BOX-OFFICE U.S. : DES FILMS ET DES CHIFFRES

Remarque, moi j’ai quand même bien envie d’y aller.
Rien que pour pouvoir dire à mon futur enfant : « j’y étais ».

Je pense que pour le sauver il faudrait changer les chats par des chiens.

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Après une excellente semaine de Noël, Star Wars : L’Ascension de Skywalker (budget : 250 millions) totalise 725 millions de dollars de recettes au box-office mondial, qui se répartissent ainsi : 362 millions pour les U.S. et 363 millions pour le reste du monde.

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Jumanji : Next Level (budget : 125 millions) a récolté un peu plus de 471 millions de dollars depuis trois semaines (environ 175 millions pour les U.S. et 296 millions pour le reste du monde).

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Et la nouvelle version des Quatre Filles du Docteur March (budget : 40 millions) prend la troisième place avec un démarrage solide à plus de 35 millions de dollars.

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Dernier point box-office de l’année avec les TOP 20. À noter qu’il ne s’agit pas d’un bilan définitif car plusieurs films sont encore en cours d’exploitation. Les chiffres sont donc arrêtés au 29 décembre pour les U.S. et le monde et au 24 décembre pour la France.

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TOP 20 U.S. :

1- Avengers - Endgame : $858,373,000
2- Le Roi Lion : $543,638,043
3- Toy Story 4 : $434,038,008
4- Captain Marvel : $426,829,839
5- La Reine des Neiges 2 : $421,290,889
6- Spider-Man Far From Home : $390,532,085
7- Star Wars - L’Ascension de Skywalker : $361,796,342
8- Aladdin : $355,559,216
9- Joker : $333,494,002
10- Ca Chapitre 2 : $211,593,228
11- Jumanji Next Level : $175,456,805
12- Us : $175,005,930
13- Hobbs & shaw : $173,810,100
14- John Wick 3 : $171,015,687
15- Dragons 3 : $160,799,505
16- Comme des bêtes 2 : $158,257,265
17- Pokemon Detective Pikachu : $144,105,346
18- Once upon a time in Hollywood : $141,047,060
19- Shazam ! : $140,371,656
20- Dumbo : $114,766,307

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TOP 20 MONDE :

1- Avengers Endgame : $2,797,800,564
2- Le Roi Lion : $1,656,713,458
3- La Reine des Neiges 2 : $1,217,590,889
4- Spider-Man Far From Home : $1,131,927,996
5- Captain Marvel : $1,128,274,794
6- Toy Story 4 : $1,073,394,593
7- Joker : $1,062,994,002
8- Aladdin : $1,050,693,953
9- Hobbs & Shaw : $758,910,100
10- Star Wars - L’Ascension de Skywalker : $724,796,816
11- Ne Zha : $700,547,754
12- The Wandering Earth : $699,760,773
13- Dragons 3 : $520,299,505
14- Maléfique 2 : $489,635,657
15- Ca chapitre 2 : $472,093,228
16- Jumanji Next Level : $471,456,805
17- My people my country : $433,590,446
18- Pokemon Detective Pikachu : $431,705,346
19- Comme des bêtes 2 : $429,434,163
20- The Captain : $410,332,034

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TOP 20 FRANCE :

1- Le Roi Lion : 9 752 589
2- Avengers Endgame : 6 942 474
3- Mais qu’est ce qu’on a encore fait au bon Dieu ? : 6 711 618
4- La Reine des Neiges 2 : 5 857 031
5- Joker : 5 562 005
6- Toy Story 4 : 4 454 443
7- Captain Marvel : 3 373 086
8- Dragons 3 : 3 367 445
9- Spider-Man Far From Home : 3 226 105
10- Nous finirons ensemble : 2 792 885
11- Maléfique 2 : 2 637 086
12- Once upon a time in Hollywood : 2 633 185
13- Aladdin : 2 509 590
14- Hobbs & Shaw : 2 433 635
15- Star Wars - L’Ascension de Skywalker : 2 420 710
16- Dumbo : 2 394 304
17- Ralph 2.0 : 2 339 992
18- Comme des bêtes 2 : 2 271 152
19- Green Book : 2 055 324
20- Hors normes : 2 047 723

C’est peu pour un star wars non ?

C’est loin du Réveil de la Force qui était une anomalie, c’est un peu au dessus de ce que Rogue One faisait au même moment je crois et là où c’est un peu décevant c’est qu’on est juste en dessous du VIII…

C’est vrai que avec l’aspect conclusion on pouvait s’attendre à plus… Mais Star wars a rarement été en tête du box office, déjà Le Seigneur des Anneaux ou Spider-Man faisaient plus à l’époque.

C’est peu c’est peu, le film à 10 jours il est sorti le 20 décembre. C’est loin d’être mauvais.

