BLACK SCIENCE #1-43 (Rick Remender / Matteo Scalera)

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[quote]Black Science #3
Story by Rick Remender
Art by Matteo Scalera
Colors by Dean White
Cover by Andrew Robinson
Publisher Image Comics
Cover Price: $3.50
Release Date Wed, January 29th, 2014
Shell-shocked and battered, Grant McKay and his team are stranded on the front lines of the European savages’ final standoff against the Sons of the Wakan Tech-Tanka. Will this inverse manifest destiny claim the life of a member of the Anarchist League of Scientists? Or will they be betrayed by one of their own?[/quote]

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Source: www.comicbookresources.com

J’ai enfin mis le nez dans cette série.
Le premier épisode, au feuilletage, ne m’avait pas tellement emballé. Faut dire que je ne suis pas fan des couleurs de Dean White, que je trouve à la fois pas jolies (les mélanges violents de palettes soulèvent un peu le cœur) et complètement envahissantes. Et puis, la voix off du premier épisode est particulièrement encombrante, lourde et tournée vers une introspection pesante.
Mais bon, le cliffhanger m’a donné envie de voir la suite, et si le deuxième épisode est pas mal, creusant un peu les rapports entre les personnages et donnant à voir une uchronie intéressante (avec un « uncharted continent » pas désagréable, même si pas original), le troisième épisode pousse les curseurs nettement plus loin. Et on a à cette occasion une explication du titre, qui renforce le sous-texte de la série.
Et puis, Remender parvient à retourner sa narration : les deux premiers épisodes alternent scènes du présent et flashs du passé, mais le troisième épisode utilise ce système pour créer un cliffhanger dans le passé, ce qui est à la fois astucieux et (étonnamment) efficace.
Bref, c’est plutôt bien joué : ça démarre un peu mollasson (même si in medias res), mais ça prend assez vite son identité et son rythme. À ceux qui pourraient renâcler au premier épisode, festival d’idées visuelles brillantes, de thématiques clichés et de voix off lourdingue, je conseille de se faire violence et d’aller lire les deux suivants, nettement plus accrocheur.

Jim

[quote=« Jim Lainé »]…]
Le premier épisode, au feuilletage, ne m’avait pas tellement emballé. Faut dire que je ne suis pas fan des couleurs de Dean White, …]
[/quote]

Moi c’est l’inverse, c’est le travail de Dean White qui fait que je vais m’intéresser à cette série.

Moi c’est l’inverse, c’est le travail de Dean White qui fait que je vais m’intéresser à cette série.[/quote]

Oui, tu en avais parlé dans un post il me semble.
Moi, Dean White, c’est un peu comme Villarubia, je ne comprends pas leur travail, ça m’échappe totalement, ça m’a gâché pas mal de lecture. J’ai détesté le boulot de White sur du Spider-Man (me semble-t-il).
Sur cette série, je lui reconnais cela dit une astuce très intéressante : dans le monde d’origine des héros (le « monde réel », on va dire) les couleurs sont plus ternes, plus grises, plus lisses. Les déconnades de couleurs, les collisions de palettes, il réserve cela aux mondes exotiques qu’ils explorent, ce qui est assez intéressant, parce que ça crée un contraste essentiellement lumineux qui renforce la structure du récit.
Mais bon, j’ai quand même un peu du mal.

Jim

[quote=« Jim Lainé »]Le premier épisode, au feuilletage, ne m’avait pas tellement emballé. Faut dire que je ne suis pas fan des couleurs de Dean White, que je trouve à la fois pas jolies (les mélanges violents de palettes soulèvent un peu le cœur) et complètement envahissantes. Et puis, la voix off du premier épisode est particulièrement encombrante, lourde et tournée vers une introspection pesante.

Jim[/quote]

C’est d’ailleurs un tic d’écriture qu’on retrouve beaucoup chez Remender; de Fear Agent à Captain America, en passant par Venom et Punisher. Cette fonction narrative remplace la bulle de penser: introspective et toujours « en réaction directe » aux évènements. Çà ne fonctionne pas toujours, ce système a tendance à alourdir certains héros (dans le cas de Captain America et Flash Thompson) ou, au contraire, d’explorer le fond des taciturnes (Frank Castle ou Hudson), de les ouvrir aux lecteurs.
C’est d’ailleurs pour cette raison que les deux épisodes suivant de Black Science sont plus satisfaisants. Le héros se retrouve entouré, en confrontation avec le reste du groupe. Remender éparpille cette narration à sens unique pour développer de nouveaux points de vus à un rythme moins soutenu. Le premier numéro de Deadly Class souffre du même problème.

