CONAN : LA GUERRE DU SERPENT
Auteurs :Zub, Thomas, Conway, Kane, Eaton
Conan, 136 pages, 18,00 €
Une guerre sans merci entre divinités se joue à travers l’espace-temps. Conan, Moon Knight mais aussi Solomon Kane et Agnès la Noires’allient pour empêcher ce conflit de menacer l’humanité. Conan fait désormais partie de l’univers Marvel et Jim Zub (Avengers : Jusqu’à la mort) s’en donne à cœur joie !
(Contient les épisodes US Conan: Serpent War 1-4, inédits)
SORTIE LE 9 SEPTEMBRE
En même temps, c’est Jim Zub, donc déjà pas un cador, qui tient la barre. Ensuite, mis à part le fait de rentabiliser à mort le rachat par Marvel des droits sur un certain nombre de personnages howardiens, l’association Moon Knight + Conan + Solomon Kane + Agnès la Noire + James Allison, c’est tout de même digne d’une sortie Dynamite (le genre Red Sonja and Vampirella meet Bettie and Veronica, en moins fun), voire Zenoscope.
Il aurait pu y avoir du potentiel à imaginer la lutte de différents personnages à différentes époques contre un ennemi transcendant ce genre de limitations. Mais… trop compliqué ? pas assez vendeur ? et puis… enfin c’est Zub, quoi… et Zub sur un travail de commande qui doit l’inspirer particulièrement peu en plus. Les caractérisations sont inexistantes, les dialogues sont torchés (si on peut parler de dialogues vu la propension des personnages à échanger ce qui serait plutôt des bouts de monologues entrecroisés), l’écriture tellement paresseuse que dans les meilleurs moments ça confine au risible. Le premier numéro ne sert qu’à présenter les personnages — de façon mécanique : double splash-page qui-en-jette (ou qui est censée le faire) + saynète —, le deuxième les met en contact par groupe de deux parce que [ta gueule c’est magique], ils mettent chacun une page à tomber d’accord sur le fait que taper des hommes-serpents c’est bien et qu’ils n’ont pas à chercher plus loin pour se comprendre, et ils passent donc le reste de l’histoire à taper des hommes-serpents. (Ironiquement, les hommes-serpents sont à l’origine les ennemis d’un autre personnage howardien, Kull, mais j’imagine que Marvel n’a pas récupéré les droits sur celui-là.) Au milieu de tout ça il y a une prêtresse du dieu-serpent mais qui est gentille quand même, et qui aurait pu être un perso intéressant, mais à ce stade le lecteur n’en a déjà plus rien à f**** tant c’est noyé dans la médiocrité ambiante.