre sur un retour inattendu (enfin, très attendu, mais pas ici : d’ailleurs, on se doute qu’il y a un piège, car une telle péripétie se produirait sans doute dans une des séries phares du personnages), puis enquille sur grosse baston bien destructrice opposant le père et le fils (Asrar fait des merveilles). Après quelques belles astuces narratives (la poursuite dans les tunnels), Batman et son nouvel allié retrouvent Zatanna (dans un état shrödingerien assez avancé) qui leur prodigue quelques conseils avant d’énoncer une guerre de conquête dans les sphères magiques. Jusqu’à une révélation finale qui explique le statut de Damian et connecte la série à Batman Superman World’s Finest et à la récente série Robin.
Donc, ça va vite. Et fort. Bon point. Ça mobilise des personnages secondaires trop rares. Bon point. Ça pose de gros enjeux. Bon point. Ça semble vouloir ranger un peu le monde magique de DC, bon point également, même si cela fait un peu redite si l’on songe à la récente version de Justice League Dark par Tynion et V. L’éditorial semble intéressé par la magie (et je dois avouer que ça fait du bien à une époque où les grandes sagas sont dominées par des psychopathes désireux de réduire les villes en esclavage), et Waid semble motivé à l’idée de « bien faire » les choses. Il ne traîne pas, il balance des idées, c’est chouette.

Jim

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Deuxième épisode très sympa, avec le début du périple, de la quête.Batman et son allié explorent la Maison des Mystères et la Maison des Secrets, Waid rendant hommage, assez bellement, aux séries d’anthologies que DC publiait dans les années 1970. Ça fonctionne bien, avec cette petite touche surréaliste (« dream logic », dit-il) qui permet des images impressionnantes et des séquences explicatives allégées.

Waid entrecoupe son récit de séquences consacrées aux forces adverses, praticiens de la magie soit tombés sous la coupe du gros méchant, soit tombés sous les coups desdits sbires. Le scénariste glisse quelques instants de sadisme, mais Asrar a le bon goût de cadrer tout cela de loin.

Waid continue à utiliser des personnages secondaires, avec notamment une belle séquence consacrée à Felix Faust. Il y a aussi un clin d’œil à Arion, qui m’a fait penser à ce que Busiek et Pacheco ont fait avec le personnage. Et le scénariste reprenant des idées empruntées à des sagas récentes (Shadow War notamment) ou moins (l’ombre de Morrison plane sur son récit), on a bien l’impression qu’il cherche aussi à ranger les jouets. Peut-être est-ce une injonction éditoriale, mais pour l’heure cette mini-série donne l’impression que des intrigues au long cours vont trouver une forme de conclusion.

Jim

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Ouh que c’est malin. Ouh que c’est astucieux.
Pas tellement dans la construction : le récit se « résume » au parcours de Batman, aux allures initiatiques, sur le sol de la Lazarus Island, où il affronte ses différents Robin, à leur tour possédés et aux ordres de Damian. Rien que de très classique, avec les épreuves qui se succèdent (jusqu’à la confrontation avec Dick) et les blessures qui se dénombrent.

Là où il est fort, le bougre, c’est dans l’utilisation de la voix off, procédé désormais classique voire éculé. Dans celle-ci, Batman commente littéralement son comportement passé vis-à-vis de Tim, de Stephanie, de Jason et de Dick, et constate ses propres errements. Le scénariste tricotant une intrigue à partir des choses qui ont été laissées avant lui (notamment par Morrison, mais pas seulement puisque les événements de War Games sont évoqués…), cette voix off prend des allures de commentaires méta, bien évidemment.
Et puis il arrive un moment où l’un des artefacts magiques évoqués en début d’épisode prend son sens. Et où l’on se rend compte que cette voix off, en plus d’être un commentaire, est avant tout un outil narratif visant à décrire l’état mental du héros. Brillant. Vertigineux. Et en même temps si simple.

Parallèlement, le scénariste pose quelques éléments expliquant les visées de Nehza et de Mother Soul, avance quelques pions autour de Damian, et surtout, surtout, prend le temps d’une scène finale réellement touchante. Il renouvelle l’exploit du « Return of Barry Allen » qui avait marqué ses premières années de carrière, mais l’expérience aidant il donne énormément d’émotion à cette séquence, fort bien aidé en cela par Mahmud Asrar qui se charge du meilleur morceau de l’épisode. Car il est assisté par Scott Godlewski, qui ne démérite pas mais n’est clairement pas au niveau de l’élégance et de l’énergie de son compère.

