Celui-là, ça fait un moment que je voulais le lire. Et bizarrement je n’étais jamais tombé dessus (malgré de multiples éditions je crois) ni en librairie ni chez un bouquiniste…
Apparemment, c’est un croisement idéal entre le Dick « classique » des grands jours et le Dick plus mystique de la fin…
Anecdote : le roman est très discrètement cité dans le film « Southland Tales » de Richard Kelly (« Donnie Darko ») : à un moment donné un policier interprété par Jon Lovitz dit simplement « flow, my tears » (« coulez, mes larmes »). Subtil…
Le pitch ne me donne pas envie, et me semble terriblement « banal » pour du Philip K. Dick. Je ne sais pas trop quoi en penser, et si je dois l’acheter, alors que je suis un grand fan de l’auteur… en tout cas, je ne connaissais pas du tout.
J’attaque ça dès ce soir, je reviens en causer plus tard.
Faut se méfier des pitchs qui paraissent banals pour du Dick : je pensais également la même chose au sujet de « Au bout du Labyrinthe » (« A Maze of Death »), un Dick pas très connu, et au final c’est un de mes préférés…
Je ne connais pas non plus. A voir.
A un moment, j’ai « trop » lu de K. Dick, je me suis lassé de son style et de ses thématiques. Depuis, j’ai du mal à me replonger dans ses écrits, donc j’essaye de viser les meilleurs et les plus intrigants.
Flow my tears est un de mes Dick préférés, pour ma part (je me le suis même racheté en VO, il y a quelques temps de ça). Il y a des scènes magnifiques (autour du fameux policier du titre, d’ailleurs), une ambiance vraiment sympa, entre la vedette de la télé habituée aux paillettes qui se retrouve dans la rue à devoir se faire faire des faux papiers, sans que ce soit larmoyant pour autant (on n’est pas du tout dans le trip « oh, j’étais un serviteur du système, et à présent, je comprends mon erreur, ah les pauvres gens »), et ça annonce clairement, quoiqu’en filigrane, la Trilogie Divine (en fait, c’est un bouquin qui était plus ou moins censé fonctionner en binôme avec Radio Libre Albemuth, qui était lui-même une sorte de premier jet ou de prologue de la Trilogie, ce qui en ferait historiquement la première trilogie en cinq tomes, bien avant Douglas Adams).
C’est pas particulièrement l’histoire qui est géniale, et pas non plus le style d’écriture (qui reste du Dick assez classique), c’est vraiment quelque chose d’autre, un côté très touchant de certains personnages.
Voilà qui est encourageant.
J’avais cru comprendre également que c’était à lire juste avant « Radio Libre Albemuth », et que ça annonçait les changements de préoccupations à l’oeuvre dans la Trilogie Divine effectivement, et aussi l’Exégèse.
D’ailleurs quelqu’un sait si une VF est toujours prévue pour cette dernière (j’ai cru comprendre que c’était le cas) ?
L’histoire de Coulez, mes Larmes rassemble un certains nombre d’éléments dickiens par excellence probablement mieux exploités dans d’autres livres, mais s’attarde plus sur les personnages que les évènements. Je crois me rappeler que la bascule est nettement visible dans la seconde partie du bouquin.