[size=85]A mon humble avis, Rick Remender est bien plus doué sur les séries chorales (Uncanny X-Force, Secret Avengers, Uncanny Avengers), avec un gros casting, de nombreux enjeux, des guerres intestines. Il est très inspiré par le coté dysfonctionnel, presque intimiste, d’une équipe, qu’il allie avec son sens du grand spectacle.[/size]

Certes, et c’est pas nouveau, c’est un truc mis en place et systématisé par des auteurs comme Claremont et Miller au milieu des années 1980.
Mais mon sentiment personnel est que désormais c’est un peu une facilité. Qui plus est, et même si ça ne m’a pas gêné chez Remender jusque-là (mais je ne connais pas tout son travail : je n’ai pas lu ses X-Force, je n’ai pas fini ses Fear Agent, j’ai laissé tomber ses Venom…), dans le cas de ce premier numéro de Black Science, j’ai trouvé ça particulièrement lourd.
On est loin du flux de conscience, post-woolfien ou post-joycien, qui a donné des trucs épatants comme les voix off d’Elektra Assassin, par exemple. Là, on est dans une définition psychologique du personnage à l’aide de pensées qui ne sont pas liées à l’action. Du coup, on a droit à un mélange d’explication de l’enjeu (« j’ai dix minutes pour revenir sinon les enfants sont morts »…) et de portrait intime (« j’ai toujours pensé que le monde blablabla mais en fait j’ai échoué »…) à la légèreté d’enclume.
Et comme tu le remarques, effectivement, dès que Remender mélange ses personnages, il a moins besoin de recourir à de tels expédients capillotractés, puisque tout, des enjeux à la caractérisation, passe par le dialogue, dans une approche nettement plus béhavioriste.
Et là, j’aurais tendance à penser qu’en fait, il a peur du vide. Et qu’il remplit du texte pour éviter que les pages soient creuses, ou que le lecteurs s’ennuie ou soit perdu.
Hélas, sur moi, c’est l’effet inverse qui se produit : ça me saoule.

Jim

Ce vide, Rucka l’exploite de manière intéressante sur son Pupu !

Si par « intéressante », tu veux dire « propice à un bon somme », effectivement, c’est très intéressant.

Jim

Raaah, t’es rabat-joie ! :wink: C’était pas si mal quand même ce run sur Punisher, même si on se demande si l’auteur n’est pas continuellement en mode automatique. Pas si mal peut être grâce au dessinateur, parce que j’imagine le résultat avec Dillon !

Ah ouais, c’était plutôt bien dessiné.
Mais bon, un Punisher mutique, des enjeux pas clairs, des personnages secondaires caricaturaux…
Bof, quoi.

Jim

[quote]BLACK SCIENCE #4
STORY BY Rick Remender
ART BY Matteo Scalera
COLORS BY Dean White
COVER BY Matteo Scalera, Dean White
PUBLISHER Image Comics
COVER PRICE: $3.50
RELEASE DATE Wed, February 26th, 2014
Grant McKay and his team of Dimensionauts are given a short reprieve when the Pillar drops them not into a hellish warzone or an alien swampland but a…hotel? Just don’t trust the room service; there’s more to this place than meets the eye.
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Source: www.comicbookresources.com

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[quote]Black Science #5
Story by Rick Remender
Art by Matteo Scalera
Colors by Dean White
Cover by Matteo Scalera
Publisher Image Comics
Cover Price: $3.50
Release Date Wed, April 2nd, 2014
Grant discovers the truth about the Pillar’s sabotage, tearing his team apart just as they are launched into a dimension of mad gravity and violent monkey ghosts! How do you survive insanity when you can’t trust anyone around you?[/quote]

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Source: comicbookresources.com

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[quote]BLACK SCIENCE #6
Written by: Rick Remender.
Art by: Matteo Scalera, Dean White.
Covers by: Matteo Scalera, Dean White.
Description: Stranded in the most dangerous dimension yet, Grant McKay’s rage at his onetime boss boils over. Ignoring the chaos all around them, the two finally come to blows! Only one thing is certain: before the Pillar makes its next jump…one of them must die!
Pages: 32.
Price: $3.50.
In stores: April 30. [/quote]

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Source: www.comicscontinuum.com

Voici quelques pages de Black Science #7:

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Source: www.comicbookresources.com

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[quote]BLACK SCIENCE #7
STORY BY Rick Remender
ART BY Matteo Scalera
COLORS BY Dean White
COVER BY Matteo Scalera, Dean White
PUBLISHER Image Comics
COVER PRICE: $3.50
RELEASE DATE Wed, July 30th, 2014
THE SECOND ARC OF THE SMASH SCI-FI HIT BEGINS HERE! The mystery of the onion’s truth unfolds the deeper one travels. The mythology of the Eververse unveils new truths and new dangers. The team is hurled to a seemingly alien world that holds the key to their true purpose. For what is magic but science that we don’t yet understand?[/quote]

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Source: www.comicbookresources.com

