CHER PAYS DE NOTRE ENFANCE (Benoît Collombat / Étienne Davodeau)

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La critique de Cher pays de notre enfance T.1 (simple - Futuropolis) par vedge est disponible sur le site!

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La BD, grâce à son alchimie particulière d’images et de mots, est un puissant vecteur de transmission de l’information, Cher pays de notre enfance [Pour en savoir +] ou La Septième arme [Pour en savoir +], sur un sujet proche, en sont deux beaux exemples.

Cher pays de notre enfance (version poche)

  • Éditeur ‏ : ‎ FUTUROPOLIS (25 mai 2022)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2754833730
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2754833738

Je note qu’ils remettent le couvert avec les trois de l’année dernière, donc ils doivent être contents, mais vouloir épuiser les stocks.

Jim

Du coup ça en devient une collection et non plus une ope

Ouaip, une collection qui grossit au fil des opés.
Moi, ça me plaît bien, cette idée de formats plus modestes. Si le dessin se prête à la réduction, ça peut le faire.

Jim

Sur le principe en tant que lecteur pour moi et moi seul oui ça me plait aussi.

dans une vision plus globale, je reste plus dubitatif. Avec 6k de nouveautés par mois, on nous sort une nouvelle collection qui reprend des livres déjà dispo dans un autre format, ce sont des livres amortis et qui plaisent au plus grand nombre, et ça fait des ventes, mais artificielles. Les nouveaux bouquins auront du mal à trouver leur place car les murs sont pas extensible et les nouveaux auteurs ou moins connus auront encore plus de mal à se faire un trou.

Dernier point, si ça prend, il faudra avoir ça en fond, donc deux fois le même livre en fond, ça veut aussi dire moins de diversité dans le fond des librairies.

Au final, c’est pour moi une fausse bonne idée.

Entièrement d’accord, mais je crois que le raisonnement s’applique depuis des années. Le marché accueille des intégrales et autres rééditions, et ça occupe de la place. Ça contribue aussi à entretenir ce mythe d’un marché florissant.

Jim

Oui, mais les rééditions ou intégrales chasse leur série des rayons. Tu fais pas en double. Surtout que certaines intégrales ne sont pas pérenne. (Les intégrales Leo ne sont dispo que pour un tirage, il était une fois en France, les Mattéo aussi par exemple…). Alors qu’avec un nouveau format pérenne c’est plus compliqué.

Certes, mais c’est aussi une tentation pour les lecteurs qui auraient peut-être raté la série en albums. Sans compter les intégrales de séries patrimoniales arrêtées depuis longtemps, qui mobilisent donc un nouveau public.

D’où sans doute le fait qu’ils y aillent lentement, en choisissant des titres déjà amortis.

Jim

Quand tu vas lentement, tu amortis mieux de toute façon.

ah mais sur le choix des titres ont est d’accord, sur ce que ça va faire aux nouveaux titres ça va faire la même. Moins de vente.

Je sais plus quel commentateur, il y a des années (Filipini ?), estimait qu’un nouveau titre, une nouvelle série, avait de plus en plus de mal, à cause des intégrales, des rééditions, de l’exploitation du patrimoine… Pour moi, ces rééditions en poche participent du même raisonnement. Après, il est possible aussi que ça attire un public qui ne connaît pas ou qui n’aurait pas acheté plein pot, et qui se saisit de l’occasion pour satisfaire sa curiosité.
L’un dans l’autre, on continue à évoluer dans un marché qui grossit, qui grossit, dans lequel tout le monde dit qu’on va dans le mur, mais dans lequel personne ne souhaite appuyer sur le frein. Ça fait vingt ans que j’entends des auteurs ou de petits éditeurs dire qu’il y a trop de sorties, mais ça fait vingt ans que j’entends les réseaux de librairies (donc les boss, pas ceux qui comme toi rencontrent le public tous les jours) dire qu’on peut encore absorber, qu’il y a une demande. Vu que ça tient toujours, ils ont sans doute raison. Même si, au quotidien, on les voit, les auteurs qui font un « vrai » métier à côté pour vivre.

Jim

Et puis là avec le covid le marché à pris un coup de boots tellement monstrueux que c’est pas prêt de s’arrêter. Mais comme le raisonnement se fait en argent et non en nombre de titres vendu (le plus important pour les auteurs), oui ça peut encore augmenter de manière artificielle.

Aujourd’hui les titres sont certes plus épais, mais bien plus cher, il y a 20 un truc à 35€, c’est une belle petite intégrale, aujourd’hui c’est un bouquin lambda.

Les idées de titres vendeurs ne fusent tellement plus que Dupuis pour ses 100 ans vient d’annoncer un nouvel album de Gaston, quand on sait comment le personnage est lié à Frnaquin et quand on voit la cout hideuse, je me dit qu’ils aurait mieux fait de se tirer une balle dans le pieds, mais ça va vendre (et beaucoup tirage prévu 1,2 millions second plus gros tirage derrière Asterix). Alors oui ça va faire du chiffre. et ça va très bien se vendre, mais c’est de l’artificielle. Dans le sens ou on ne verra pas l’émergence de nouveau auteurs, de nouveau titres phare, on va rester sur ce qui marche et tant mieux pour ceux qui feront ses titres ils vont se faire du blé.

Mais à côté de ça on signe de petits auteurs qui vont galérer à mort . Celui que j’ai eu en dédicace samedi dernier malgré une mise en place de 25 bouquins (le trucs fait 736 pages donc ça se voit bien), une vitrine de deux mois pour préparer la dédicace, c’est 4 albums vendu dans la journée. Il me disait que ses ventes de la première semaine c’était 159, 57 la seconde et il doit vendre 3500 bouquins pour commencer à toucher des droits d’auteurs, le mec est pas signé chez un petit indé, il est chez Casterman. Qui est surement la maison qui mise le plus sur les petits jeunes (Vivès, Delep…). Mais si aucune autre ne mise sur eux et préfère se vautrer, oui le marché va à un moment perdre beaucoup. quand toute la dernière génération des mecs élevé à la dur aux « classique » va passer à trépas, ça va faire mal.

Et ça fait mal ?

Mais est-ce le bon format pour lancer un nouvel auteur ?

Oui, les reprises de gros personnages bouffent tout le reste, et sont réalisées par des auteurs confirmées.

Jim

C’est le format que souhaitait l’auteur et les gros pavé ont la côte en ce moment. Mais ça n’enlève en rien qu’un jeune auteur inconnu comment tu veux qu’il fasse le poids entre un Boucq, une réédition de Pratt, le nouveau Bilal, Zep, Angel wings, et des noms de plus en plus porteurs comme Brugeas ou un nouveau Leo (juste quelques sorties des deux trois dernière semaine).
Si tu rajoutes à ça des rééditions en nouveau format de trucs vendeurs, c’est juste mort.