En voyant le top 20, j’admet ne pas comprendre plusieurs chose.

Premier point : la critique. Je veux dire les gars votre boulot c’est d’aimez toutes les suites/spin-off/grosse franchise ? Les gars défendez des films indépendant (non Joker n’en est pas un).

Second point : les gens. Ben ils sont où ceux qui criaient que le genre comics ou les grosse franchise il y en avait trop ?

Là c’est pas un truc que je ne comprends pas, mais qui m’attriste au plus haut point. C’est cette uniformisation de l’entertainment, tout le monde voit les mêmes trucs, entends les mêmes choses, lis les même livres, et je trouve qu’il n’y a plus de curiosités de la part des gens en général et le pire, mais le pire du pire, c’est qu’il n’y a plus d’originalité. Combien de suites, d’adaptation de livres, de biopic, de suites de franchises, de reprise de concept déjà vu et revu jusqu’à l’écoeurement.

Je me demandais pourquoi j’allais moins au ciné depuis un an ou deux alors qu’il est à 5 min de chez moi à pied. Je crois que la raison est simple le cinéma ne me fait plus rêver. Je bouffe ça comme je bouffe Burger King, un plaisir rapide sur le coup, puis vite oublié avec un arrière goût de « au final j’aurais pas du c’étais pas si bon et ça me reste sur le bide ».

Enfin bref, je dis ça pour moi en fait, je ne convaincrais pas les gens et je suis sur que beaucoup pense comme moi ici.

La passe que tu fais à Blackie : il va te dire que tu n’as qu’à aller au KFC !

Je ne comprend pas ce que tu veux dire

Je pense et surement à tort que la critique à un rôle dans le box office. Elle indique ses gouts et ses préférences et indique aux spectateurs que voir qui semble d’intérêt, hors je trouve que les critiques ne jouent plus ce rôle. Alors oui Télérama ou d’autres très « artiste » sont dur parfois trop, mais la grande majorité de la critique cinéma est maintenant pauvre en critique (Première/Mad/les différents trucs télé…).Ajouté à ça le fait de l’avoir donné en grande partie aux gens eux-même la possibilité d’être critique (Senscritique, Rottentomatoes…) ne relève pas le niveaux, mais l’abaisse.

Comment veux-tu qu’ils aient leur place gratos au ciné s’ils critiquent trop ?

T’en rigoles mais pour avoir vécu cela c’est tout de même assez flippant que ton métier se conditionne au désirata des commerciaux

Plusieurs choses dans ce cas :

  • Pour ma part je pense que l’influence de la critique est secondaire et importante qu’au début de la carrière d’un film*. Quand je dis qu’elle est secondaire c’est que son influence fonctionne surtout sur un public déjà acquis. Fut une époque j’allais voir ce que Mad Movies conseillait, les spectateurs de mon ciné vénère le dieu Télérama. Pour le meilleur et pour le pire. De fait un box-office relève que rarement l’enthousiasme critique. Est-ce le reflet d’un mauvais boulot ? Je ne crois pas. D’une part parce qu’être critique c’est pas être un RP de film, c’est un travail qui s’effectue sur une autre temporalité.

  • La critique presse est pauvre aujourd’hui ? Je veux bien te croire moi-même n’en lisant que peu. En terme qualitatif c’est toujours compliqué à voir. En terme quantitatif par contre je ne crois pas que la critique soit moindre bien au contraire. Elle existe toujours sur papier (bien que subissant la crise de ce secteur) mais se retrouve aussi dans les livres, à la radio (93.6 fm sur Tours le vendredi soir, viendez nous écouter bandes de moules), un peu à la télé (feu Opération Frisson) ou sur le net. Alors je ne parle pas de « tout le monde est un critique avec le net » (ce que je préférerais toujours à « personne ne l’ouvre ») mais je vois certaines émissions digital native très intéressante (je pense à Chroma, M Bobine ou même Bits)

*ou très longtemps après, je pense, pour l’avoir découvert il y a quelques jours, au film Miracle Mile totalement oublié durant 15/20 ans et qui a ressurgir grâce à un travail critique puis la ferveur de certains réalisateurs

