Pendant longtemps, on s’est demandé comment des criminels pouvaient évoluer dans les entrailles de Metropolis, la ville célèbre pour les exploits de son protecteur, Superman !
Aujourd’hui, alors que le Daily Planet est sur le point de sombrer et que les incendies se multiplient en ville, l’Homme d’Acier découvre qu’un ennemi invisible s’insinue dans les quartiers les plus dangereux.
J’avais lu la mini-série, que j’avais trouvé trop longue, parfois bancale mais plutôt sympa. Mais visiblement pas au point de continuer les séries mensuelles. Je me suis rattrapé avec ces parutions VF.
Et ce deuxième album m’a vraiment bien plu. Déjà, graphiquement, ça tabasse. C’est magnifique, plein d’énergie, et Bendis laisse respirer le dessin. Ensuite, c’est plutôt bien mené. J’ai bien aimé son utilisation de Zod. Quant à son méchant, il parvient à l’utiliser sans l’épuiser. Les rebondissements sont pas mal, même si certaines choses ne sont pas toujours très claires (il a voulu créer un mystère autour de la raison pour laquelle la situation dérape, mais c’est pas super accessible, même si les choses sont expliquées en cours de route).
Bref, je m’attendais à une lecture pénible, mais en fait, j’ai un album plein d’action où les personnages ne semblent pas trahis. Je ne sais pas si ça va durer, mais pour l’heure, c’est plutôt agréable.
Troisième tome (enfin, deuxième, mais on se comprend), qui reprend la série consacrée à la dimension humaine du personnage. Et là encore, plein de choses intéressantes : un Clark Kent que Gleason dessine comme un lourdaud (un peu en clin d’œil au jeu d’acteur de Chris Reeve, je pense), une vie de la rédaction qui semble réelle et présente, un père de famille hanté par l’absence de son épouse et de son fils, alors que tout le monde se moque de lui (Bendis s’amuse du triangle amoureux avec Superman, c’est plutôt bien vu), des retrouvailles intéressantes, et un fil rouge sympathique (mais prévisible : on a une nouvelle membre de la rédaction et une nouvelle vilaine, faut pas être sorti de la cuisse à Saint-Cyr pour additionner). Globalement plutôt chouette, un poil long mais les défauts de Bendis semblent dilués dans l’ambiance générale.
Ça fait quand même des années (ça frise les décennies, même) que j’ai pas pris du plaisir à lire le boulot du monsieur, et j’avoue que pour l’instant, ces trois tomes me plaisent bien. Sans aller jusqu’à dire que c’est une grande période, je trouve qu’il se montre fidèle à l’univers du personnage et c’est déjà pas mal.
Hahahahaha
Gnagnagna, d’abord !
En plus, dans la Manche, il a plu les deux jours passés, et encore cette nuit et ce matin très tôt. La couverture nuageuse ne s’est levée qu’en mi-journée, et s’il fait chaud, c’est loin d’être la canicule (et j’en suis ravi).
Donc non, je crois que je possède encore mes moyens (bon, ma santé mentale est ce qu’elle est, mais quand même…)
J’avais lu la mini à l’époque de la sortie américaine, mais du coup j’ai relu dans la version VF compilée. Force est de reconnaître que c’est un brin décompressé (comme je dis toujours, Marv Wolfman et George Pérez auraient réglé ça en un épisode, et Lee & Kirby en dix pages), mais ça fonctionne plutôt bien. La valse des dessinateurs est efficace (même si je n’aime pas trop Jay Fabok, qui est toujours bien enquiquiné avec des gens habillés normalement), et même des idées casse-gueule comme confier la baston à Kevin Maguire mène à un bon résultat. Les tics d’écriture de Bendis (par exemple les répétitions de bulles) trouvent un certain sens et ne sont pas totalement gratuits. Bref, c’est plutôt sympa.
Toujours bouleversés par les révélations de Rogol Zarr, véritable responsable de la destruction de Krypton, Superman et Supergirl continuent leur enquête sur ce dangereux extraterrestre.
