14 ans après le succès de Tigre et Dragon de Ang Lee, la suite est actuellement en tournage.
Crouching Tiger, Hidden Dragon 2 : Sword of Destiny est inspiré par Chevalier d’acier et Vase d’argent, le cinquième volume de la série de romans connue sous le titre de la Pentalogie de la Grue d’Acier de Wang Dulu (pour rappel, le film d’Ang Lee était basé sur le 4ème volet).
Produit par Harvey Weinstein, la suite de Tigre et Dragon est réalisée par le célèbre metteur en scène et chorégraphe Yuen Woo-Ping (Drunken Master, Tai-Chi Master, la trilogie Matrix) sur un scénario de John Fusco (Young Guns, Hidalgo…).
Michelle Yeoh reprend le rôle de Shu Lien. À ses côtés, on retrouve, entre autres, Donnie Yen (Ip Man), Jason Scott Lee (Dragon, l’histoire de Bruce Lee) et Harry Shum Jr (Revenge of the Green Dragons).
La Weinstein Company a fixé la sortie U.S. de Tigre et Dragon 2 à 2016…et cette sortie se fera simultanément au cinéma et en ligne sur Netflix, une première pour la plateforme de streaming.
Mais qu’est ce qu’il va bien pouvoir se passer, je me rappelle plus trop du premier mais la fin n’était pas ouverte du tout (y en a un qui meurt en plus non ?)
Avec Yuen Woo-Ping à la barre de ce second volet, on pouvait espérer un wu xia pian de bonne facture. Las, cette suite se révèle nettement plus faible que le film d’Ang Lee, la faute à un scénario qui s’éparpille graduellement dans des sous-intrigues et des personnages insipides (je n’ai pas saisi où se greffait l’aveugle fantomatique dans ce fatras) et à une réalisation qui se vautre dans une grammaire visuelle post Hero mal digérée.
Les premières scènes de combat sont pourtant de bonne facture, l’affrontement à l’auberge notamment introduit efficacement la bande de chevaliers en incorporant leur spécificité technique à la chorégraphie des combats. ça se gâte malheureusement par la suite, avec l’inclusion de ralentis, d’inserts de plans sur le fracas des armes contre le décor et de prouesses physiques qui virent à la surenchère là où le premier volet savait rester sobre et poétique, le pompon étant atteint dans ce combat final au sommet d’une tour dont les rebords des étages sont fracassés par la chute des combattants. On sent de plus une postproduction visiblement lourde qui donne un aspect artificiel à l’image, le pire étant ces flashbacks à la teinte sépia délavée, parfois rehaussée par une couleur de tunique pétante sans que ça ne fasse véritablement sens visuellement ou émotionnellement. S’ajoute à ça des choix de casting pas très inspirés avec Harry Shum Jr, Natasha Liu Bordizzo et Jason Scott Lee qui ne débordent pas de charisme pour faire dans l’euphémisme, et on obtient un long métrage très oubliable.
La cerise sur le gâteau, c’était la projection du film dans une version doublée en mandarin alors qu’il a été tourné en langue anglaise, ce qui est un peu particulier, avec des sous-titres vraisemblablement obtenus à partir de cette version sans qu’il y ait de relecture au vu des erreurs, des constructions bancales de phrases et de choix discutables (un disciple qui tutoie son maître, ça le fait moyen). J’en étais réduit à corriger mentalement autant que possible pour éviter de finir avec le cerveau aux fraises.
Le documentaire ne le mentionne pas mais pour la petite anecdote, c’est Shu Qi qui avait été engagée initialement pour tenir le rôle de Jen Yu dans le premier Crouching tiger, hidden dragon qui échut finalement à Zhang Ziyi après la défection de l’actrice taïwanaise, l’agent de cette dernière lui ayant fait quitter le plateau car il pressentait que le film serait un échec. Avec le succès international rencontré par le film d’Ang Lee, le malheureux agent fut remercié quelques mois plus tard.
Sinon, ce numéro d’été de Mad Movies vaut le détour avec un sommaire riche et éclectique, proposant des dossiers conséquents sur les ressorties de La planète des vampires et de Predator, un parcours des acteurs ayant incarné Tarzan au cinéma, une preview détaillée de Suicide squad, une couverture conséquente de The strangers (l’un des films les plus impressionnants de ce premier semestre 2016) et Dernier train pour Busan avec à la clé des entretiens de Na Hong-Jin, Jun Kunimura et Yeon Sang-Ho. D’autres surprises agrémentent le programme comme un entretien avec le mangaka Junji Ito, etc…
Sinon, ce numéro d’été de Mad Movies vaut le détour avec un sommaire riche et éclectique, …][/quote]
Tout à fait d’accord, je ne lis plus **Mad **(sauf les numéros spéciaux) mais là je l’ai pris et je trouve plein d’articles intéressants.
Un très bon numéro.