Deux choses, qui sont liées.
Le marché culturel est fait de telle manière qu’il ressemble à un tunnel, ou plutôt un tuyau, qui envoie des produits du producteur (les studios, les éditeurs…) au consommateur (nous).
Au long du tuyau, il a des gens (critiques, mais aussi libraires, par exemple, tu le sais…) qui font le tri en amont, pour nous (mais nous ne sommes pas obligés de suivre les conseils de ce tri). Mais le tri est de plus en plus difficile parce qu’il y a de plus en plus d’offre, ce qui conduit à un engorgement (des bouquins qui occupent deux piles au lieu d’une, des films qui tiennent toutes les séances d’une salle sans rotation…). Quand on met plus de liquide dans un tuyau, le débit est plus rapide et la pression plus forte.
À cela, tu ajoutes le fait que la concentration des entreprises revient à une confiscation de l’imaginaire. Disney, outre son propre catalogue, dispose de Marvel et de Stars Wars (entre autres). Ils peuvent donc remplir le tuyau avec un débit de plus en plus important. Voire remplir plusieurs tuyaux. Voire avoir leurs propres tuyaux.
Dès lors, quand on dispose d’une telle puissance de feu, on peut inonder : occuper une majorité de salles (au détriment d’autres films : je voulais voir un truc, récemment, mais ma salle ne le passe pas… C’était quoi, déjà ? The Lighthouse, je crois), occuper tous les rayons, créer des produits dérivés pour toucher tous les publics. Et ça consiste par commencer à pousser les voisins, puis à carrément prendre leur place, de sorte que l’offre concurrente n’est plus aussi visible. Rajoute là-dessus tout un système d’avantages tout au long du tuyau (des places gratuites, des bouquins gratuits, des rencontres avec les acteurs…), qu’ils peuvent fournir plus aisément justement grâce à leur puissance de feu, et tu comprendras qu’effectivement, cette uniformisation du divertissement est partout.
Et comme les médias généralistes sont pour l’essentiel des caisses de résonance aux grandes tendances, c’est donc davantage sur Star Wars que sur À couteaux tirés que l’on consacrera trois minutes au 20h.
Dans la rédaction d’un journal (et on sait que, de plus en plus, quotidiens et hebdomadaires consacrent une portion congrue à la culture, quand ils ne suppriment pas les rubriques), les rédacteurs auront toujours tendance à privilégier le film ou le livre qui attirent déjà les foules, que la petite œuvre que personne n’attend.

Jim

Et puis il y a aussi le prix qui rentre en compte. J’ai la chance d’avoir un petit ciné de quartier à 4.50 la place où je peux tenter des films que je n’irais pas voir à 11 euros.

Je nuancerais cet aspect. D’une part il y a normalement un quota de diffusion dans les salles de cinéma. Un cinéma ne peut programmer que les films d’un même distributeur sur la même semaine. J’arrive pas à retrouver les quota exacte mais si cela t’intéresse je peux checker au boulot.

D’autre part la programmation d’un cinéma c’est un art et un jonglage assez compliqué (c’est à s’arracher les cheveux, d’ailleurs ma collègue qui gère cela n’en a quasiment plus) parce que tu dois faire avec les demandes d’une multitude de distributeur et Walt Disney, en France, c’est pas non plus le plus puissant surtout selon ton type de cinéma. La puissance de feu d’un distributeur n’est en soi pas problématique, c’est surtout la surproduction massive qui pose un réel souci (et vraiment réel, du genre à rentrer en conflit avec des distributeurs et a aller devant le médiateur parce qu’on ne pas passer son film)

Pour le cas précis de Lighthouse sa faible couverture (en plus je crois qu’il est classé Art et essai) tient dans l’austérité de sa forme. M’est avis que tu aurais rencontré le même problème à une autre époque de l’année.

(HS : mais c’est aussi pour cela qu’il faut soutenir les cinéma indépendants, ils sont déjà moins liés à ces impératif et peuvent proposer plein de choses différentes)

(tiens nous début janvier on rediffuse le 1er Rambo et on fait une rétro Nouvel Hollywood \o/)

Je serais encore plus pessimiste. La majorité des journaux (télé, radio et papier) dépendant de modèle économique lié à la publicité (mais aussi appartenant à des groupes multimédias), il est vital pour eux de parler (en fait de promouvoir) les films dont leur support fait aussi la pub même de manière indirecte.

En fonction de ou tu habites le prix est pour moi une question subsidiaire pour un couple ou un homme seul (la famille apporte des restrictions). Pour ma part je paies pas 11€ pour aller au ciné, par contre je paie 20€ par mois pour aller voir autant de film que je veux, je m’arrange toujours pour que mon pass soit rentable. Si je n’y vais pas un mois (ce qui est rare j’y vais plus le mois suivant).

Donc, on va vers $1,300,000,000/$1,500,000,000 ?

The Last Jedi avait fait 1.300 Milliards, malheureusement à part si il se maintient très très bien ce mois ci je ne pense pas qu’il le dépassera… On sera entre 1.100 et 1.200, ce qui est un succès mais peut-être une déception pour un épisode conclusif (que j’imaginais plus autour des 1.500 avant sa sortie).

Vu le bad buzz du 8 et la petite catastrophe de Solo, c’est déjà bien je trouve.