Je viens de finir le premier TPB et perso, j’ai passé un excellent moment de lecture.
J’aime ces récits qui démarre en trombe : on entre directement dans le vif du sujet avec une course pour la survie haletante et un voyage entre les dimensions qui ne laisse pas le temps de souffler. La narration en flashbacks est maîtrisée puisqu’elle ne ralentit en rien le rythme de l’histoire tout en développant en profondeur les enjeux et en creusant plus avant les relations entre les personnages. Les choses s’accélèrent tout au long de 6 épisodes qui ne lésinent pas sur les rebondissements en tout genre. Le final de l’épisode 6 est juste terrible et m’a donné une sacrée envie de retrouver rapidement cette famille de dimensionautes.
La partie graphique est splendide. J’appréciais déjà le style de Matteo Scalera mais là, il atteint un niveau encore supérieur avec des designs riches, autant au niveau des créatures que de l’identité visuelle des univers visités, des scènes d’action énergiques, des personnages expressifs, des ambiances maîtrisées (des champs de batailles aux mondes plus lumineux); le tout rehaussé par une belle palette de couleurs.
Cette nouvelle série de SF me plaît beaucoup…vivement la suite !

Oui, c’est très sympa, mais je serais un poil moins enthousiaste que toi. Le récit est très bien, la course haletante et le rythme soutenu constituent un pari risqué mais tenu haut la main… Mais il faut arriver au quatrième épisode pour que, paradoxalement, ça bouge enfin. En effet, jusque-là, on avait une course-poursuite fait de rebonds, plus que de rebondissements, et les flash-backs proposaient une répartition assez manichéenne des rôles, avec quelques clichés pour saupoudrer l’ensemble.
Disons que la deuxième moitié de ce premier arc fait un peu bouger les choses, mais le rajout de personnages supplémentaires m’apparaît un peu comme une baguette magique de scénariste. Pas de grosse surprise non plus dans l’équilibre de l’équipe, la fin opposant le « gentil » au « méchant ». On sent que Remender a de quoi bouger les lignes en la matière, et la toute dernière scène est une jolie promesse… mais bon, voilà, c’est pour plus tard.
J’ai pour ma part un peu souffert de cette course effrénée, qui ne donne pas de répit aux personnages afin qu’on puisse s’intéresser à eux. Le moment de calme du quatrième épisode n’est peut-être pas suffisant.
Graphiquement, c’est très fort, les designs sont bons, variés, intelligents, originaux. Mais parfois la narration pèche un peu, les scènes s’enchaînent sans fluidité, le surgissement d’un personnage est trop abrupt, ce genre de choses. Y a suffisamment de bonnes idées graphiques et narratives pour compenser cette sécheresse, mais elle demeure présente, néanmoins.
Et personnellement je trouve la voix off chiante, pédante, bourrée d’une philosophie de comptoir qui, somme toute, colle assez bien avec le personnage, mais donne l’envie de zapper les blocs de texte.
Bref, c’est sympa, agréable, rapide, tout ça, mais ça ne me laisse pas sur le derrière.

Jim

Moi, c’est le contraire, c’est cette course qui m’a happé dès le début et je trouve justement que Remender propose assez de moments pour s’intéresser aux personnages par le biais des dialogues et des flashbacks. Le quatrième épisode est d’ailleurs là pour mettre un peu à plat les choses avant de repartir de plus belle. Après, rien ne dit que la série conservera ce style de narration par la suite…

Pour les relations personnelles un peu cliché, c’est pas faux, je le reconnais…mais ça ne m’a pas tant gêné que ça, et là encore ça peut encore évoluer. La voix-off aurait pu me plomber la lecture si elle avait été omniprésente sur les 6 épisodes, mais ce n’est pas le cas et en lecture TPB, ça passe bien…et elle souligne bien les imperfections de Grant.

Donc pour moi, c’est un très bon début…et j’espère bien que la suite fera encore monter les enjeux de plusieurs crans…

J’ai pour ma part un peu été lassé par ces trois premiers épisodes de cavalcade, qui me donnaient l’impression de lire la même chose. Le clou étant la scène de la noyade dans la boue, qui m’a donné l’impression de relire Uncanny X-Force, et là, j’ai failli abandonner la série. En fait, j’ai lu les trois premiers, j’ai laissé passer de longues semaines, et j’ai lu les trois derniers tout récemment.
La voix off, effectivement, est prétentieuse et insensible (et au final assez mièvre) comme Grant. Et dieu merci, elle n’est pas présente tout le temps. Elle est là surtout en ouverture et en fermeture. Mais purée, qu’elle est lourde.

Jim

Le début du deuxième arc est pas mal. Bon, encore des courses-poursuites, bâties sur le même modèle, avec une ouverture in medias res et une chute (à tous les sens du terme). L’équilibre au sein du groupe est différent, intéressant. J’espère que Remender en tirera quelque chose sur le long terme.
C’est plutôt pas mal, un peu répétitif, mais pas mal. La voix off a changé (pour des raisons légitimes), mais il la tient bien, et c’est un poil moins lourd, signe qu’il écrit réellement en fonction de son personnage, pas en fonction de ce qu’il a à dire.

Jim