BEAUTIFUL WORLD (Naito Yamada)

Chroniques de la vie de grands adolescents désœuvrés, Beautiful World est une succession de petites scènes, de courtes tranches de vie dans lesquelles on suit différents personnages (dont la toujours énervée Nana, qui dit « putain » à tout bout de chant) constamment frappés par l’absurde de l’existence et le manque de direction de leurs vies.

Bon.
Voilà.
C’est dessiné dans un style brouillon, un brin inexpressif, l’autrice recourt à des collages photo et à des flous qui donnent des effets de vitesse ou de brume à ses dessins. Les dialogues sont hachés, les péripéties s’arrêtent toujours avant d’exploiter leur potentiel (l’exploration du monde du porno tombe à plat), et les questionnements existentiels de cette bande de branleurs laissent froid.

Pas grand-chose à en dire, à part que la poésie de certaines séquences est trop rare, que la fascination adolescente pour la mort est d’un cliché navrant, et que le dessin ne transmet aucune émotion.

Jim