Je ne savais pas où vraiment mettre ça mais le vortex a abordé les comics via la vision politique, c’est pas mal fait même si y’a 2/3 trucs sur lesquels j’ai tiqué outre les prononciations mais c’est plutôt sympa :
Bon, encore une fois je ne sais pas trop où mettre ce genre de billet, (hm @Le_Doc, on devrait pas créer un topic du genre Réflexion sur les comics pour ce genre d’article ? ) en tout cas, @Arno_Kikoo a fait un article intéressant sur le « wokisme » - bon sang que je déteste cette expression- dans les comics et ce que ça provoque :
Si on pose ainsi le debat, on ne va pas s en sortir.
Là, l article, c est choisis ton camp camarade : soit t es un réactionnaire pro trump, soit t es un gentil .
«L’objectif évident est plutôt de dénigrer un mouvement plus général dans le secteur contemporain des arts et lettres : la contestation du dogme des héros caucasiens et hétéronormés d’hier, en reflet d’une prise de conscience globale sur la responsabilité des oeuvres de fiction. »
La «responsabilité dans les oeuvres de fiction», ce fut de tout temps l argument des bigots, ici, recoloré en argument «progressiste».
Wokisme est juste plus court que « un mouvement plus général dans le secteur contemporain des arts et lettres : la contestation du dogme des héros caucasiens et hétéronormés d’hier, en reflet d’une prise de conscience globale sur la responsabilité des oeuvres de fiction.» mais c est du pareil au même.
Il y ace foutu comicsgate remplis d imbéciles d une part pour etre poli et tolérant.
Moi je suis toujours surpris qu on cite pas les Uncanny Xmen de Wein.
C est quand même un remplacement de personnages par des personnages issus de minorités ou non américains pour profiter d un marché étranger qui commencait a souvrir (les droits à l étranger)…
On est typique dans le cas des autres permutations recentes (comem Rhodey en iron man d ailleurs).
Enfin, je pense qu on est nombreux ici à être d une autre génération et pour qui le droit de blasphémer, de se moquer… etc etc est trés important… et qui fait que le « wokisme » a un coté qui nous passe à coté à mon avis… ou on se comprend pas alors qu on veut la même chose.
Ce sont des gros cons tout simplement. L’exemple du Superman de Taylor le montre une nouvelle fois. Après j’en ai aussi marre de ce terme qui est utilisé la plupart du temps sans véritable réflexion…mais il ne faut pas trop leur en demander…
Merci de le rappeler ! Dès qu’on entend des gens râler parce que de nouveaux personnages inventés pour l’occasion remplacent un héros sous son costume, comme on en a eu plein chez Marvel récemment, ça gueule à tout va alors qu’on a eu des exemples comme ça par le passé… sans compter que le remplacement des icones est toujours temporaires !
Yascha mounk, politologue, qui articule souvent avec nuance sa pensée.
Dans,son dernier livre, il situe bien, à mon sens, ce qui est en jeu aujourd’hui et que ne saurait se resumer à «mettre à bas un dogmatisme blanc etc etc»
Ben justement Uncanny est un des rares exemples de perenne… franchement si on se met à la place d efans des xmen de l epopque Thomas/Adams… on te dit poubelle tes persos favoris… et ca reste…jusqu en 1990 (ou 86 si on prend Xfactor)… 12 ans!!
Pour ma part ce n’est pas tant le nom en soi que le fait qu’il soit devenu un fourre-tout de la même manière qu’hippster, bobo, beauf, bourgeois etc. auparavant qui m’agace
(et de fait de cet emploi récurrent cela ferme à tout envie d’aller plus loin dès qu’on le voit apparaître)
Aujourd’hui aucun mot ne saurait resister à son dévoiement.
lorsqu on peut parler de feminisme islamique ou de républicain royaliste, s en est fini des mots repères.
Mais le fourre tout, bien utile à droite pour mettre tout militantisme de gauche dans le même sac, sert également, à gauche, à nier la réalité d un nouveau courant de militant identitaire, à gauche précisément, tout en permettant de disqualifier, par avance, toutes critiques de ces dits mouvements comme etant le résultat d une panique morale venue de droite ou d extrême droite.
Je partage assez cet avis (même si j’imagine qu’il y a dans la mouvance « woke » des irréductibles crétins comme il doit y en avoir partout ailleurs). Grosso modo, j’ai bien l’impression que la revendication est la même : « désinvisibiliser ».
Très bien.
Après, faut aussi ne pas se tromper de combat. Les scénaristes et les dessinateurs sont des conteurs. Que cherche-t-on ? Des raconteurs d’histoires ou des militants ? Certaines personnes peuvent être les deux, et d’autres non. Et certains auteurs peuvent très bien soutenir un propos sans le claironner (je donne souvent l’exemple d’Englehart qui montre Peggy Carter et Gabe Jones ensemble : une blanche, un noire, deux personnes d’un certain âge. On est vers 1975, pas besoin de tambours et de trompettes pour sortir du moule du personnage gravure de mode). Là, je renvoie aussi à Claremont pour ses femmes fortes ou à Byrne pour ses homosexuels fiers de l’être.
Après, faut pas se tromper de combat bis : j’aime bien l’adaptation de Preacher, mais mettre une actrice non-blanche dans le rôle de Tulip, c’est un peu outré : parce que justement le personnage dans la BD s’extirpe de son environnement WASP / redneck. Alors ça ne gâche rien à la série, d’autant que l’actrice est aussi séduisante que talentueuse, mais c’est aussi le signe d’un truc qui commence à déraper.
Et comme tu dis, ma génération, qui est celle de « Touche pas à mon pote », de « Contre lui pas de détails », est aussi celle de l’intégration. C’est un mot que je préfère à « insertion » et à « inclusion ». Insérer, et placer un objet à sa place, mais pas à une autre. Inclure, c’est placé dans un grand tout où ce qu’on inclut perd de son importance, comme un bonus, un cadeau blisté avec la revue. Intégrer, je préfère. On intègre une équipe, une rédaction, une famille, une école, un corps d’élite. On est une partie, oui, mais on compte au même titre que les autres parties.
De même, ma génération, c’est un féminisme qui revendique l’égalité. Les femmes veulent (voulaient ?) être les égales des hommes. Les femmes voulaient être avocats. Pas avocates. Avocats. Parce que ce qu’elles voulaient que l’on retienne d’elles, ce n’est pas leur sexe, mais leur fonction. Et ça, je comprends.
Dans l’autre sens, j’ai du mal à comprendre.
Et j’ai du mal à saisir comment tu peux espérer obtenir une égalité salariale en mettant en avant non pas ton poste et ta capacité à le tenir, mais ta différence.
Au détour de je ne sais quelle émission radio, j’ai entendu une dame (une philosophe, je crois) expliquer que les gens qui soutiennent la création de pronoms « neutre » (notion qui n’existe pas en français) souhaitaient effacer les différences afin d’obtenir une égalité. Moi, ça me pose un problème : parce que cela revient à confondre différence et inégalité. Dès lors, à faire le jeu de la domination. Et moi, les gens qui confondent différence et inégalité, j’aurais tendance à leur reprendre leur carte d’électeur.