CRUSADES t.1-3 (Izu, Alex Nikolavitch / Zhang Xiaoyu)

ben, d’en haut. des étoiles. je sais pas, moi, Fomalhaut ou un truc du genre, par Tau Céti !

le Sergent va enfin le recevoir et du coup ça m’a fait penser que je ne l’avais vu nulle part.et sur mamazon il n’est pas en stock.
triste je suis

Je viens de voir ça. j’hallucine ! Un mois après la sortie, ils abusent de plus en avoir.

la seule solution, c’est de le commander à ton libraire.

Des libraires que j’ai trouvé bien peu approvisionnés pour le coup, du moins les deux où j’ai mes habitudes, puisque je n’'y ai vu qu’un seul exemplaire en tout et pour tout.

Exemplaire que j’ai par ailleurs acheté fissa.

ouaip c’est ce que je vais aller faire mais comme Arty je trouve que l’approvisionnement a été très léger

Ah, Amazon est à nouveau approvisionné. Par contre, il y a des soucis de distribution dans certains dépots Hachette (et Hachette, c’est quand même cancer de l’édition, sous ce rapport, j’ai souvent eu des problèmes avec eux, comme auteur dont les bouquins étaient distribués par dessus la jambe, et comme libraire face à des comportements aberrants des centrales)

Bon donc je dois m’estimer heureux d’avoir pu lire ce bouquin (et relire les 2 premiers dans la foulée). C’est du tout bon. merci Niko.

J’ai vu ta critique sur ton blog, sarge !

et merci à toi aussi !

je regrette juste qu’on nous ait demandé de boucler en trois tomes, on avait vraiment de quoi en faire cinq. (mais d’un mal est sorti un bien : du coup, il a fallu que je sois ultra serré sur le flashforward final, et je trouve qu’il swingue vachement bien à l’arrivée).

En même temps, chez les Humanos, vaut peut être mieux faire court pour être sûr d’être intégralement publié, non ?

Hop, un petit mot pour signaler la sortie de l’intégrale Crusades ce mercredi ! Pour ceux qui aurait loupé la série, c’est l’occasion de s’y mettre !

On en a profité pour corriger quelques soucis de lettrage et de bullage, ça rend une ou deux scènes un peu plus claires.

Et puis on a étoffé la chronologie, à la fin de l’album. Juste un truc, pour ceux qui ne connaissent pas la série, ne commencez pas par la chronologie : elle spoile un max.

C’est qui qui a choisi la couv’?

L’éditeur. Ils voulaient du punchy.

de son côté, le hardcover US reprend la couve du tome 3.

Vous avez changer l’ensemble du lettrage ou on a toujours ce sentiment de vide ?

Le lettrage a été intégralement revu. par contre, sur les 30 premières pages, les bulles ne pouvaient pas être redimensionnées et il a fallu faire avec, donc il y a toujours ce flottement.

Discutez de crusades

Il se dit que dans le milieu que ça se prononce « Crouzadès » … un peu barrée, cette croisade ! Faudrait que je relise, tiens !

Trilogie mélangeant histoire, fantasy et science-fiction, Crusades est une trilogie dont le scénario est signé Izu et Nikolavitch, le dessin étant assuré par le chinois Zhang Xiaoyu.

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L’action se déroule au treizième siècle, entre deux croisades. Derrière la peste ayant décimée les armées chrétiennes se cache un lourd secret que le templier Guillaume de Sonnac tente de percer. Alchimie, pacte avec les démons, il ne sait, mais parvient à convaincre l’autorité papale (un peu réticente pour des raisons politiques) de le mettre à la tête d’un commando de choc dont la mission consistera à découvrir de quoi il retourne.

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Le premier tome est donc consacré à la constitution d’une équipe (à laquelle se joint le frère de Guillaume, Gautier, la fratrie ne s’appréciant guère) et au lancement de la mission. Les Templiers refont donc le parcours que le lecteur connaît bien pour l’avoir suivi dans les premières pages, jusqu’à un massacre des plus spectaculaires. On a donc droit à une scène d’action à mi chemin entre Le Temple maudit et Aliens, avec drame et sacrifice à la clé. À l’issue de quoi les membres du commando se retrouvent dans… un décor de science-fiction, que l’on imagine être l’intérieur d’un vaisseau spatial. Fin du premier tome.

