DAREDEVIL #1-36 (Chip Zdarsky / collectif)

Daredevil #3 est sorti, et m’a bien plus plu que les précédents. Ho, Chip Zdarsky continue d’être dans une veine « daredevilienne », on est dans des choses très connues… mais le récit me paraît plus fluide, plus intense, pas novateur mais un peu moins prévisible que le début. Une bonne chose.
Daredevil est touché, et poursuivi par le super-flic qui doit l’arrêter ; ça se passe mal. Wilson Fisk vient assister au spectacle, et DD doit en venir à un combat direct pour espérer s’en tirer ; ça échoue, même si les flics le laissent tenter sa chance. Alors qu’il est arrêté, et va être entièrement anéanti par la loi, quelqu’un vient le sortir de là - quelqu’un qui ne surprend pas, mais amène une dynamique pertinente dans le titre, et l’approche qu’aura le monde de DD.
A nouveau, Zdarsky ne révolutionne rien, mais utilise bien les éléments à sa disposition. Surtout, il rend son récit plus nerveux, plus dense, plus instinctif et animal ; et ça fonctionne mieux. Il a de bonnes idées sur la relation entre DD et les flics, et la gestion de Matt lui-même est bonne. Dommage que ça paraisse irréaliste qu’il puisse faire autant avec une balle dans l’épaule, mais… « ça passe », on va dire.
Marco Checchetto livre de très belles planches, qui participent à la nervosité globale. Ce sera un plaisir de le retrouver sur le perso’ qui intervient à la fin, j’avais aimé quand leurs destins s’étaient croisés. Je suis soudain plus enthousiaste pour ce titre, qui ronronnait jusque-là ; ça s’emballe, là, et ça me surprend au moins un peu. Mais, surtout, ça devient plus animal, plus sauvage, et ça rend bien !