COWBOY ANGELS (Paul McAuley)

SS500

Présentation de l’éditeur
1966. Sous la présidence de Nixon, les États-Unis ouvrent des « portes de Turing » sur des univers parallèles : là, l’Amérique est communiste ; ailleurs, elle a été envahie par diverses puissances. Autant d’uchronies. L’Amérique de ce Nixon, la Réelle, impose à ces versions sa conception musclée de la démocratie avec les Cowboy Angels, suivis par des expéditions militaires. Jimmy Carter, élu, décrète la paix. Toutes les forces sont rapatriées sur la Réelle, et les Cowboy Angels mis à la retraite. Adam Stone, un vétéran, est rappelé : un autre vétéran, Tom, est accusé d’avoir assassiné dans six univers différents six versions d’une mathématicienne spécialisée dans les portes de Turing. Pourquoi ? Dans ce thriller étourdissant, Paul McAuley mêle uchronies, univers parallèles, voyages dans le temps et action débridée. Un road movie d’une violence extrême, qui traverse plusieurs versions de l’Amérique.

Biographie de l’auteur
Paul James McAuley (né le 23 avril 1955) est un botaniste britannique, auteur de science-fiction maintes fois récompensé, qui se définit lui-même comme accro à la science.

Poche: 642 pages
Editeur : Le Livre de Poche (18 avril 2012)
Collection : Science-fiction
Langue : Français
ISBN-10: 2253164607
ISBN-13: 978-2253164609

J’ai déjà lu Les Conjurés de Florence de McAuley, que j’ai beaucoup aimé. Et là, rien que le pitch me séduit.
Je sais ce que je lis dans le train pour Lyon ce week-end.

Jim

Ooooouh, celui-là, il me le faut !

J’ai le vague souvenir d’avoir été assez déçu par Les Conjurés de Florence, et par **Féerie **; à chaque fois l’idée de départ me plaît (comme pour Cowboy Angels d’ailleurs) mais c’est au niveau du traitement que le bât blesse.

Des retours ?

Je l’ai fini dans le train hier soir.
J’ai vraiment bien aimé. Il me manque des univers parallèles bien déconnants (mais là c’est sans doute le lecteur de comics qui pose une exigence qui n’est ni obligatoire ni nécessaire…), mais il y a une intrigue d’espionnage (pour dire ça à l’emporte-pièce) qui tourne bien et réserve plein de surprises.
De même, plein de surprises par rapport à la dimension « scientifique » du pitch de base, l’auteur exploitant assez bien l’idée de base, en lui trouvant des applications divergentes mais qui relancent la machine. Ça joue sur des idées qu’on trouve dans Isolation de Greg Egan, dans L’Instinct de l’Équarisseur de Thomas Day, voire dans Authority de Warren Ellis et Bryan Hitch (je précise pas plus, ceux qui ne connaissent pas ne voient pas de quoi je veux parler et auront la surprise), et c’est assez astucieux. Ça peut même expliquer que le choix de terres parallèles est limité, l’auteur n’étant pas dupe de son système.
Et puis, il y a une projection de la real-politik américaine sur un contexte SF qui est vraiment astucieuse, avec une perception et un élargissement de la peur nucléaire qui fonctionne très bien avec l’univers mis en place.
Moi aussi, j’avais été un peu déçu par Les Conjurés de Florence (« déçu » est peut-être un bien grand mot, ça m’a quand même bien plu). Là, j’ai préféré, sans doute parce que le genre m’accroche davantage. Si parfois j’ai eu le sentiment que c’était un peu long (mais il n’y a pas grand-chose à écrémer, ceci dit), c’est quand même très bien ficelé.

Jim