Stan Lee, le Grand Manitou de la Marvel, et John Buscema, dynamique et talentueux dessinateur de séries telles que Silver Surfer, Conan le Barbare, Thor ou Spider-Man, ont travaillé sur ce guide de la bande dessinée : une véritable mine d’informations pour créer vos propres bandes dessinées de super héros. En s’appuyant sur des dessins extraits des comics Marvel, Buscema illustre par l’image le processus jusqu’alors mystérieux de la bande dessinée. La prose énergique de Stan Lee apporte assistance et conseil à l’apprenti dessinateur. Débordant de magnifiques illustrations de Buscema et de la louable parole de Lee, Comment dessiner des comics – La méthode Marvel a sa place dans la bibliothèque de tout gamin qui a toujours rêvé d’illustrer sa propre bande dessinée.
Lee (surtout, dans ses textes) et Buscema opposent une narration variée, avec des changements de cadrages, tout ça, à une narration plus planplan (mais tout à fait efficace au demeurant), qui est clairement, en creux, une attaque contre une approche davantage présente chez DC (ils visent un peu Curt Swan, l’air de rien).
Quand j’étais plus jeune, j’étais à fond dans ce raisonnement. C’était aussi ce que je mettais sous le nez à mes potes amateurs de franco-belge. Et puis, entre-temps, j’ai redécouvert Curt Swan. Et le franco-belge, aussi. Et même si je reste toujours du côté marvélien de la narration (version à droite sur l’image, pour ceux qui n’auraient pas suivi), j’aime aussi quelque chose de plus calme, parfois.
Et puis bon, on sent bien le raisonnement démonstratif, le truc fait exprès pour amplifier les caractéristiques de chacun. Et c’est efficace, ça marche bien, c’est éminemment convaincant (et tout à fait juste, objectivement parlant). Sauf que ce n’est pas objectif, bien sûr.
Ha moi ça m’a marqué au point où je me dis que chaque case doit avoir un impact, il doit y avoir une émotion. C’est extrêmement démonstratif, oui, et c’est cocasse parce que plus tard, j’ai compris que John Buscema n’était pas un grand narrateur, mais il misait tout sur la dynamique des positions, des corps, toujours bondissants ou prêt à bander le muscle. Forcément, moi (à mon minuscule niveau) j’ai basé toute mon approche là dessus.
Si je m’amuse à revendiquer une influence du côté d’Adam Kubert (et elle est réelle bien sûr), cette image de Namor a créé un « moment de bascule pour moi ». Tout y est!
