Discutez de Claus et Simon
Les lecteurs de comics connaissent bien Daniel Acuña, qui s’est illustré, dans le désordre, sur les Uncanny Avengers de Rick Remender ou sur les Captain America: Sam Wilson de Nick Spencer.
Né en Espagne, ce dessinateur a réalisé la série Claus & Simon chez le petit éditeur ibérique La Cupula, dont trois chapitres paraîtront en noir & blanc. L’album sorti chez Albin Michel sera donc le dernier chapitre de cette saga, cette fois-ci en couleurs.
Claus est un clown et Simon un dinosaure humanoïde. Gagnant maigrement leur vie grâce à des spectacles de rue, ils sont recrutés afin de devenir des artistes de l’évasion, par un impresario tout sourire mais à l’attitude louche. Arrivés dans la grande ville, ils sont pris dans la guerre opposant deux cartels pratiquant chantage et racket.
L’histoire est sympathique, marrante et assez oubliable. Les péripéties s’enchaînent vite, peut-être un peu trop dans le sens où elles semblent ne pas avoir d’effet notable sur le tandem, déjà affligé par son manque de succès. Mais le traitement graphique est somptueux, et si l’on peut estimer que sa production américaine est meilleure, force est de reconnaître que Claus et Simon - Rois de l’évasion est un régal pour les yeux.
À l’exception du lettrage, qui cumule tous les défauts possibles : bulles assez laides et mal placées, corps de caractères qui varie afin de caler les textes trop longs (ce qui sous-entend une traduction maladroite), blocs de textes mal calés. Bref, une horreur. Ou comment gâcher un joli album.
Jim
