BLAME! t.1-6 (Tsutomu Nihei)

Blame : je ne note pas, pour la simple et bonne raison que j’ai rien pigé au manga. Enfin rien, c’est exagéré, mais franchement, ce manga, c’est l’anti-Death Note :open_mouth: DN explique beaucoup, pour pas dire trop. Blame n’explique RIEN, RIEN DE RIEN :open_mouth: Alors soit c’est moi qui suis fou, soit il me manque des tomes (c’est bien en 10 tomes hein ?) soit il m’a manqué des pages, soit j’avais une version pourrie, mais franchement, c’est normal de quasiment rien comprendre à ce manga ? :question: :question: :question:

Donc voilà, du coup, je ne sais pas comment noter Blame, je n’arrive pas à avoir un réel avis sur le sujet…

Future critique : Umizaru. Et là par contre, ça sent très très bon, j’en suis au tome 9, est c’est vraiment un très bon manga. Ma critique quand j’aurai fini.

Cela est normal. Mais l’auteur donne tout de même quelques pistes d’explication et si tu cherches un peu sur la toile tu pourras trouver des clés de compréhension utiles -indispensables?..
(topic du manga en question sur manga news…)

Assez d’accord pour le tome 2 de Ultra Heaven, particulièrement psychédélique… Pas loin d’un trip à la K.Dick…

Et pour Hunter X Hunter, ne jamais oublier à quel point ce manga est génial!

Ah ok, faut lire une encyclopédie pour piger le manga :mrgreen: Nan mais franchement, Nihei est complètement maboule de faire une oeuvre pareille :laughing: :laughing: :laughing: Je vais choper ses one shots pour voir s’ils peuvent m’aider et lire le topic de Manga News, mais vraiment, comment peut-on sortir un manga avec si peu de parole. Dans Gon, je veux bien, mais pas là :open_mouth:

J’avais ressenti la même chose quand j’avais lu Abara (du même auteur).
Ca se lit en 10 minutes montre en main et on ne comprend rien du tout (ce qui est assez normal vu que si on veut piger quelque chose, il faut arriver à lire le texte non présent au travers du dessin…bonjour le challenge).
Moi j’ai pas aimé du tout, ni l’histoire, ni les dessins (enfin non, c’est pas moche mais ça le devient dès qu’on voit un visage).

J’ai donc lu 2 tomes de Nihei, ça m’a suffit. Je ne retenterai probablement jamais le coup tellement je trouve peu d’intérêt à ce style de mangas. C’est vraiment : « voilà les dessins, trouvez l’histoire vous-mêmes! ».

Le fait que vous parliez de Blame, tombe à pic dans la mesure où je viens également de terminer la lecture des 9et 10ème tomes.

L’œuvre se veut avant tout esthétique. Composé de dédales sans fins, l’univers de Blame! se veut claustrophobique. Les premières impressions à la lecture sont celle d’un monde plus qu’étouffant. Plus le temps passe et plus on se rend compte du caractère dérisoire de l’action du héros. Cette mise en forme d’un monde mêlant architecture gothique et science-fiction pure est l’une des grandes réussites de Nihei.
L’histoire peut certes laisser la porte ouverte à de multiples interrogations: S’agit-il d’un monde virtuel ou réel (à moins qu’il ne s’agisse d’un probable mélange des deux), quelle est la nature même de la quête de l’agent Killy et quelles sont les différentes forces en action. Il est vraisemblable que l’auteur laisse ici ou là quelques indices, notamment par la nature même du jargon employé. Alors en fonction de ses attentes on appréciera plus ou moins le style, pour ma part je sens malgré tout un scénario qui n’est pas parfaitement maîtrisé -pas loin de celui d’un Agharta.
Je rejoins les critiques émises quant aux visages, qui, sans être laids, n’ont pas la magnificence sublimée (redondance assumée) des décors et des corps (jeu de mot foireux assumé). Et j’ajouterai même que l’oeuvre aurait sans doute été plus complète si plus contemplative, les scènes d’action -sans doute les plus faibles- sont trop nombreuses et d’un intérêt limité.

Aussi, je tiens à préciser que lire un tome de Blame en 10 minutes me paraît quelque peu présomptueux, du moins si on espère réellement comprendre un tant soit peu l’histoire… Qui trouve sa force dans ses détails, ses allusions et -surtout- ses silences. Qui dit peu de dialogues ne dit pas pas de scénario. Anti-death note de par son mutisme, sûrement. Ce qui explique sans doute l’intérêt que le défunt Nazzred (Amen) pouvait porter à cette série, très proche de ses aspirations.

Sinon: la fin du tome 10 est clairement abrupte est une suite du nom de Biomega a commencé à paraître au Japon. Mais je doute qu’elle apporte réellement des solutions aux problèmes posés par Blame. Seule sa lecture permettra de savoir. Et j’ai ouïe dire que Noise serait une sorte de prélude à Blame…

Une série ambitieuse, graphique avant tout, qui peut plaire à ceux qui désirent un manga sortant de l’ordinaire. Heureusement servi par le trait génial de Nihei.

Globalement d’accord avec ta critique, du début à la fin. Pour le temps de lecture, je pense avoir utilisé un paquet de temps pour un simple tome. Loin des 10mn en tout cas, très loin, puisque parfois je revenais quelques pages avant pour bien comprendre le manga. 20mn voire une demi-heure me semblent indispensables, puisqu’il faut s’attarder à fond sur le moindre détail pour comprendre le manga.

