Ce livre s’inscrit dans la tradition littéraire française des réquisitoires politiques. Sous la plume enflammée d’un jeune homme formé pour intégrer les élites mais croyant encore en la République, il dénonce et expose les preuves d’une captation de la démocratie par des oligarques puissants, en faveur d’intérêts de caste. Et comment le président Emmanuel Macron en fut à la fois la créature et l’instrument. Le publier est un acte citoyen.
J’ai commencé à le lire (en parallèle d’un autre bouquin qui évoque l’histoire éditoriale de celui-ci, je reviendrai en parler). Et j’avoue que si les idées de Branco correspondent à ma vision du monde politique, son style est particulièrement difficile, en tout cas à mes yeux.
Pas lu mais j’ai pu écouter le bonhomme. Entre un appel à l’insurrection dans une salle remplie de lecteurs de télérama, son attachement à une république idéalisée mais son refus d’investir le vrai terrain politique au profit toujours d’une super insurrection, ses révélations qui pour beaucoup se limitent aux riches traînent et se reproduisent entre eux, il m’inspire pas tant que ça. L’abstentionnisme il faut en parler aux Bulgares Hongrois et Polonais ça leur a fait une belle jambe
J’avance dans son bouquin, et au bout de soixante pages, je trouve tout de même que ça sent le « moi je » à pleins poumons. Le name-dropping et le règlement de comptes, je peux comprendre, mais que cela serve une construction quelconque. Là, pour l’heure, ça sent tout de même la frustration. J’attends de me faire une idée plus précise en avançant, mais pour l’instant, je préfère la littérature autour de ce bouquin que le bouquin lui-même. D’autant que je ne le trouve pas très bien écrit : phrases trop longues, beaucoup trop d’incises (je le sais, je fais ça trop souvent moi aussi), des répétitions, un abus des adverbes… Le style d’un gars qui s’écoute écrire et qui ne se relit pas.
