CREEPSHOW (Saisons 1-4)

Le teaser du Creepshow Animated Special qui sera diffusé pour Halloween :

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Série renouvelée pour une troisième saison (avant la diffusion de la deuxième).

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Saison 2, épisode 1.

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Dans le fil rouge du long métrage Creepshow en 1982, un gamin joué par le fiston de Stephen King (et devenu depuis romancier comme son paternel sous le pseudonyme de Joe Hill), fan d’horreur comme il se doit, se voyait privé de la lecture de ses comic-books préférés par son père, un homme rustre qui se prend un peu trop pour Fredric Wertham. Comme il s’agit d’un film d’horreur, le géniteur a ensuite passé un sale quart d’heure. La première histoire de la saison 2 de la série TV peut être vu comme un clin d’oeil à cette séquence tout en développant une histoire plus intéressante.

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Grand amateur d’horreur et de monstres, le petit Joe se fait harceler par ses camarades de classe et par son abruti d’oncle à cause de sa passion. Le premier acte décrit la relation touchante entre Joe et sa mère malade, qui mène à une scène émouvante, joliment filmée et bien interprétée, avec le ton juste. Une tonalité qui change dans la deuxième partie, l’amour des monstres devenant pour le gamin un atout pour se venger des brimades qu’il subit. Les références sont savoureuses et le final est bien orchestré, avec l’ambiance et les touches visuelles criardes bien dans l’esprit des films.

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Meurtres en direct débute par un montage de l’activité grouillante de plateaux de télévision dans les années 70. Le réalisateur et co-créateur de la série Greg Nicotero s’amuse à parodier des émissions d’époque, dont un programme pour enfants, les leçons de peinture de Bob Ross et une émission d’antiquités. C’est là qu’un certain Ted Raimi (joué par Ted Raimi) vient présenter un livre (très) ancien qu’il a retrouvé dans les affaires familiales…le Necronomicon !

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Le présentateur ne peut pas s’empêcher de lire une incantation…et ce qui devait arriver arriva : les Deadites se déchaînent. L’épisode se transforme alors en un très amusant pastiche de Evil Dead. Greg Nicotero fut l’un des spécialistes des effets spéciaux de Evil Dead II & III et il s’est visiblement éclaté à reproduire le style et les effets de caméra des classiques de Sam Raimi au sein d’un chaos dans un studio télé. Et c’est réussi…de l’horreur délirante qui m’a beaucoup amusé.

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Le deuxième épisode de la saison 2 est moins bon que le premier. Les histoires auraient pu donner quelque chose d’intéressant mais l’exécution laisse à désirer…

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Dans Dead & Breakfast, Ali Larter et C. Thomas Howell jouent un frère et une soeur qui tentent de gérer une maison d’hôtes sur le thème de l’horreur, en se basant sur l’histoire de leur tueuse en série de grand-mère. Les affaires ne marchent pas fort et ils décident d’inviter une influenceuse pour se faire de la publicité. Hélas pour eux, les choses ne vont pas se passer comme ils l’avaient prévu. J’ai bien aimé la dynamique entre les acteurs principaux mais l’ensemble est tout de même très, très classique, avec un déroulement prévisible. Mais la chute est bonne…

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Dans Pesticide, Josh McDermitt (Eugene dans The Walking Dead) joue un exterminateur qui se vante de pouvoir se débarrasser de tous les nuisibles. Il va littéralement passer un pacte avec le diable le jour où un promoteur véreux lui demande d’exterminer des « déchets humains » (une bande de clochards squatteurs) moyennant une belle somme d’argent. La charge aurait pu être féroce mais le scénario gâche son potentiel en ne se concentrant que sur le sentiment de culpabilité de l’exterminateur qui le fait plonger dans la folie. Le travail sur les créatures est très bon (j’aime le fait que la série privilégie les effets pratiques) mais l’écriture est faiblarde, l’interprétation est médiocre et Pesticide fait partie de ces segments qui ratent complètement leur final…

Le niveau ne remonte pas avec un épisode 3 encore une fois très inégal. Deux ambiances très différentes pour ces deux segments qui ont pour point commun de commencer assez laborieusement…

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Dans L’étoffe des zéros, Ryan Kwanten et Breckin Meyer jouent Alex et Ted, deux astronautes en mission. Le second supervise une expérience sur la gravitation et est considéré sur Terre comme le membre le plus important de l’équipe, ce qui déclenche la jalousie et la frustration du premier, pilote qui a toujours vécu dans l’ombre de son illustre père. La tension monte, mécanique d’un classicisme éprouvé, jusqu’à ce que Alex se mette à entendre des voix qui vont l’amener à commettre un acte terrible. Pas mauvaise mais assez oubliable, cette première histoire co-écrite par Paul Dini vaut surtout pour son dernier acte. J’ai survolé certaines critiques qui se plaignent de la qualité des effets spéciaux mais pour ma part, j’ai bien aimé l’aspect caoutchouteux très fifties et très comic-book des aliens.

