CYBERFORCE t.1-2 (Marc Silvestri)

CYBERFORCE REVIENT !! Eh oui, vous nous l’aviez demandé, et nous voulions vous faire plaisir ! C’est fait ! La totale de la première série Cyberforce sortira en 5 tomes, et le premier sera en octobre 2022 !! Nous sommes joie !!

Editions Reflexions

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A réfléchir.

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Ah ouf. Je croyais que tu avais perdu cette image.

j ai reflechi…
y a bien du herb trimpe que j ai pas ou du Alan Kupperberg ou du Chuck Austen

Je la garde à portée de main !

Jim

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Cyberforce t.1

  • Éditeur ‏ : ‎ Editions Réflexions (7 octobre 2022)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Brochure ‏ : ‎ 152 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2493258223
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2493258229
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Un groupe de mutants est enlevé par le groupe maléfique du nom de Cyberdata afin d’en faire une petite milice privée mais certains s’échappent et plus particulièrement Velocity, une mutante qui a un dont de rapidité exceptionnel et une forte résistance. Elle sera par la suite recueillie par d’anciens rescapés qui ont fondés les « Special Hazardous Operations Cyborg » (S.H.O.C.) afin de nuire à Cyberdata qui souhaitait faire d’eux des soldats mutants robotisés.

Ma relation avec les années 90 et assez particulière. Je trouve qu’on a de quoi manger et boire, tantôt pour des récits que je trouve assez mauvais malgré les bonnes idées comme « La Mort et le Retour de Superman » ou l’event « Spider-Man : La Saga du Clone », tantôt des séries qui sont allongés artificiellement et qui impacts le résultat final comme Batman Kngithfall ou encore d’excellents crossover avec Batman No Man’s Land. Je pourrais également citer l’incroyable série Stormwatch de Warren Ellis qui est pour moi un délice jusqu’à l’arrivée de Millar, ou encore la série Danger Girl qui est sympathique à suivre. Grossomerdo, j’avouerais que ma relation avec les années 90 est particulière car autant j’ai accroché directement à Stormwatch et ici Cyberforce qui ont un lien particulier, autant Top 10 et Promethea d’ALAN MOORE, Planetary de WARREN ELLIS également ou encore Spawn de Todd McFarlane me font un total rejet. Autant pour un Promothea cela s’explique par d’autres choses, autant pour le reste j’avouerais ne pas réussir à comprendre un tel désamour en dehors de la lourdeur. En fait les années 90, pour moi, se résume à de l’action frénétique, des visuels attrayants avec une vague de nouveaux artistes aux traits bien assumés et à un rythme qui déroule le récit avec des personnages sympathique mais qui ne demandent pas une tartine de texte. Autant c’est le cas de Cyberforce qui est toujours en troisième, ou encore Stormwatch qui a pour lui une écriture parfaitement géré et des personnages charismatiques autant Planetary, TOP 10 cela passe son temps à bavarder et la légèreté n’est absolument pas présente à mon sens. Je ne parlerais même pas de Spawn qui mélange action frénétique et bavardage incessant : Le pire des deux mondes !

Bref avec ce Laïus vous aurez certainement compris que je n’ai pas grand chose à dire sur Cyberforce. Marc Silvestri déroule un récit cool et parfaitement dans l’ambiance de l’époque, des gros flingues, des belles femmes, des mutants et le tout sans trop de bavardage et avec une action frénétique et des visuels parfaitement dans le style de l’époque : Bref tout ce que j’aime des années 90 et pour ce point je suis clairement un bon client, je n’en demande pas plus et tant mieux j’ai ce que je suis venu chercher. D’autant que pour la prise de risque, l’éditeur propose un bel ouvrage à 17€50 pour 150 pages bonus inclut et même si je n’ai clairement pas été sous le charme de GRIMM FAIRY TALES : ROBYN HOOD origin, je vais suivre les prochaines éditions de l’éditeur et acheter le second tome de Cyberforce. Un merci également à MaxFaraday qui m’aura permis d’avoir un aperçu de cette série avant même de me lancer et le tout toujours avec de bonnes informations.

PS : Si seulement Urban Comics pouvait s’en inspirer pour sortir du Wildcats et la suite de Authority notamment … A bon entendeur !

C est l effet de la coke, ça.