Pour ma part, je me suis découvert au fil des années un goût certain pour le Batman « globetrotter » qu’avait imposé Denny O’Neil en son temps, un héros urbain qui sort de son milieu de béton et d’acier et va s’aventurer à l’autre bout du monde. Donc je savoure avec délice ce Chevalier Noir qui se hasarde dans les sphères magiques et sur les îles hostiles. Qu’est-ce que ça fait du bien.

Jim

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Alfred est revenu ?

Ces avis donnent envie !!

Oui mais non.

Faut vraiment que je terminé de rattraper mon retard.

Surtout un héros qui agit le jour. :wink:

TOTAL ANNIHILATION! As the final battle erupts between Batman and Robin at the heart of Lazarus Island, a strange tremor rocks the combatants to their senses…This isn’t an island at all-it’s a volcano! With the Devil Nezha pulling the strings and unbelievable transformative power about to explode out into the world, our heroes have no choice but to do the unthinkable-fall back! A battle between father and son goes global as the Earth enters into the Lazarus Planet…

Written by: Mark Waid
Art by: Mahmud Asrar, Scott Godlewski, Jordie Bellaire
Covers by: Mahmud Asrar, Simone Di Meo, Sweeney Boo, John Giang, Tony Harris

U.S. Price:
5.99
On Sale Date:
Dec 20 2022
Page Count:
48

Efficace et réussi.
Mark Waid poursuit sa bonne saga, en tirant les fils pour la confrontation attendue : Batman contre Damian, possédé par Devil Nezha. L’affrontement est en défaveur d’un Bruce affaibli, et son fils est sur le point de le vaincre… quand il comprend que c’est un piège. Batman était déjà venu avant, discrètement, et a libéré Talia, pour empêcher Devil Nezha de mettre le Heaume de Dr Fate, boosté par la Magie de tous les autres (Devil Nezha le veut pour réorganiser le monde et se protéger de son fils, qui le hait ; a priori, ce fils ne semble pas naturel, car il lui reproche d’avoir tué ses vrais parents). Bruce récupère le Heaume, libère Damian qui va affronter Mother Soul avec Talia (Talia la pousse dans le vide, Damian la rattrape mais sa grand-mère se laisse tomber). Batman affronte Devil Nezha, le Heaume de Dr Fate explose et son fils l’attaque. Mais, surtout, Lazarus Island implose, et l’on découvre qu’il s’agit d’un volcan qui entre en éruption… avec le liquide de Lazare qui s’échappe partout !
C’est bien, oui. Mark Waid ne fait pas dans l’über-Batman, mais j’ai apprécié de voir que la « victoire » de Damian ait été préparée ; pour faire intervenir une alliée. C’est cool, le réveil de Damian est agréable, les quelques mots par-ci, par-là de Bruce ou Damian sont touchants. L’ensemble est fluide, même si les teasers avaient déjà spoilé le Heaume sur Batman ; ce qui est dommage.
Je suis curieux de la suite, d’autant que Mahmud Asrar continue de très bien gérer un graphisme éclatant et fort agréable à l’oeil.

Une bonne saga, bondissante et pas trop sombre, même si ça ne rigole pas trop. Cool !

Le fils est déjà apparu dans « La fine équipe du Monde »?

Le dernier épisode est sympa mais finalement, ça ne se lâche pas trop pour en laisser l’année prochaine. Mais Batfate, je prends.

C’est pas mal.

Non jamais vu.

Written by: Mark Waid.

Art by: Mahmud Asrar.

Covers by: Mahmud Asrar, Rafa Sandoval, Yanick Paquette, Christian Ward, Yasmin Flores Montanez.

Description: Will father and son reconcile…or rumble? The Lazarus Volcano has left its impact on planet Earth, but the fallout from Bruce and Damian Wayne’s war is far from over. It’s been a long road from the initial tensions that drove a wedge between father and son in the pages of Teen Titans, but is the hatchet at last ready to be buried? A bold new chapter in the lives of Batman and Robin begins in this epic final issue!

Pages: 48.

Price: $5.99 (Variants, $6.99).

Available: Feb. 28.

Voilà, c’est fini.
Et ça finit plutôt bien, voire fort bien, si l’on a un petit côté « romantique » avec ce final émouvant, en apparence fort éloigné du dogme batmanien, mais qui a du sens dans son Histoire et apporte un rafraîchissement bienvenu.