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Rivalité fraternelle tient plus du teen-movie centré sur une lycéenne persuadée que son frère veut la tuer. Les premières minutes sont assez ennuyeuses : le personnage principal est insupportable et l’humour de la scène avec sa conseillère d’orientation (interprétée par Molly Ringwald) tombe vite à plat. Ca commençait très mal…mais il y a tout de même quelques bonnes scènes quand les choses deviennent un peu plus saignantes. Ca ne sauve pas l’ensemble mais on repasse alors à l’horreur fun qui caractérise Creepshow, avec des maquillages soignés…

Episode spécial sorti pour Noël 2020, Les griffes du Père Noël prend son temps pour présenter ses personnages et poser le contexte avant de partir dans un gros délire dans sa deuxième partie. Parce qu’il a peur d’être devenu un meurtrier après avoir été maudit par sa voisine, Bob Weston cherche de l’aide auprès des Métamorphes Anonymes, un groupe de soutien pour thérianthropes. Weston, qui est en fait un loup-garou, découvre avec stupéfaction les pouvoirs de ses nouveaux camarades (qui peuvent se changer en guépard, en tortue ou encore en sanglier) ainsi que l’identité de leur ennemi juré qui n’est autre que…le Père Noël, une monstrueuse et puissante créature biblique dont la mission est de débarrasser le monde des thérianthropes avec l’aide de ses disciples, les nombreux Pères Noël qui travaillent dans les rues et les supermarchés en période de fête.
Voilà encore une histoire qui peine un peu au démarrage (et elle dure 40 mn au lieu des 20 mn des habituels épisodes doubles) mais qui devient assez réjouissante (dans le genre crétin et fun à la fois, du camp horror comme disent les américains) quand elle embrasse ses aspects les plus grotesques…avec une vision toute particulière du bonhomme en rouge avec sa longue barbe blanche !

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Dernière livraison de la saison 2, La Dernière Séance est le seul épisode à ne proposer qu’une seule histoire (à l’instar du spécial de Noël).

Justin Long joue Simon, un inventeur qui a mis au point une révolutionnaire machine de réalité virtuelle qui permet à son utilisateur de s’immerger totalement dans le long métrage de son choix et même d’interagir avec les personnages. Il a choisi un de ses films préférés, la série B Terreur dans le Shangai Express avec les grands Christopher Lee et Peter Cushing, ce qui donne lieu à quelques moments amusants quand Simon laisse éclater son côté fanboy. Mais s’il passe tout son temps dans ce film, c’est parce qu’il a toujours été amoureux du personnage féminin incarnée par l’espagnole Silvia Tortosa.

Les choses tournent à l’obsession pour Simon, ce qui n’arrange pas du tout ses relations avec son épouse Renée qui se retrouve dans l’étrange situation de voir son mari la tromper avec un personnage fictif. Le thème de la trahison a déjà été exploité dans Creepshow et Greg Nicotero en livre ici une réjouissante variation, qui profite du temps supplémentaire alloué pour construire efficacement son histoire, avec une bonne montée en puissance, des références bien digérées et un final croustillant.

La saison 2 avait bien débuté, avant de s’essouffler un peu avec les faiblards #2 et 3 et de s’améliorer avec les deux derniers épisodes (post ci-dessus pour le #5).

L’épisode 4 commence avec Tuyaux hurlants, une histoire dans laquelle un plombier découvre que les canalisations d’un immeuble délabré sont bouchées avec quelque chose de pire que ce qu’il a l’habitude de retirer de tuyaux encrassés. Le suspense est bon, jouant avec des petits bruits étranges avant la révélation de la créature, aussi dégoûtante que délirante, totalement dans l’esprit Creepshow. De l’horreur bien fun (avec aussi cette infuence Evil Dead qui marque d’autres épisodes de la série), avec une Barbara Crampton qui se régale à jouer une propriétaire snob, avare et raciste.

On change encore d’atmosphère avec le plus sombre À travers les murs, traduction qui perd la référence lovecraftienne de la V.O., Within the wall of madness. C’est le genre de segment bien dense qui aurait même mérité 40 minutes comme le #5 pour développer un peu plus certains éléments mais ce cauchemar gore, psychédélique et tentaculaire figure pour moi parmi les meilleurs épisodes de cette série aussi sympathique qu’inégale.

Série renouvelée pour une 4ème saison.

