[quote]Créatures ! Les monstres des séries télé, « la bibliothèque des miroirs », volume 16
*Auteurs : Amandine Prié & Joël Bassaget
ISBN 978-2-36183-073-1 | broché, 17 x 21 cm, date de parution : octobre 2012
Vampires, zombies, loups-garous, extraterrestres, robots… Toute une galerie de créatures effrayantes, amusantes ou attachantes peuple les fictions et séries télévisées depuis que la lumière cathodique fut, au milieu du siècle dernier. Représentés dans tous les genres et à toutes les époques, ces monstres de télévision véhiculent avec eux une imagerie et une symbolique en perpétuelle évolution ; une évolution bien souvent assujettie à celle de la technique et des effets spéciaux. Surmontez vos peurs et plongez sans plus tarder dans le freak show du petit écran…
Joël Bassaget est scénariste et réalisateur de dessins animés depuis plus de vingt ans. Amandine Prié est vidéothécaire, en charge des collections audiovisuelles au sein d’une grande médiathèque. Passionnés de télévision, curieux et collectionneurs, ils animent ensemble le blog Des séries et des hommes sur Libération.fr.*[/quote]
A noter aussi que Joël Bassaget, dit Joey, est également à l’origine d’un autres blog sur les séries, 720 lignes.
Un site fort instructif pour le nombre de séries redécouvertes, sorties des limbes. Et ce que j’apprécie chez Joey, c’est qu’il n’y a pas ce snobisme malheureusement bien trop souvent présent chez les journalistes parlant de séries (du genre, hormis les séries du cable comme HBO ou AMC, à l’exception de quelques autres, point de salut).
Il me semble que c’est surtout présent chez les « non-spécialistes » de la série télé : un chroniqueur ciné qui va parler de séries télé, ça oui, je le vois bien ne jurer que par ses « Mad Men » et ses « Soprano » (pas de méprise : j’adore ces deux séries).
Pour le reste, j’ai plutôt l’impression que les mentalités ont bougé.
J’ai commencé à picorer dans le bouquin, et c’est pas mal. Un peu trop anglosaxon, un peu trop name-dropping, l’analyse me semble intéressante mais classique (la Guerre Froide, le post 11 septembre…), mais il y a effectivement la citation de séries oubliées, de téléfilms méconnus…
Dans la partie zombie, ils décrivent l’évolution du genre, en supposant une éventuellement glamorisation, ou normalisation, du mort-vivant (suggérant même à mi-mots qu’un zombie pourrait intégrer un équipage à la Star Trek, par exemple), et s’interrogent sur sa capacité à conserver son potentiel de frayeur, sa force évocatrice. Et c’est marrant, parce que je viens de voir Warm Bodies (petit film un peu mièvre mais qui a de belles astuces de narration et un ton joliment décalé, au moins au début) et c’est totalement ça : l’assimilation du zombie, sa normalisation, entraîne une édulcoration, qui va jusqu’à détruire le contexte, le sous-texte politique, le décorum. Warm Bodies, c’est l’antithèse de Dead Set, en somme.
Bref, faut que je retourne dans le bouquin…
Au sujet de « Warm Bodies », je conseille à tout le monde de voir le premier film de son auteur Jonathan Levine, « All the boys love Mandy Lane », fabuleux slasher qui déconstruit finement (mieux que « La cabane au fond des bois » de Drew Goddard à mon avis) le genre…
On a beaucoup parlé de la mièvrerie de « Warm Bodies », les aficionados des zomblards n’ont pas trop aimé je crois.