Mais Clark a également fort à faire avec son fils, Jon, revenu sur Terre avec quelques années de plus alors qu’il n’était parti avec son grand-père à travers l’espace que quelques semaines auparavant… Et le récit de Jon concernant ce périple n’est pas sans raviver en l’Homme d’Acier de nombreux doutes quant à Jor-El, ce père revenu d’entre les morts.
C’est une possibilité, certes ; mais pour le lecteur lambda qui voit T.1, T.2, T.3… et dont Urban doit s’attendre logiquement à ce qu’il achète tous les tomes, et donc deux séries en une, sachant que les intrigues des deux sont largement indépendantes, ça doit faire bizarre de s’arrêter sur un cliffhanger A, puis de repartir au tome suivant sur une intrigue qui n’a rien à voir jusqu’à un cliffhanger B, puis reprendre au tome d’après au point A, et ainsi de suite…
Sans faire de mauvais esprit, j’aurais du mal à comprendre pourquoi on ne lirait que l’une des deux séries.
Même si on peut tous préférer l’une à l’autre, et notamment une orientation à l’autre, quand un même auteur écrit deux titres d’un même personnage… ben, pour moi, soit on lit tout, soit on ne lit rien, quoi.
Parce qu’on n’est pas dans le cas de séries qui « s’entrecroisent » vraiment (l’exemple qui me vient en tête serait les séries « jumelles » de Hickman chez Marvel comme Fantastic Four / Future Foundation, Avengers / New Avengers, House of X / Power of X). Oui, c’est le même auteur, sur le même personnage, mais divisé entre deux approches, et — pour ce que j’en ai lu en tout cas — avec des liens finalement si ténus entre les deux (la pirouette scénaristique permettant à Bendis d’évacuer le Conner pré-ado du run de Tomasi et Gleason, et plus loin l’énième révélation publique de l’identité de notre héros), que je me demande même jusqu’à quel point on peut vraiment considérer de façon cohérente que les deux peuvent se dérouler en parallèle (avec d’un côté Superman qui part faire le coup de poing dans l’espace pendant qu’on suit de l’autre une enquête centrée à Metropolis).
Au minimum, comme je le disais en novembre, la numérotation adoptée me semble compliquée pour le lecteur français lambda qui voit une intrigue s’arrêter sur un cliffhanger à la fin d’un tome pour céder la place à une autre intrigue complètement différente qui s’arrête sur un cliffhanger pour revenir à l’intrigue précédente et ainsi de suite.
Au pire, il ne me semble pas illégitime de s’intéresser plus à une approche et à une intrigue qu’à une autre. Personnellement Rogor Zaar m’a très vite gonflé, alors que l’approche plus « terre à terre » avec le quotidien journalistique, l’enquête sur les incendies, la « brume rouge » et la mafia dans une ville avec Superman, ont retenu mon attention plus longuement et avec bien plus de plaisir (même si finalement Leviathan m’a fait décrocher aussi de cette ligne-là).
Ben, si nous sommes à la fin du tome 2 et qu’il est noté « à suivre dans le tome 4 », l’affaire est réglée. Un petit rédactionnel bien écrit au début de chaque tome par le meilleur d’entre nous, je veux évidemment parler de Denny « Gâchette » Colt et l’affaire est réglée.
D’accord, Oncle_Hermes, je suis ton raisonnement.
Personnellement, je trouve que les deux séries ne correspondent pas à deux approches indépendantes, en soi, mais deux faces d’une même pièce.
Une série sur le super-héros qui stoppe des catastrophes, une série sur le super-héros journaliste.
Superman, quoi.
Les deux sont inséparables, pour moi.
Même si, d’accord, je vois ce que tu veux dire.
Mais, en VO, récemment en tout cas, je trouve que ça se croise joyeusement, quand même. Superman évoque les conséquences de la révélation sur le monde journalistique, et Action Comics montre de la grosse bagarre.
Donc ça a tendance à se rejoindre. Je trouve.
