CHARLIE CHAN À SHANGHAÏ (James Tinling)

MV5BNDQ3Mjk1OWItOTUzMS00NWY5LTlmMzMtZTlmMWI4YTYwNjE5XkEyXkFqcGdeQXVyMzg2MzE2OTE@.V1

REALISATEUR

James Tinling

SCENARISTES

Edward T. Lowe et Gerald Fairlie, d’après le personnage créé par Earl Derr Biggers

DISTRIBUTION

Warner Oland, Keye Luke, Irene Hervey, Jon Hall…

INFOS

Long métrage américain
Genre : thriller
Titre original : Charlie Chan in Shangaï
Année de production : 1935

Détective mondialement connu, Charlie Chan est invité à se rendre à Shangaï sur la demande du gouvernement américain. Arrivé sur place, il est rejoint par son fils aîné Lee et apprend qu’il est l’invité d’honneur d’un banquet qui sera tenu dans la soirée et qui a été organisé par son hôte Sir Stanley Woodland qui doit l’entretenir de choses importantes. Mais Woodland n’en aura pas le temps car il est abattu au cours du dîner. Charlie Chan va collaborer avec la police pour résoudre cette affaire qui va le mettre sur la piste d’un trafic international d’opium…

Lorsqu’il se déplace, Charlie Chan ne se sépare jamais de la photo de sa famille (très) nombreuse : son épouse (qui ne doit pas le voir très souvent) et ses 14 enfants ! Son fils N°1, Lee, a rejoint ses aventures à partir du septième film, Charlie Chan à Paris (le premier de l’année 1935), pour ne quasiment plus les quitter jusqu’au décès de Warner Oland (il a juste manqué Charlie Chan en Egypte et Le Secret de Charlie Chan). Le personnage est interprété par le prolifique Keye Luke, dont les autres rôles les plus connus sont Maître Po dans la série Kung Fu avec David Carradine et Mr Wing, le vieux vendeur de mogwaï dans les deux Gremlins.

L’arrivée de Lee a donné un autre élan aux enquêtes de Charlie Chan. Leur duo apporte un peu plus d’humour à la série, ce qui passe notamment par leurs répliques, avec quelques sympathiques gags récurrents, et par des péripéties qui font appel au côté enjoué et bondissant du jeune homme, toujours prompt à suivre son illustre géniteur dans les situations les plus dangereuses.

Charlie Chan à Shangaï est une entrée très solide de la longue saga cinématographique de la création de Earl Derr Biggers : des rebondissements (l’ensemble est moins statique que Charlie Chan à Londres), de bons seconds rôles et un Charlie Chan aussi chaleureux (j’ai bien aimé la première scène avec les enfants à qui il chante une petite chanson qui fait référence à Fu Manchu…mais pas un Fu Manchu diabolique) que vif d’esprit, toujours avec une longueur d’avance sur ses opposants.

Comme je le disais dans un précédent billet, les Charlie Chan étaient très populaires et à partir de Charlie Chan à Shangaï, Warner Oland était tellement identifié au personnage que la FOX ne l’employait plus que pour la série. En 1936 et 1937, Oland tourna ainsi sept Charlie Chan avant de décéder en 1938 à l’âge de 58 ans des suites d’une broncho-pneumonie.