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Le trait de Ziaoyu, très dynamique, évoque parfois un peu celui Serpieri, à cause des hachures omniprésentes. Cela lui permet de donner de la matière et de la profondeur à ses décors. On imagine, à regarder ses cases, qu’il lit également des comics, ses planches évoquant ici et là John Buscema ou Marc Silvestri. Enfin, ses expressions faciales, dominées par de grands yeux et des bouches ouvertes, rappellent un peu les mangas en général et Otomo en particulier. Bref, un style composite, dont la narration est efficace à défaut d’être limpide : les scènes d’action font leur office, mais parfois les contre-champs ne sont pas évidents.

Le lettrage évolue au fil de l’album. Visiblement, le dessinateur a fait ses propres bulles sur une grosse trentaine de planches, occupant un espace colossal où les textes s’agitent dans des phylactères trop grands pour eux. De même, le bullage semble passer à l’informatique par la suite, mais le calage des bulles sur les bords de cases et des blocs de textes dans les bulles n’est pas optimal. Ça aurait bien mérité un peu plus de finition.

Jim

Le début du tome 2 prend soin de ne pas répondre tout de suite aux questions posées à la fin du volet précédent. Les scénaristes choisissent de dévoiler ce qui s’est déroulé en 1219, puis de reprendre l’action non du point de vue du commando, mais de ses poursuivants.

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Ainsi, ils ménagent la surprise : le lecteur retrouve donc Guillaume et son équipe, qui découvrent alors qu’ils sont transportés à Alexandrie, sans explication, si ce n’est quelques dialogues qui permettent au lecteur d’aujourd’hui de deviner qu’ils ont été téléportés en passant par un vaisseau extraterrestre. Ils cherchent alors à reprendre contact avec des Juifs de leurs connaissance, mais les retrouvailles réveillent de lourds secrets et ne se passent donc pas aussi bien que prévu. S’ensuivent quelques scènes d’action qui permettent de retrouver Ulric, leur compagnon précédemment blessé, et transformé en golem de guerre ou en zombie colossal. Parallèlement, Guillaume a tenté de recontacter les autorités chrétiennes, mais là aussi, des mauvaises surprises l’attendent.

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Le dessin, moins tourné vers le spectaculaire, s’attache à suivre les personnages, à mettre en scène les sentiments qui les animent. Les scènes d’action demeurent spectaculaires, et un certain soin a été accordé au lettrage : on note entre autres une volonté d’habiller les bulles, afin de gagner de l’espace sans trop déborder. C’est surtout sensible au début de l’album, la fin témoignant d’un certain manque de temps.

Jim

Le troisième tome fait un léger bond dans le temps, premier d’une longue liste (puisque la fin du tome détaille, en trois pages, les suites et conséquences jusqu’au XXe siècle).

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Les différents protagonistes (la chrétienté divisée, les Juifs, les Musulmans) courent donc après un secret tombé des étoiles, en espérant pouvoir en faire une arme utile à leur cause. Le récit se déplace donc cinq ans plus tard, à l’occasion d’une nouvelle croisade, durant laquelle les survivants de l’intrigue précédente devront choisir leur camp. Guillaume et Gautier, les deux frères, chacun exposé au « sang de Wathan » (ou au « miroir liquide » précédemment nommé), se retrouvent pour une dernière confrontation.

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Dans ce jeu d’explications de l’histoire (établissant un rapport entre les « vrais faits » que la trilogie nous révèle et « l’histoire officielle », ce qui n’a pas été sans me rappeler, d’une autre manière, Le Grand secret, de Barjavel), ce troisième tome va assez vite. Les tunnels d’explication sont plus courts que dans les précédents, ce qui est assez normal pour un chapitre de conclusion. L’action est rapide, Xiaoyu recourant à moins de hachures. Son encrage évolue, d’ailleurs, c’est remarquable sur les gros plans et les portraits : il mélange coups de plume minces et épais, ce qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler le travail de Frank Miller. Enfin, le lettrage, sans être éblouissant, fournit une lecture agréable. Une très chouette conclusion pour une série bourrée d’idées.

Jim

L’éditeur publiera une intégrale en 2012.

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Jim