Je ne partage pas tes goûts sur certains points (par exemple, moi, j’apprécie énormément la construction en vaste feuilleton de La Mort de Superman, que je trouve équilibré, bien construit et surtout en écho à plein de considérations d’époque : les héros surarmés, le rapport à la violence, le discours méta sur l’état du marché…) mais j’avoue surtout que j’arrêterais la décennie pas tout à fait au même moment.
Je m’explique.
Certes, des séries comme Planetary (lancée en 1998), Tom Strong, Promethea, Top Ten (lancée fin 1999), pour moi appartiennent plutôt à la décennie suivante, en ceci que la publication des séries a continué dans les années 2000, mais aussi parce qu’elles font écho à une sorte d’air du temps, de zeitgeist qui correspond davantage aux années 2000 qu’aux années 1990.
Plus d’ailleurs que des affaires de date et de calendrier, je crois que l’essentiel se joue autour des enjeux narratifs dont s’emparent les séries. Je dis souvent, sous forme de boutade, que l’éditeur fondé par Jim Lee, Todd McFarlane et les autres s’est appelé « Image », pas « Text ». Et Image, donc, a rapidement imposé un modèle de narration (grandes cases, grosses bastons, jolies pépées et artilleries conséquentes), grignotant des parts de marché et inquiétant les deux gros éditeurs, qui ont tenté d’imiter la forme (et selon moi, DC s’en est mieux sorti parce que La Mort de Superman ou Knightfall sont parvenus, à mes yeux, à mettre du fond derrière cette forme).
Image, c’est l’aboutissement d’une démarche, le fameux « in your face » prôné par Jim Lee ou Rob Liefeld. Mais dans le monde de l’édition et dans la longue histoire des super-héros, les mouvements de balancier sont fréquents et les comics de super-héros qui ont suivi ont matérialisé une réaction face à ça. La série Stormwatch me semble emblématique de ce basculement : c’est au départ une série classique, « in your face », avec un côté interventionniste puisque ce sont des héros de l’ONU (en gros, une version moderne des T.H.U.N.D.E.R. Agents). Et puis, comme tu le soulignes, Warren Ellis arrive, il crée de nouveaux personnages et il construit un vaste commentaire sur l’histoire du genre. Tout en tissant une vaste intrigue qui vise à démonter ce qui vient d’être fait, à questionner le « in your face ». Son travail commence dans les années 1990, se conclut dans les années 2000, c’est la série de transition.
Il me semble que les séries de Moore procèdent du même raisonnement : une réaction face au « grim & gritty » de Watchmen et Dark Knight, et au « in your face » d’Image. Mais on est déjà dans la décennie suivante, dans l’étape suivante de l’évolution du genre, même si les séries de Moore débute vers la fin de 1999.
Du coup, j’ai du mal à les classer dans les années 1990. Factuellement, oui, mais en matière de propos, de projet narratif, je trouve qu’elles appartiennent déjà à la décennie suivante.

Jim

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C est plus développé que mon commentaire mais pour dire la même chose.

Diable. Je ne pensais pas lire ça un jour.

Disons que je prends en compte « La Mort » & « Le Retour » et j’avouerais que même la mort de Superman, je la trouve assez artificielle tant cela traine en longueur dans l’action au point d’en devenir insoutenable (peut-être le but recherché ?).

Alors je ne dis pas que tout est à jeter au contraire, Jurgens propose des nouveaux personnages sympathique et notamment l’incroyable Superboy, il propose une Matrix attachante et des moments touchants avec Lois & les parents Kent mais entre ça c’est quoi ? « Bim Bam Boum » dans une action sans réelle pose, toujours très bavard et avec cette impression de ne jamais souffler.

C’est très année 90 au point d’en devenir parodique lorsque Superman arrive avec une arme dans chaque mains … Malgré sa plus grosse longueur et ses nombreux défauts j’avais trouvé Knightfall bien plus digeste et plus intéressant parce qu’en soit et bien … La Mort de Superman c’est du bavardage et de l’action non stop qui ne laisse jamais souffler le lecteur.

Alors mon bon JIM si vous me permettez, je dois dire que vous venez de me « souffler » et de parfaitement résumer finalement le « Pourquoi j’adhère pas » aux propositions dont nous parlions alors que pour moi le début des années 2000 est la meilleure période DC à mon sens mais qui n’a pas les mêmes problématiques en effet. Cela étant dit tu semble placer le run de Ellis dans la même veine que Moore dans le côté raisonnement mais justement le run d’Ellis je l’aime d’amour alors que le reste non et du coup c’est peut-être Millar qui passe du côté 90 à 2000 dans l’idée.

C’est à dire ?

N’avoir rien à dire sur Cyberforce mais autant sur Top Ten et Planetary (Promethea, je mets à part … plaisir distinct) …

Il faudrait peut-être que j’essaie de nouveau, parfois il est question de période. Mais quand tu es lâché dans un univers qui semble déjà établit et qui ne semble avoir aucun point de rattache à des choses que tu connais (Sandman par exemple avait DC au début) et que tu tombe sur plusieurs pages du genre :
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Il y a un côté assez étouffant je trouve.

