L’affiche illustrée par Elizabeth Torque pour le New York Comic Con :
La diffusion débutera le 7 juin.
La nouvelle bande-annonce :
Y en a qui ont commencé à regarder?
Oui, moi, et c’est pas la fête. 
Je doute de tenir sur la longueur de la saison (déjà tenir sur la longueur du 3e épisode a été une lutte…).
Mais vous n’êtes pas obligés de me croire sur parole : en voulant vérifier une info, un flot d’avis unanimement dithyrambiques m’a soudain poppé à la figure. Beaucoup semblent s’être donné le mot pour louer la première réussite d’une série Marvel « adolescente » (alors qu’on est très en-dessous de Runaways à mon goût). J’en ai même vu un qui comparait ça à Legion, ce qui me paraît pour le moins… exagéré !
La série entend manifestement prendre de larges distances vis-à-vis du matériau de base. Le cadre est modifié (ce n’est pas une mauvaise idée, d’ailleurs : la Nouvelle Orléans change très agréablement d’un New York déjà très exploité par le MCU et notamment les séries Netflix), l’origine des pouvoirs est modifiée, et même en partie ces pouvoirs eux-mêmes.
Le truc, c’est qu’à vouloir éviter certains clichés (et il est très visible qu’elle veut les éviter), la série se vautre parfois dans d’autres. Et puis, sans nier que les personnages tels que définis à l’origine pouvaient véhiculer des choses un peu problématiques, honnêtement, ici, à la troisième fois où le scénario et la mise en scène conspirent à orienter le spectateur dans la voie de ses préjugés supposés pour ensuite retourner le gant en un grand « AhAH ! en fait le noir est un élève modèle issu d’une bonne famille bourgeoise et c’est la blanche qui est une petite criminelle qui vit dans une pauvreté extrême, vous ne vous y attendiez pas, hein, HEIN », je trouve que ça devient un peu lourd.
La nouvelle origine de leurs pouvoirs – l’exposition dans l’enfance aux retombées d’une expérience Roxxon ayant catastrophiquement mal tourné – a le mérite de donner à nouveau un rôle à cette entreprise qui est décidément un des ciments du MCU, mais elle laisse grande ouverte la question de savoir comment, par Jupiter et ses roubignoles, ces deux-là ont été les seuls affectés alors que la Nouvelle Orléans devrait logiquement ressembler au Central City du Flash de Berlanti. Quant à la nature même desdits pouvoirs, au bout de trois épisodes je suis toujours aussi paumé que leurs propriétaires.
La série, enfin, avance à un rythme qui ferait passer n’importe quel titre Marvel/Netflix pour du Michael Bay. Dans l’absolu je ne suis pas contre les séries qui prennent leur temps pour développer des choses, mais encore faut-il qu’il y ait quelque chose de développé pour soutenir l’attention (voire la tension). Le titre se veut probablement « introspectif » mais mon incapacité à m’attacher à aucun des deux personnages principaux n’aide pas à traverser ces flots d’angst adolescente sous tranquillisants. Même si la fin du 3e épisode semble annoncer un changement, le fait qu’à ce stade Tyrone et Tandy n’aient pas interagi ensemble plus d’une poignée de minutes diluées sur deux heures et demi n’aide pas non plus.
Cloak & Dagger ne manque certes pas d’ambitions ; mais pour ce qui est de les réaliser avec succès, c’est à mon avis un autre combat, et ce n’est pas gagné pour l’instant.
Oh ça me rappelle Luke Cage et d’autres séries Marvel Netflix… 
Je n’ai regardé que le premier épisode et encore que d’un oeil mais je trouve ça intéressant qu’ils posent les personnages dont ils se sont librement inspirés pour en faire les leurs. Ils ne le feraient pas on leur reprocherait à coup sûr et on hurlerait non seulement contre l’adpatation libre mais aussi contre le manque d’information.
Je ne comprends pas ce que tu veux dire ?
J’aime bien qu’ils prennent le temps à développer l’histoire des personnages et ce qui a les conduit à la situation présente.
La lenteur perçue, c’est plus parce que l’action au temps présent ne bouge pas beaucoup, puisque les premiers épisodes s’intéressent plus au passé des deux personnages. Il y a fort à parier que la tendance s’inversera et que le rythme s’accélérera pour les événements contés dans le temps présent.
Et sinon je pense que vu que les personnages sont quelques peu remodelés, il est important de faire ce point sur les distinctions entre les personnages de la série TV et ceux de la série comics et d’expliquer pourquoi ils en sont là.
Si on prend en référence une autre série Marvel, il faut quand même plus de quatre épisodes pour que les defenders se réunissent alors qu’on connaît tous les personnages depuis un moment
Ok, là je comprends mieux. Je ne suis pas convaincu par l’argumentaire, mais je le comprends.
Pour être clair aussi de mon côté, je ne suis pas crispé sur la question de la fidélité ou pas au matériau de base. Je pense qu’il y avait moyen de bien faire en collant d’assez près aux personnages papier, comme il y avait moyen de bien faire en s’en éloignant. Y compris en leur inventant, s’ils y tenaient, dix ans de passé à « digérer » en background (exemple récent et tout trouvé : Black Lightning, qui fait passer ça efficacement en quelques scènes ; sans remonter aussi loin dans le temps, Runaways était assez exemplaire aussi pour nous faire ressentir le rapport des persos à un passé certes plus récent).
Pour moi l’impression de sur-place tient à ce que la série se préoccupe plus de démonter les attendus, réels ou supposés, des spectateurs vis-à-vis des personnages, que de faire avancer une histoire. Si on enlève ces effets de manche, il me semble que les persos sont assez rapidement définis une fois pour toutes en début de série ; la suite, jusqu’à maintenant en tout cas, ne développe rien de nouveau à partir de ça, que ce soit dans leur passé ou leur présent : elle ne fait que ressasser.
Paradoxalement, ce sont ces quatre épisodes les plus intéressants.
Après, ça part en sucette.
Série renouvelée pour une seconde saison.
Ca doit pas être si moisi que ça alors 
Perso j’ai renoncé au bout de cinq minutes de l’épisode 4 (quand le « il faut qu’on parle » de la fin du 3, qui laissait entendre que le « couple » allait enfin un peu interagir, s’est soldé par une scène de quatre minutes avant que chacun reparte de son côté et qu’on retombe dans le drama familial du petit déjeuner de Ty).
Pourquoi ? Ils en sont bien à une cinquième saison de Flash et je ne parle pas de l’émission « Les Chti en Syrie ». La durée ne fait pas la qualité.
Sale jeune. 