C’est le minimum attendu, tout de même !
Non mais c’est le truc « l’histoire plus forte que la musique ». Ben merde non quoi. Ce qui était puissant chez Queen c’est leur travail musicale, leurs concerts, leurs chansons, la musique. L’histoire même du groupe ? Ben bof en fait c’est une histoire classique avec une forte personnalité et trois excellents musicien mais il y a pas de grandes tragédie (enfin si la mort de Freddie mais le film se concluera sur le Live Aids) ou de dramaturgie comme on peut en voir chez d’autres.
Du coup le projet m’apparait très bancal. Il y a de la matière (l’histoire d’amour avec Mary Austin, la création de Bohemian Rhapsody, les premières années du groupe avec la maladie de Brian May, Hot Space l’album de la discorde) mais j’espère que l’accroche est abusive et que le film saura être plus intelligent que cela.
edit : par contre visuellement c’est marrant comment ça me fait penser au Cloclo de Siri
Bryan Singer sera finalement le seul réalisateur crédité :
Graham King (producteur ) : “Bryan Singer is the credited director of the film. Basically, Bryan had some personal issues going on. He wanted to hiatus the movie to deal with them, and the movie had to get finished. That was what it came down to… It wasn’t about reinventing the wheel. We needed someone who would have some creative freedom, but work inside a box. [Fletcher] did us a real favor.”
La nouvelle bande-annonce :
Euh … Singer est toujours le réalisateur ? J’ai lu une brève qui disait, entre autres, qu’il avait été évincé de la réalisation. Y a du vrai ?
Edit : pinaise, les brèves, « quelques temps », ce sont des temps trrrrrès relatifs ! Je n’ai plus de question, votre honneur !
Son nom n’est d’ailleurs pas du tout évoqué dans la bande-annonce ou la promotion.
La première fois que j’ai vu cette photo,je me suis dit:
« Holà…C’est quoi,ce mec?
Cette boouche,ce déhanché…
Il fait très caricature de gay,genre un cosplay de Freddie Mercury à la gay pride (pas taper). »
Puis je me suis rappellé que je lisais un magazine de cinéma et j’ai compris que c’était un film sur Queen.
(En même temps,c’était écrit en gros)…
Un succes-story très classique qui peine à essayer de caser tout les clichés de ce genre pour en ressortir une belle légende. La qualité formel de l’ensemble et son absence d’aspérité (du moins le strict nécessaire) sont la preuve à elle seule de la nature de produit conçu pour et par les ayant-droits de Queen et de Freddie. On ne ressent pas ainsi pas l’impact du départ de Singer sur le film (contrairement au bric&broc Justice League ), c’est dire.
Le film n’est donc ni bon, ni mauvais et le jugement personnel se conditionnera à notre propre estime du groupe, du reste je pense que le quidam qui s’en fiche un peu prendra d’avantage de plaisir que le fan. Ainsi la performance de Rami Malek est certes a saluer mais n’arrive jamais à égaler la flamboyance d’un personnage comme Freddie. Les performances scéniques sont du coup toujours inférieure aux originales. Comparez le Live Aid du film avec la réalité et vous verrez la différence et c’est pourtant là qu’une réalisation flamboyante aurait pu combler le fossé mais il n’en est rien. Entre la multiplication des gros plans et des survols de caméra sur stade bondée de pixel, on peine à apprécier le climax du film. Je dis pas que j’ai pas ressenti quelques émotions mais cela tient à la musique même, aucune gloire pour le film donc. On regarde ce film comme on regarde ces faux groupes copiant leurs idoles et qui tourne dans tous les coins paumés pour donner l’illusion de l’originale.
Reste quelques passages bien pensés où on perçoit ce qu’aurait pu être un très bon film audacieux visuellement (l’écoute radiophonique de Bohemian Rhapsody , We Will Rock You , la conversation téléphonique entre Freddie et Mary avec la première évocation de l’homosexualité de Freddie) et d’autres scène, plus classique, mais qui sont focalisées sur l’intimité du personnage et qui permettent alors à Malek de mieux s’exprimer loin du cadre rigide de la personnalité publique. La rupture avec Paul ou bien encore la révélation au groupe de sa maladie sont très touchante.
J’ai également apprécié la manière de jouer sur la réalité pour obtenir un meilleur résultat à l’écran et construire une légende. La présence de chanson plus tardive évoquant certaines tournée, l’arrivée de John Deacon en même temps que Freddie dans le groupe pour montrer la création soudaine d’une entité dont la puissance est bien plus forte que les qualités individuelles. L"illustration subtile de certains aspects des musiciens (en tant qu’individu et au sein du groupe) est pas mal mais rare et on joue malheureusement trop sur la démonstration grossière.
Je ne suis pas déçu pour autant, ne croyant pas du tout à la faisabilité de la chose et à un grand résultat à la base. C’est exactement ce à quoi je m’attendais et en dehors d’un gros ventre mou avec la relation Freddie/Paul à Munich, le film n’ennuie jamais.
Tout comme Lord, Maleek est plutôt très bon dans les scènes intimistes, mais n’arrive pas à gérer la scène et le plus drôle c’est qu’il est mieux en Freddie avant la période « clone » de ce dernier.
J’ai noté pas mal d’erreurs un peu gênante et une temporalité parfois élastique.
Je ne connaissais pas ce Paul qui me semble être un ajout, mais je peux me tromper je n’ai rien trouver sur ce dernier ?