Planetary il y a plus de chance que ce soit une question de période, après vérification il n’y a pas ce bavardage étouffant mais peut-être que le pitch n’était pas pour moi. Je n’avais pas aimé son recueil d’histoire (je ne trouve plus le nom).

Disons que j’ai été élevé à 1 bulle par perso par case et à Jacobs … donc là … tant que c’est savoureux …

Effectivement cela aide. Mais pour te donner un trait de comparaison, j’aime beaucoup NTT, je trouve qu’il y a plein d’idées géniales mais je le trouve lourd narrativement et épuisant.

Ceci dit je suis assez coupable, j’ai tendance à accumuler les PAL et du coup lire parfois par obligation histoire de vider un peu. Mais cela va changer et mes retours vont dans ce sens :slight_smile:

C’est un feuilleton.
Je suis en train de lire un gros Omnibus de la période « Exile » (et je me régale) où l’on voit bien que Mike Carlin construit un vaste feuilleton où toutes les idées de ses équipes éditoriales trouvent la place d’être développée. Dès lors, si tu as des débuts et des fins d’intrigues, comme autant de cycles, les séries Superman composent un vaste récit sans fin, en perpétuelle « à suivre » (ce qui peut expliquer que l’ami @n.n.nemo aime bien la saga de la Mort). Moi, j’adore, je trouve que c’est l’expression ultime de ce que pouvait être le genre : l’expression « never ending battle » n’a jamais été bien représentée que durant la période où Carlin supervisait les titres, à mes yeux.

Qui est surtout une création de Kesel et Grummett. Et moi aussi, je l’aime bien, ce garnement.

Autant de personnages qui ont été développé au fil des années précédentes. L’un des paradoxes de cette saga, c’est qu’on peut la lire indépendamment, mais aussi qu’elle s’inscrit dans un vaste chantier qui a duré des années, en amont et en aval. Du coup, ça peut créer un effet bizarre pour qui découvre. Un effet pas prévu dans le format de publication d’origine.

Je pense que c’est volontaire pour le premier acte (la mort) et le troisième (le retour). Mais le deuxième acte, celui de l’absence, contient plein de moments de pause, d’émotion, de silence, de larmes. J’aime bien. Après, bien entendu, on reprend le rythme, et on enchaîne les révélations.
Je crois que Carlin et ses équipes avaient bien conscience que s’ils faisaient un gros coup, il ne pouvait pas trop faire durer la fiesta. Ce que Marvel n’a pas bien compris avec la Saga du Clone, en face.

Alors là, à mon avis, c’est complètement volontaire : comme je disais dans mon commentaire sur Death of Superman, c’est vraiment une réaction à la production Image : « ah vous voulez des héros avec de gros flingues et des ceintures pleines de sacoches ? Bah on va vous en donner, mais on va faire ça intelligemment, nous ! » Et je souscris assez à leur proposition. Parce que ça me fait marrer (je ricane avec eux contre Image) et parce que j’aime bien l’aspect commentaire, métatextuel, de l’approche. Et parce que je trouve que ça fait sens. Superman n’a plus de pouvoirs ? Il compense. Etc etc.
Tom DeFalco et Paul Ryan ont fait un peu pareil dans leurs Fantastic Four : des tenues plus dénudées, des gros flingues, des ceintures à poche… Tout cela est superficiel, à mes yeux davantage de l’ordre du clin d’œil qu’autre chose. Ils auraient sans doute raconté leur histoire de la même manière mais sans ces détails, dans d’autres circonstances.
Et somme toute, ça me semble normal : les auteurs Image font du super-héros classique, avec des méchants contre des gentils, et ils nappent tout ça d’un glaçage différent, qui se résume à des astuces visuelles (grandes cases, gros seins, gros flingues, voir plus haut). Puisque l’identité nouvelle se résume à des astuces visuelles, celles-ci peuvent être déclinées ailleurs, pour attirer le chaland de passage et pour établir un commentaire dans la foulée.

Oui, et l’un et l’autre, j’aime bien.
Sur l’action incessante, je déteste pas : certes il faut souffler, mais j’aime bien être emporté dans des récits qui vont à cent à l’heure. Récemment, j’ai parlé des Flash de Mark Waid, et franchement, pas le temps de souffler. J’ai lu les récents Batman de Chip Zdarsky, et pareil, c’est étourdissant, ça va super vite, pas le temps de souffler non plus, et j’aime bien.
Puis, en tant que vieux lecteur, j’aime bien quand ça cause. Il y a un effet immersif, ça prend du temps, on ne tourne pas les pages à la vitesse d’un ventilateur. Là aussi, c’est un choix, et de toute façon, la quantité de texte n’induit pas la qualité (y a des auteurs atteints de logorrhée qui n’ont rien à dire et meublent, hein…), mais sur le principe, je ne déteste pas qu’on soit généreux en texte.