S3 E2 :

Des squelettes dans le placard doit être le segment de Creepshow qui contient le plus de références au cinéma d’horreur…et ils en ont vraiment mis beaucoup en seulement 20 minutes. La passion du genre est au coeur de l’histoire : un fondu de cinoche d’horreur ouvre un musée d’accessoires originaux. Mais les manipulations d’un collectionneur rival (joué par James Remar) pourraient mettre en danger l’exposition.
L’épisode réussit à ne pas crouler sous le poids du fan-service. C’est parfois maladroit (notamment à cause des limites des effets spéciaux) mais les clins d’oeil sont souvent savoureux et la chute délicieusement grotesque…

Dans Le Familier, un jeune avocat est poursuivi par une force maléfique. Le suspense est bien travaillé et le design de la créature est soigné, avec des apparitions qui ne manquent pas d’efficacité. La scène finale est certes classique (pas de surprises à ce niveau) mais l’ensemble est plutôt bien ficelé…

S3 E3 :

Co-écrit par Paul Dini, Le Dernier Tsuburaya reprend le thème classique de l’art maudit et suit le genre de personnage que l’on aime détester, un abject collectionneur d’art qui veut en avoir pour son argent…et qui aura plus que ce qu’il désirait. Le segment est bien structuré, moitié exposition, moitié effets chocs bien dans la tradition de Creepshow, et là encore la créature a de la gueule (pleine de dents)…

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Dans L’Homme Araignée, un pharmacien emprisonné pour avoir euthanasié sa mère cancéreuse doit faire face à un quotidien difficile en prison. Ses seules amies sont les araignées qu’il conserve dans des bocaux…et une beaucoup plus grosse qu’il garde derrière une cachette dans son mur.
Plus inégale, cette histoire essaye de développer trop d’éléments en à peine 25 minutes. Typiquement le genre de segment qui aurait mérité un épisode complet pour insister sur les détails les plus intrigants…mais ça reste bien flippant pour moi vu que je ne suis pas très fan des araignées…et je dois dire que celle que l’on voit dans les dernières minutes m’a filé une belle chair de poule…

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S3 E4 :

Mélopée macabre, le premier segment de l’épisode 4, joue dans un premier temps avec les clichés des comédies romantiques avant d’introduire sa version d’une créature mythologique dans un décor moderne. Et il a encore un chouette design, ce monstre…mais à part cela, l’histoire s’effondre rapidement et le final manque de mordant (ce qui est paradoxal)…

Le Collecteur ne commençait pas très bien, avec son hommage cheap à L’Exorciste. Mais ce survival qui se passe en pleine pandémie démoniaque réussit à raconter pas mal de choses dans le format court habituel, notamment en utilisant les cases de comics pour poser le contexte avant de concentrer l’action sur le cercle familial des protagonistes. Et c’est pas mal du tout, avec un bon petit suspense, de bons maquillages dans les passages saignants et une fin qui boucle la narration de manière plus convaincante que le segment précédent…

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S3 E5 :

Temps mort est le genre de conte moral dont l’issue se devine assez facilement. C’est moins exagéré visuellement que la plupart des segments de la série, presque plus « sage », et l’aspect dramatique passe souvent avant l’horrifique…mais la manière dont le rebondissement final est amené reste tout de même plutôt bien ficelée (même si je l’avais vu venir)…

Les noirs secrets d’une petite ville sont révélés dans le bien nommé Les Secrets d’Oakwood. Pour une fois, il s’agit d’un segment animé (comme l’épisode spécial de 2020) ce qui n’est guère étonnant car il aurait été autrement trop cher à produire vu le déferlement de créatures et les effets gores du dernier acte. Mais l’animation est très limitée et les visuels sont assez laids, ce qui réduit l’efficacité d’un récit qui avait du potentiel…

S3 E6 :

L’histoire de Drug Traffic se base sur un sujet de société, ce qui a inévitablement amené des accusations de propagande/agenda politique de la part des détracteurs de la série. Pour ma part, je ne trouve pas que le traitement soit lourd et j’ai bien aimé la caractérisation des deux personnages principaux, le politicard hypocrite (pléonasme ?) et le garde-frontière bourru joué par Michael Rooker. Et quand ça bascule dans l’horreur, les visuels sont savoureusement grotesques, l’auteur ayant cherché ses idées du côté du folklore malaisien avec une créature rarement montrée à l’écran, le Penanggalan.

Dead girl named Sue est un très bon segment qui rend hommage à La Nuit des Morts Vivants de George A. Romero. Le récit se déroule dans l’univers du film, très bien recréé pour servir de toile de fond à l’intrigue, et la photographie est en N&B, avec une judicieuse utilisation d’un élément en couleur. Le suspense est bon et l’excellente scène finale fait partie des meilleurs moments de cette troisième saison…

C’est vrai que je ne suis pas certain d’en avoir déjà vu à l’écran.
En BD, oui, mais à l’écran ?

Tori.

Connais même pas.

C’est une espèce de fantôme vampirique qui apparaît sous la forme d’une moitié de corps (moitié ou partie, hein : ici, c’est la tête, mais ça peut-être un buste, un torse) d’où pendent des entrailles. Aux Philippines, c’est le Manananggal, tu en trouves des exemples dans Trese, je crois (mais peut-être seulement dans les extraits du journal du père de Trese). Dans Saga, de Vaughan, il y a un fantôme qui apparaît sous la forme d’un corps tronqué dont pendent les intestins, ça donne une idée.

Jim

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