Eh ben c’est pas mal du tout, ça. J’en attendais pas grand chose, et je suis bien pris au truc.
Alors, les causes du problème, on ne les a pas, mais c’est surtout dans le huis-clos (à l’échelle du patelin) et l’articulation de l’histoire (alternance entre les deux parties de la famille, avec des événements qui se « parlent ») que ça m’a fait vibrer. C’est aussi une famille qui a déjà souffert, qui a une jeune fille, dont la mère est enceinte, qui subissent les problèmes… bref que des trucs qui veulent te donner envie qu’ils s’en sortent. Et la fin du premier tome ne fait pas dans la dentelle …
Le dessin s’appuie sur des photos pour les visages, mais j’avoue que ça finit par passer, notamment par cette colo qui rappelle un peu celle de Templesmith, et qui atténue l’effet. Et puis il y a des expressions de visage plutôt naturelles.
(dommage pour l’absence de tome 3, mais je me ferai le deux quand même. Na !)
Voilà, Jim a tout résumé : le gros défaut, c’est de ne pas avoir de fin, ce tome 3 pourtant annoncé par Delcourt et qu’on ne connaîtra peut être jamais pour les raisons qu’on doit savoir.
Parce que ce tome 2 prend un autre tournure. Il se passe 10 ans plus tard, le péril est toujours là (et bien installé), mais le ressenti de lecture n’est pas le même. Là où dans le premier tome, y avait un côté où on voulait absolument que cette famille finisse par s’en sortir, là, le récit oriente vraiment sur l’explicatif, tout en restant mystérieux quand même … d’où la frustration d’un arrêt de publication, d’autant plus que le cliffhanger est très surprenant, et rajoute encore plus de mystère.
Bref, un épisode road-movie avec une presqu’adulte revancharde envers son père et les événements qu’elle a vécus.
Dommage.