Euh, je sais pas.
Je dirais que le Stormwatch d’Ellis et le Tom Strong de Moore, s’ils n’ont rien à voir en matière de tonalité et d’enjeu, se posent quand même en commentaires du genre. Et de son histoire.
(Mais à ce titre, Top Ten et Promethea aussi, chacun allant dans des directions différentes au fil des épisodes. Et Planetary aussi : Planetary est un peu comme Top Ten, une réflexion sur la fiction populaire, les imaginaires…)

Après, les décennies, hein…
Ça reste arbitraire.
Regarde, le boulot des fondateurs d’Image, il avait commencé avant les années 1990. Tout ceci est une longue évolution progressive, sans bascule. Fixer des dates, qu’elles soient celles du calendrier ou celles de nos goûts et de nos souvenirs, ça aide à se repérer. Mais les racines des choses puis les branches qui portent leurs fruits dépassent les limites qu’imposent les dates.
Regarde les gens qui ont fondé le label Cliffhanger : Campbell, Ramos, Madureira, Bachalo… Grosso modo, ce sont de grands admirateurs d’Arthur Adams (et de Michael Golden). Donc des années 1980. Mais leur label a été fondé en 1998. Il peut se lire à la fois comme une continuation de ce qui a été fait par Image, mais aussi comme une réponse, une autre proposition. Et les publications ont duré jusqu’en 2004, ce qui fait que ça a duré plus longtemps dans les années 2000 que dans les années 1998. Ce qui veut dire, à mes yeux, que tout cela est arbitraire, n’est utile que pour resituer le sujet de la conversation.

Complètement.
Ou bien de bagage personnel en tant que lecteur : on lit un truc qui donne une clé de lecture ou de compréhension, etc. On n’est pas le même à quelques années près.

Je trouve pas. Moore s’amuse à retranscrire une ambiance de séries de commissariat (c’est NYPD Blue au pays des super-héros), donc y a plein de personnages qui discutent, parlent en même temps, font se croiser des lignes narratives… Qui plus est, le pari de la série, c’est de faire côtoyer tous les filons de l’imaginaire, les robots géants, les kaiju, les super-héros, les cow-boys, tout ce qui te vient à l’idée. Le foisonnement de l’univers trouve son écho dans la densité des textes (et je trouve que c’est plus lisible et léger que du Roy Thomas, mais c’est un goût personnel).

Planetary est plus décompressé. Mais plus contemplatif aussi. Il y a des instants de silence, des moments de solitude, qui font souffler. Et s’il cherche à collisionner différents imaginaires (les films de monstres, les fantômes chinois, les super-héros, les flics…), Ellis prend le soin d’en traiter un par épisode, sans tasser : pas la même économie narrative. Planetary est un véritable commentaire sur l’évolution du genre super-héros. Il y a un épisode où un personnage apparaît, et tu reconnais une copie de John Constantine, mais quand il repart à la fin de l’épisode, tu te rends compte que c’est une copie de Spider Jerusalem, et en filigrane Ellis te montre une généalogie des figures héroïques.

Alors là, je crois que tu es loin d’être le seul.

Jim

Je la trouve très cohérente sur l ensemble.

In your face au début, morose au milieu, trépidante dans son troisième acte. Les nouveaux superman sont tous bons, l enigme sur l identité, clichée mais savoureusement faite, jusqu’à ce que toutes les lignes narratives se rejoignent pour lancer une action non stop.

Sur l ensemble, c est mieux gerer que knightfall et knightend, qui sont très repetitifs chacun.

Mais surtout, j aime bien cette version de superman et son supporting cast. Je trouve que ça fonctionne, que d avoir mâtiné ce superman avec tous les apports de kirby, ce n est ni realistes, ni complètement psychédélique, un equilibre un peu retro de très bon goût pour le perso.

Les aperçus de la periode loeb m ont intéressés aussi, c est différent, plus bigger than life, mais ça me semble fonctionner aussi et cela pour la dernière fois concernant le perso.

Je reste tres curieux de decouvrir l avant et l apres death, cette fameuse periode carlin, bien plus d ailleurs que la periode byrne dans son ensemble.

Est-ce que cela te surprendrais si je te disais que j’ai complètement lâché après le premier omnibus trouvant le tout absolument médiocre ?

Alors je veux bien parfaitement comprendre que le message meta m’ai totalement échappé (et d’après certaines connaissances je ne suis pas le seul) mais en soit connaissant Superman je trouve ce procédé déplacé et raté à partir du moment ou cela dénature un personnage qui n’aurait pas agit ainsi sans passage « forcé ».