Premier tome de la série Corpus Hermeticum, qui propose un récit différent (par une équipe différente) à chaque nouvelle livraison, Opération Gremikha pose les bases du projet : un volume ésotérique rassemble toutes les informations sur les choses surnaturelles au fil de l’histoire de l’humanité. Il est donc écrit en de multiples langues, contient des secrets divers et suscite des révélations dangereuses.
Le récit se situe dans le « présent », faisant intervenir un sous-marin atomique russe qui disparaît et réapparaît, un prêtre trafiquant d’icônes qui ressemble à s’y méprendre à Raspoutine, le mythe de Thulé, les magouilles gouvernementales, des zombies et d’abominables hommes des neige. Le tout dans un fourre-tout assez réjouissant mais qui ne fait que survoler son sujet.
L’autre défaut aura été de présenter une héroïne dépassée par ses découvertes, mais qui ne tiendra qu’un rôle de demoiselle en détresse et, au final, de victime (dans une fin un peu expédiée). Ça manque d’épaisseur.
Graphiquement, Alain Brion livre un travail à l’informatique, qui veut imiter la peinture dans une approche un peu « speed painting ». Ça manque d’énergie dans le trait, bien entendu, mais la composition des planches demeure assez efficace, avec quelques jolis cadrages.
Pas le meilleur de la série.
Jim