Rupert Wyatt (La Planète des Singes : Les Origines)
SCENARISTES
Rupert Wyatt et Erica Beeney
DISTRIBUTION
John Goodman, Vera Farmiga, Alan Ruck, D.B. Sweeney…
INFOS
Long métrage américain
Genre : science-fiction
Année de production : 2018
SYNOPSIS
Les extraterrestres ont envahi la Terre. Occupée, Chicago se divise entre les collaborateurs qui ont juré allégeance à l’envahisseur et les rebelles qui les combattent dans la clandestinité depuis dix ans…
En gros, en plus de louer l’interprétation apparemment magistrale de John Goodman, on y lit que le film renvoie aux grands films de résistance, exemplairement « L’Armée des Ombres » de Melville, explicitement cité par le réalisateur. La même intensité et la même ambiguité morale y sont à l’oeuvre apparemment.
Le film traite manifestement très intelligemment son contexte SF, sans chercher à péter plus haut que son cul (de par son budget) mais par touches subtiles. Et surtout, car c’est le fond du sous-texte du film, il interroge de manière presque subversive la question du libre-arbitre, et les motivations des « héros » ; ça commence à faire beaucoup d’arguments en faveur du film…
Un fort bon film, qui n’a pas à rougir de ceux qui l’ont inspiré [Pour en savoir +]. John Goodman y est impérial, grâce notamment à un casting de seconds rôles très justes (et indispensables).
Mécanique parfaitement huilé, le film prend néanmoins aux tripes, et n’arrête pas d’exister une fois terminé.
Pas mal du tout, ce Captive State. Le film a divisé à sa sortie mais pour ma part j’ai apprécié les parti-pris de Rupert Wyatt, comme celui de ne pas trop montrer les extraterrestres (sauf à des moments-clés, l’ouverture percutante, les deux ou trois intenses scènes d’action) pour se concentrer sur cette histoire de résistance à hauteur d’hommes (et de femmes). Le scénario a ses faiblesses mais l’histoire, très bien interprétée, est prenante et l’atmosphère est pesante, sensation renforcée par le travail sur la photographie. Le personnage principal n’est pas le plus intéressant de l’ensemble mais il représente un fil rouge entre les différents acteurs de l’histoire, un puzzle de vies bouleversées reconstitué avec efficacité dans la très bonne scène finale.