Ce n’est pas du tout un ajout même si son vampirisme est exagérée (mais cela s’inscrit dans une dramaturgie plus globale). Paul Prenter a bien existé et initia Mercury aux nuits et soirées gay du début des années 80 et tenta bien de se l’accaparer jusqu’à ce que Mercury le vire.
La scène où Prenter divulgue à la télé des détails intime de Freddie est vraie. Il se fit un beau paquet de fric en vendant son histoire et des photos aux tabloïds.
Tout est bien montré dans ce documentaire :
https://www.arte.tv/fr/videos/047837-000-A/freddie-mercury/
Il est encore disponible au visionnage jusqu’au 08/12
Voilà une belle réponse. Merci Lord je regarde ça de suite.
Par conter la pause de freddie d’avec queen dans le film semble longue de même que le fait de jouer ensemble alors qu’en fait ça dure même pas un an.
C’est ça les erreurs gênantes ?
Je n’ai pas vu le film, mais d’après ce que j’ai lu il y a quand même de gros biais qui semblent introduits du fait que les autres les autres musiciens du groupe, et Mary Austin la petite amie de Freddie Mercury, ont exercé un « droit de regard » assez… lourd. Du coup, par exemple, la relation avec Mary est montrée comme la seule relation heureuse de sa vie (c’est aussi, toujours d’après mes échos, la seule qui se traduit par une relation sexuelle à l’écran), alors que les relations homosexuelles ne sont que suggérées hors cadre, que le portrait de Paul Prenter est uniquement à charge en tant que méchant de l’histoire, que Jim Hutton qui a vécu avec le chanteur pendant les six dernières années de sa vie semble à peine évoqué.
Par ailleurs, de ce que j’ai compris, toute la fin du film repose sur l’idée que Freddie « trahit » le groupe, tente une carrière solo, puis découvre sa séropositivité, revient et les convainc de participer au « Live AID ». Dans la réalité, le groupe ne s’est jamais séparé (ils ont continué à enregistrer et à être en tournée), deux des autres membres avaient déjà sortis des albums solo auparavant, et la découverte de la séropositivité est postérieure au fameux concert.
Ah oui, quand même. Ce n’est pas ce que je sais du groupe, en tout cas (pour avoir lu et vu des reportages)
Merci pour les précisions.
En gros tout ça. Rajoute au fait que la création de l’album solo dans le film semble durer 2-4 ans alors qu’en réalité ça a pris six mois, que lors du live aid, Queen semble ne pas avoir joué ensemble depuis des années alors qu’ils ont fait un concert à Rio 6 mois avant…
Mary à un rôle prépondérant dans le film, c’est la boussole de freddie.
Après ce dernier l’a toujours considéré comme la seule personne le connaissant vraiment et lui à tout donné à sa mort et pas grand chose à Jim Hutton.
C’est même elle qui à disposé des cendres de Freddie sans que personne ne sache ou elle ont été dispersée.
Au fameux « Rock In Rio », première édition ; un concert assez mythique. Juste avant Queen à l’affiche, y’avait Iron Maiden, alors au sommet de sa forme. Sacré concert !!
Alors c’est pas vraiment ça. Les relations sexuelles gay de Freddie ne sont pas montrés mais tout comme avec Mary ca reste du niveau d’un flirt les scènes avec elle. C’est un film qui reste très sage in fine. C’est problématique surtout parce que le film ne sait pas s’il parle de Freddie ou de Queen.
Si Prenter s’en prend plein la gueule (ce qui n’est pas éloigné de la réalité et bien mérité amha), Jim Hutton joue un rôle important dans le film. Il est l’élément stabilisateur dès sa première apparition et jusqu’à la fin du film.
(je dirais même que la scène, imagée je pense, où Austin et Hutton regardent Freddie chanter peut faire grincer des dents tant la relation entre les deux compagnons a virée en jus de boudin après la mort de Freddie)
Non Freddie a découvert sa séropositivité vers 1984, dans la période mentionné par le film. Pour le reste c’est clairement ça mais on fait un mauvais procès à la question des albums solos en évoquant ceux de May et Taylor qui précède. Le clash se trouve dans le montant de l’album et le fait que celui représente un désir de quitter le groupe (là où ceux de May et Taylor était un truc à part sans envie de quitter Queen). La référence à Michael Jackson à ce moment est pertinente. Le clash est réel est la scission était a craindre même si le groupe faisait la tournée The Works quelque temps avant.
En gros la majorité des éléments est réel mais c’est la grossièreté de l’agencement qui pose problème
On peut aussi rajouter comme erreurs pouvant être perçue comme gênantes des chansons utilisées ou mentionnées à des dates différentes de leurs créations ou le choix de montrer Freddie comme une sorte de débutant dans la musique (alors qu’il était déjà le chanteur de plusieurs groupes).
Après ça ne m’a pas vraiment posé problème pour certains et pour d’autres le souci est plus dans une exécution plate et servile sans réel point de vue artistique (du moins original et intéressant) qui font que les « erreurs » gênent vraiment.
Bon, je me suis tapé un ersatz de concert de Queen, mais j’ai quand même adoré. J’ai passé un super moment, je ne me suis pas préoccupé de la véracité de l’histoire, et j’ai été pris dans la ziq’ de bout en bout.
L’acteur qui joue Freddy Mercury est pas mal quand même (même si c’est difficile d’être du niveau du vrai Freddy Mercury), et j’ai adoré la ressemblance pour Brian May et John Deacon.
Alors, même si ce n’est sûrement pas un grand film, j’ai adoré, ça m’a même ému et c’est bien là le principal pour moi.
Je n’aurai aucun mal à le revoir.
(mais faudrait quand même que je regarde le concert de Live AID pour comparer).