Bref, que se passe-t-il ici ?
Après la longue parenthèse Lazarus Planet, la crise est gérée et King Fire Bull, fils adoptif de Devil Nezha, est vaincu, les pouvoirs magiques reviennent à leurs propriétaires. Sauf que…
Sauf que Devil Nezha possède toujours Batman, tellement blessé précédemment que seule cette possession le maintient en vie. Damian est vaincu, puis l’affronte et s’enfuie de la Batcave. Monkey Prince l’aide à gagner du temps, alors que Damian improvise un plan. Il attire Devil Nezha en Batman à Gotham, où il le fait affronter la BatFamily, comme cela a été le cas précédemment quand ils étaient soumis magiquement. NezhaBat les bat, Damian l’affronte, le bloque et des sorciers arrivent pour le stopper, et le retransférer dans son corps. Super !
Sauf que… Batman ne s’en remet pas. Les blessures sont trop grandes. Damian veut se sacrifier, donner son énergie vitale mais ça ne suffit pas. Même prendre un peu de chaque membre de la BatFam ne suffirait pas. Il faut… plus.
Damian contacte alors tout Gotham, pour en appeler à la bonne volonté des gens. Il rappelle tout ce qu’a fait Batman, et leur demande d’accepter en hurlant « WE ARE BATMAN! ». Et ils le font. Et Bruce est ramené. Et ils partagent une belle étreinte, avant de partir dans la nuit - sûrs d’une évidence. Il n’y a guère de meilleure équipe que… Batman & Robin !

C’est bien.
Mark Waid dénoue classiquement sa saga, en livrant une prestation classique mais très correcte. Les rebondissements sont dynamiques, Monkey Prince me paraît moins « naze » grâce à sa prestation ici qu’ailleurs, et l’ensemble est agréable.
Bon, il faut clairement accepter la fin avec « LE POUVOIR DE L’AMOUR », mais… ça ne me gêne pas. Ca ne me choque pas, en fait, car ça fonctionne, en tout cas pour moi. Le moment est prenant, intense et touchant.
J’aime bien. Notamment parce que… parce que Batman ne réussit pas tout, loin de là, ici. Il échoue, il peine, il morfle et d’autres doivent le sauver. Et c’est bien, et ça fait du bien. D’autant que la saga l’a éloigné de Gotham, l’a ramené vers des aventures exotiques qu’il est très agréable de revoir.
Mark Waid s’en sort plutôt bien, avec un Mahmud Asrar qui livre de très belles et bonnes planches, elles aussi très dynamiques.

Après, que garder de tout ça - autant Batman vs. Robin que Lazarus Planet ?
C’était bien.
J’étais circonspect face à un énième affrontement entre Bruce et Damian, et j’étais peu passionné par le retour de Devil Nezha. Mais je ressors satisfait de cette saga.
Certes, les one-shots Lazarus Planet sont, a posteriori, complètement inutiles et bien trop nombreux, « juste » des annonces de futurs micro-événements souvent mal reliés à la pluie Lazarus. Mais ça ne gêne pas entièrement la bonne mini-série principale, qui propose un bel affrontement Bruce / Damian / Devil Nezha.
Surtout, je le redis, Mark Waid me plaît avec cette aventure exotique agréable, où Batman ne réussit pas tout. Les passages avec l’Alfred étaient très bons, Bruce a eu ses moments de gloire… et Damian aussi. Le scénariste resolidifie la relation père / fils, et c’est vraiment bien après une longue période de défiance. J’aimerais bien le retrouver sur une série portant sur le duo.

Bref, du bon, du beau, du cool et du fun… pour qui n’est pas réfractaire au classicisme, à l’exotisme pour Batman, et aux conclusions touchantes !

Je ne serai pas aussi gentil que toi. La mini en elle-même est agréable, bien menée comme tu le dis mais n’apporte pas grand chose. Ca reste une énième dispute (un peu plus que ça quand même certes) entre le rejeton et le père. Ok, je concède, il y a deux gros démons qui se tirent la bourre! Ca se lit sans problème et ça s’apprécie.

Malgré tout, cette mini je vais l’oublier assez vite. Et encore plus vite que l’event a globalement pourri la lecture inutilement. Il y avait bien mieux à faire en termes de teasing pour l’année à venir surotout que les couvertures étaient alléchantes (Firestorm, Huntress, Shazam, etc…).

Allez, on passe à autre chose malgré une belle équipe créative sur le titre.