BIFROST : la revue des mondes imaginaires

Or donc, double programme aujourd’hui (Pour en savoir +).

…. **[size=150]L[/size]**e style, en littérature, c’est comme le temps pour Saint Augustin ; De si tendres adieux de Romain Lucazeau offre la possibilité de sortir de cette aporie et d’en faire l’expérience sans avoir à l’expliquer, tant la limpidité de ce que peut être le style saute aux yeux de quiconque s’aventure dans les pages de cette nouvelle.

Parue dans l’excellent quatre-vingt-quatrième numéro de la revue Bifrost (Pour en savoir +), elle est à la fois une belle introduction au diptyque de l’auteur – **Latium **– et la pente savonneuse qui ne peut qu’y conduire.
En 26 pages, le romancier a réussi la gageure de me faire vivre en « temps réel » ce que vit Béréniké, personnage « précipité dans un monde horrible, un monde sans couleurs …]. » qui « ne peut ressentir aucun étonnement, aucune surprise, aucune nouveauté. »
Lire De si tendres adieux est comparable à feuilleter les pages centrales d’un numéro du magazine **Playboy **; captivé par ce qu’il voit, l’esprit divague de conserve alors que le corps s’enthousiasme.
Un enthousiasme tout ce qu’il y a de plus platonicien s‘agissant de la nouvelle de Lucazeau, mais tout aussi jouissif (si je puis dire).

Il y a peu, le grand public fut sommé de prendre partie.
En effet, l’Education Nationale voulait enterrer deux des langues mortes qu’on pratiquait jadis ou naguère (je ne sais plus) dans ses succursales dédiées au Savoir & à l’enseignement : collèges, lycées et tutti quanti. Romain Lucazeau montre d’une manière élégante et érudite, comment faire de ces langues du passé (et des cultures qui y sont associées) le viatique innovant d’une science-fiction ambitieuse - à la fois incrémentale et disruptive – et captivante ; même pour ceux dont les connaissances dans ce domaine sont nulles (ou presque).

…. **[size=150]N[/size]arration « maximaliste », cognitive estrangement, sense of wonder, les mots me manquent pour décrire l’expérience que j’ai eue en lisant cette courte nouvelle, mais si l’auteur tient la distance sur les deux tomes de **Latium **(presque 1000 pages à eux deux tout de même) dont le récit dont il est question ici (je le rappelle) fait partie, l’anamnèse de **Philip K. Dick **(Pour en savoir +) risque de compter pour du beurre par rapport à ce que je m’apprête à vivre en les lisant.

Je dois dire que ça fait un peu peur ! -_ô]

Pour les amateurs de découvertes (ou de redécouvertes) l’éditeur Le Belial’ s’apprête à ressortir les aventures de **Capitain Futur **, peut-être mieux connu sous son nom de dessin animé : Capitaine Flam.

À cette occasion il propose une nouvelle du cycle en téléchargement gratuit, jusqu’au 31 mars (Pour en savoir +).

Bonne lecture !

Ressortir ? C’était déjà sorti, en français ?
En tout cas, ça fait un moment que je cherche et que je ne trouve rien…
Ça tombe bien, au moment où la série animée ressort en coffrets DVD (plutôt chers, d’ailleurs, malgré la présence de la piste japonaise).

Merci pour le lien.

Tori.

Non pas en français (à ma connaissance), hormis la nouvelle proposée (dont la traduction a été revue).

Oui, en cherchant un peu, j’ai vu que la nouvelle en question avait été traduite dans l’anthologie intitulée « Les meilleurs récits de Startling stories », chez J’ai lu en 1977… Et j’ai trouvé ce volume ce matin chez les bouquinistes… Je l’ai donc pris (à 0,50€, j’aurais eu tort de m’en priver)…
Il est accompagné de dix autres nouvelles :
[ul]*]*Who’s scribbing de J. Lewis/:m]
]Sail on! Sail on! de P.J. Farmer/:m]
*]*Lost art d’A.B. Chandler/:m]
*]*History lesson d’A.C. Clarke/:m]
*]*Three Wise men de L.A. Eschbach/:m]
]Marionettes Inc. de R. Bradbury/:m]
*]*Witch war de R. Matheson/:m]
*]*Then fly our greetings de M. Saint-Clair/:m]
*]*Don’t look now de H. Kuttner/:m]
*]*The last days of Shandakor de L. Brackett/:m][/ul]

Je sens que je vais passer de bons moments de lecture… et c’est en partie à toi que je le dois ! Merci !

Tori.

Oui, je connais très bien cette collection plutôt intéressante même si la traductrice France-Marie Watkins avait une manière particulière de travailler selon François Guérif :

[size=85]Extrait de Du Polar, entretien avec Philippe Blanchet (et François Guérif)/Editions Payot[/size]

Ensuite, au sujet de ma participation à ton plaisir (anticipé) de lecture je n’en suis qu’une infime partie ; mais j’accepte tes remerciements.

Merci.

C’est effectivement une manière de travailler (et une conception de la traduction) plutôt étrange… J’imagine mal un auteur comme Tolkien (ou même Conan Doyle) traduit de cette façon : il resterait peu de texte…

Tori.

L’éditeur Le Bélial, propose obligeamment, en avant-première, de lire ou de télécharger GRATUITEMENT l’une des nouvelle de leur prochain ouvrage qui sera proposé à la vente (Les Ferrailleurs du cosmos).
Il s’agit d’une nouvelle d’Eric Brown : Procédure de dissimulation.

[Pour en savoir +]

Cela fait bien dix ans qu’Ed Shaughnessy et Karrie Kloistermann arpentent l’espace à bord du Loin de chez soi, et ils pourraient bien bourlinguer comme ça encore dix ans, en quête d’épaves de vaisseaux spatiaux éparpillées aux quatre coins de l’Expansion. Jusqu’au jour où, en vacances du côté de Procyon VII, Ed rencontre Ella Rodriguez, jeune femme en fuite. Qui est-elle ? D’où vient-elle ? Et pourquoi est-elle poursuivie par une escouade de redoutables drones tueurs ?…