Chip Zdarsky continue doucement mais sérieusement sa saga, son projet ; ça fonctionne vraiment bien, et ce n’est pas désagréable que ça prenne son temps.
Le faux Daredevil enlevé et tabassé par des flics ripoux est sauvé par Foggy, qui fait croire qu’il est en lien avec les autorités ; mais les flics le comprennent, et ça force Matt à agir. Sauf que Matt n’a ni la force, ni la confiance pour tenir - et il est sur le point de perdre. Quand Elektra le rejoint, tabasse les ripoux sans les tuer, et propose à Matt de vraiment l’entraîner ; de le ramener à ce qu’il était, et même de devenir meilleur. En parallèle, Wilson Fisk rencontre les hommes et femmes les plus riches du pays… et ça se passe mal, car ils le prennent de haut et l’un d’entre eux se moque de lui. Wilson se contrôle, sauf aux WC - où le type vient encore se moquer. Mais Wilson craque, et le tabasse trop fort…
Un bon numéro, même s’il ne s’y passe pas grand-chose ; bien qu’il compte, clairement. Car c’est un épisode de déclic, pour ce qui apparaît comme les deux protagonistes du titre. Matt et Wilson, qui cheminent chacun « contre » leurs instincts, pour faire autrement ; pour faire mieux. Tous deux échouent, mais si l’un décide de retrouver sa nature afin de la sublimer, de s’améliorer, l’autre plonge clairement dans ses pires penchants, et s’y abandonne. C’est bien, et bien fait - pas original, mais efficace.
Marco Checchetto illustre ça avec fluidité, beauté et élégance ; c’est juste beau, et très dynamique. Ses planches sont vraiment superbes, et il croque parfaitement ses personnages. Une très belle prestation, qui accompagne intelligemment la saga. Vivement la suite.