Discutez de Billy the cat
Billy est un sale gosse. Il ne fait que des bêtises et maltraite les animaux. Jusqu’à ce qu’il soit renversé par une voiture. Le garnement se réincarne alors en chaton.
S’ensuivent des aventures où l’enfant devenu petit félin doit apprendre à gérer sa nouvelle vie, ce qui est compliqué parce qu’il est dans l’impossibilité de retourner à sa précédente existence et que les autres animaux, pour la plupart, ne le croient pas quand il leur dit qu’il est humain.
La série débute au début des années 1980 dans Spirou. Stephen Desberg y déploie un sens évident des péripéties, mais également une certaine sensibilité dans les dialogues. Il parvient à un élégant mélange entre humour et drame.
Le décalage entre la psychologie humaine du personnage et sa nature de félin justifie une certaine anthropomorphisation des caractères, et permet de faire de la série une fable à travers laquelle on peut évoquer de multiples sujets. Le thème de l’abandon, par exemple, y trouve une polysémie évidente.
La série n’est pas manichéenne, le petit Billy rencontrant des ennemis qui parfois deviennent des alliés. Le dessin de Stéphane Colman est très rond et expressif, dans la tradition de l’école de Marcinelle (évidemment).
Par la suite, les créateurs de Billy the Cat partiront dans d’autres directions, laissant la série aux mains d’autres équipes.
Et j’apprends que la série a donné naissance à un dessin animé, en 1996. Il me semble que je ne l’ai jamais vu.
Jim
Et puisque l’on parle de fresques murales dans un sujet voisin, voici une vue de celle qui est située dans la rue d’Ophem, à Bruxelles.
Jim