Personnellement, même si j’adore utiliser mon imagination, je trouve que l’auteur a vraiment abusé, si au moins il y avait une sorte de lexique à la fin, ou quitte à faire dans le « différent », un texte (comme un livre en somme) qui complèterait le manga, je veux bien, mais là… y’a rien, que dalle :astonished:

Pour les 10 minutes, je parlais d’Abara, indiscutablement moins fouillé que Blame puisque 5 fois moins long.
Il serait également bon de ne pas tout prendre au pied de la lettre : quand rien n’était écrit, je regardais quand même un minimum et le temps de lecture réel devait plutôt avoisiner les 20 minutes (mais sans les dépasser, ce qui en fait très certainement la série la plus rapide à lire de ma bibliothèque)…
Je pense pas être stupide au point de tourner des pages sans les regarder et puis de bouder parce que j’ai pas compris quelque chose alors que j’ai même pas fait le nécessaire pour ça.

Blame (intégrale vol 1 à 10)

« peut être sur Terre, peut être dans le futur… » Killy part à la recherche d’un terminal génétique…

un scénario tortueux, et difficile à maitriser, effectivement… peu de protagonistes mais pour assimiler complètement leur rôle, leurs objectifs et ensuite les placer correctement dans ce puzzle… quelques indices disséminés par l’auteur (je ne les ai pas tous cernés ou découvert…), les one-shot (« Noise » notamment… pas encore lu…)… Blame! fait partie de ces oeuvres à lire et à relire pour en comprendre toute la quintessence… et c’est tant mieux… quelle ambiance !!.. glacial, lugubre… un dessin génial pour servir le gigantisme de cette structure cybernétique… ce sentiment d’oppression constante, ponctué d’une action au rythme incisif… et puis le scénario, on ne comprend pas tout à la première lecture mais une bonne partie… palpitant…

Discutez de Blame !

Apparemment Blame devrait être adapté en série animée par Netflix en 2017. Pour l’occaz les ricains ressortent la série en Renewal edition, 6 tomes format Akira, j’espére que Glénat va faire pareil assez vite.

Je ne pense pas. Tous les tomes sont encore disponibles, sauf le dixième… Il n’a pas de date de réimpression prévue, mais je pense que Glénat le réimprimera.
Ils n’ont pas fait de nouvelle édition de Parasite quand la série animée est arrivée, je ne vois pas pourquoi ce serait différent en ce qui concerne Blame! (mais on peut toujours en rêver)…

Au passage, la nouvelle édition aux Etats-Unis est chez un nouvel éditeur (Vertical), et la précédente (chez Tokyopop) n’est plus commercialisée…
La situation est donc différente.

Tori.

Bah ici c’est Netflix qui produit, ça peut offrir une certaine caisse de résonance et puis Nihei à un certain succés en France donc why not… Glénat n’a pas besoin d’attendre qu’une série s’épuise pour la proposer sous un nouveau jour, comme par exemple les multiples versions d’Akira toujours dispos ou encore dbz etc. Je ne connais pas la situation de Parasite mais peut être n’y avait il pas non plus de nouveau matériel à adapter?

Pour Akira, on parle quand même d’un titre mythique, qui a un peu lancé la vague manga en France…

Ben si, justement (des one-shot par d’autres auteurs, entre autres)…

Il est plutôt léger, son succès…
C’est surtout un succès d’estime.

Malgré tout, comme je le disais, on peut toujours espérer…

Tori.

Bon, on a la réponse de Glénat sur le sujet :

Tori.

Je venais justement poster la réponse sur le fofo! C’est moi qui avait posté la question sur le site de Glénat, c’est cool ils sont réactifs!
Sinon pour la réponse en elle même dommage, mais il y a toujours possibilité de se rapatrier sur la version Jap ou US.

Je me suis replongé dans le premier tome (de la première édition, celle en dix volumes), hier soir.

Bon, c’est pas très long, hein : la série est marquée par ses longues scènes de silence et d’errance dans ce monde vertical constitué de couches superposées. Les dialogues sont maigres et suggestifs. Et si l’on devine un fil rouge (les décors sont hantés par des figures hybrides, cybernétiques, qui s’intéressent au code génétique des survivants, le tout sur fond de mutation génétique d’espèces entières et d’un grand, très grand désespoir), le récit vaut surtout par la performance graphique et l’aspect virtuose de la représentation de ce monde.

D’ailleurs, la grande force de ce premier tome (et de la série, dans mon souvenir), c’est l’accumulation de designs forts, évocateurs. J’ai bien l’impression que cet univers graphique, développé dans la deuxième moitié des années 1990, a fortement influencé pas mal de monde, notamment dans les comics (mais pas que). J’ai l’impression que des choses se retrouvent chez Morrison ou chez Hickman (les cyborgs à long cou et face blanche, certaines créatures artificielles…). En relisant ce tome, des années après son achat, je me dis qu’il a dû connaître un écho favorable dans une grande frange des créateurs d’autres pays. Sans doute séduit par l’aspect mystérieux (les mauvaises langues diraient « confus ») du récit.

Je vais continuer ma relecture, ça va assez vite.

Jim

Oui, c’était un ovni graphique, à sa sortie… Il est indéniable que par ce titre, Nihei a eu une influence plus ou moins importante sur un certain nombre de dessinateurs dans le monde, à l’instar d’un Ôtomo ou un Moebius.

Tori.

Et j’ai un peu de mal à savoir d’où il « vient », lui. J’ai la vague impression qu’il a mangé du Otomo, certes, mais aussi peut-être du Moebius (les scènes de chute vertigineuse ont un côté Incal…) et peut-être du Caza. J’avais l’impression de lire cette SF un peu onirique et sans enjeu qu’affectionnait Métal Hurlant. Vu son âge, je me dis que c’est pas impossible.

Jim

D’une école en architecture !