Pffff…
Eh bien, il y a longtemps que je n’avais pas vu une caractérisation aussi pourrie.
La SF est mon genre de prédilection. Autant dire que j’attends chaque nouveauté avec impatience. Pour trouver un digne successeur à Battlestar Galactica, Stargate Universe ou Firefly. Des séries loin d’être parfaites, mais plus qu’honnêtes. Depuis, on se fade crotte sur crotte. De Falling Skies reposant sur des principes spielbergiens éculés, The 100 et sa jeunesse qui mérite un bon gros syndrome de Mathusalem, Revolution au titre trompeur, Defiance qui paraît-il s’améliore sur la durée (pas difficile), etc. En élargissant mon propos, je pourrais aussi parler de The Messengers, The Tomorrow People, Extant, le balbutiant Stitchers… La liste est trop longue. Je sais que vous êtes quelques-uns à aimer Helix. Moi, j’ai eu la faiblesse d’adhérer à Ascension, Continuum et Dominion. Mais de tout ce que j’ai vu, seul 12 Monkeys tient vraiment ses promesses.
Alors Dark Matters, quoi qu’est-ce ? Un univers visuel d’une rare pauvreté et des dialogues consternants que l’on pourrait coller dans n’importe quelle sous série B, des acteurs dirigés par un âne (sa spécialité, c’est de leur suggérer une légère rotation du cou et une expression bovine pour traduire une réflexion muette), un infographiste du siècle dernier pour définir l’interface du vaisseau, la costumière de Turkish Star Wars. À part le cliffhanger, il n’y a rien à sauver. Bref, il faudrait inventer un huitième, voire un neuvième jour pour que je m’inflige ça. Le dimanche, même Drucker, c’est mieux.
Avant nous autres, créatures zappeuses, je plains surtout le cast. Certains se sont sans doute déjà pendus et les survivants vont devoir être forts, très forts… et investir dans le Tipp-Ex pour effacer cette ligne de leur CV.
En résumé ? Dans l’espace, personne ne vous entend crier. Mais dans mon salon…