DARKHOLD : LES NUMÉROS SPÉCIAUX (collectif)

Le scénariste Steve Orlando (Martian Manhunter, Wonder Woman…) fera ses débuts marvelliens à l’occasion d’un one-shot intitulé Darkhold : Alpha. Et s’il y a un numéro « alpha », c’est que Marvel prépare une saga centrée sur le Livre des Damnés écrit par l’ancien dieu Chton.

Dessiné par Cian Tormey (Batgirl), Darkhold : Alpha sortira en juin.

La couverture par Greg Smallwood :

DARKHOLD ALPHA #1

Written by STEVE ORLANDO

Art by CIAN TORMEY

Cover by GREG SMALLWOOD

Critically acclaimed writer Steve Orlando makes his Marvel debut with a story that will delight and terrify! For hundreds of years, scholars and heroes alike have searched for the complete text of the Darkhold – AKA the Book of the Damned, written by the elder god Chthon. Now one of the greatest sorcerers in the Multiverse has found it – and Chthon has found him. To save them all, the Scarlet Witch must gather the world’s greatest heroes…and unleash their inner darkness.

Source : www.comicscontinuum.com

Pourquoi pas.

Itou

Entre les habituels numéros alpha et omega, la saga Darkhold sera composée de 5 one-shots dans lesquels différents héros devront affronter les terribles conséquences de la lecture du Livre des Damnés. Et cela commencera avec Iron Man, dont l’armure se transformera en une véritable prison…

Par Ryan North et Guillermo Sanna. Sortie en octobre.

« Ryan North turns his talents to a brand-new genre! Called forth to face the dread god Chthon, Iron Man reads from the ancient ill-fated text the Darkhold…and it changes the course of his entire life. The armor that has saved him countless times is about to become a prison — one whose only escape is a fate worse than death. »

Blade aura aussi son one-shot lié à la saga Darkhold. Sortie en octobre.

THE DARKHOLD: BLADE #1
DANIEL KIBBLESMITH (W) • Federico Sabbatini (A) • Cover by JUAN FERREYRA
STORMBREAKERS VENOMIZED VARIANT COVER BY NATACHA BUSTOS
VARIANT COVER BY MICO SUAYAN • CONNECTING VARIANT COVER BY JOSEMARIA CASANOVAS
DESIGN VARIANT COVER BY CIAN TORMEY
THE KING OF DEATH!
Are you fanged, or are you food? The world is divided into humans and vampires – and Blade, the one who walks between them both…and kills with equal impunity. After reading from the cursed Darkhold, Blade and a cadre of other heroes were meant to enter Chthon’s dimension and stop the ancient god from destroying the Multiverse. But reading the book has changed all their lives and histories…and for Blade, the consequences are far-reaching. Vampires rule the world, and he rules over them all. But there are some heroes left—and Blade is not as omniscient as he thinks.
32 PGS./ONE-SHOT/Rated T+ …$3.99

Premier aperçu :

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C’est joli.

Marvel a dévoilé deux autres one-shots Darkhold :

Wasp par Jordie Bellaire et Claire Roe

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Scarlet Witch chose Janet Van Dyne for her ingenuity and strength, will she prove to be the lynchpin in the coming battle against Chthon or will she be consumed by darkness? After reading the Darkhold, Wasp’s entire life is subject to question but she has the power to reclaim her story…and fight back.

Et Black Bolt par Mark Russell et David Cutler.

Black Bolt’s mighty voice is his greatest gift…and since childhood, it has been his greatest curse. Black Bolt thought he was signing up for a battle befitting a king but after reading from the Darkhold, he’ll discover the true battlefield will be his own mind.

Nouvel aperçu de Darkhold Alpha :

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(W) Steve Orlando (A) Cian Tormey, Jesus Aburtov
ENTER THE PAGES OF THE DARKHOLD - AND LOSE YOUR MIND IN MIGHTY MARVEL FASHION!
Critically acclaimed writer Steve Orlando joins forces with extraordinary artist Cian Tormey for a story that will delight and terrify! For hundreds of years, scholars and heroes alike have searched for the complete text of the Darkhold - a.k.a. the Book of the Damned, written by the elder god Chthon. Now one of the greatest sorcerers in the Multiverse has found it - and Chthon has found him. To save them all, the Scarlet Witch must gather the world’s greatest heroes…and unleash their inner darkness. Witness the Marvel Universe’s descent into chaos!

Rated T+
In Shops: Sep 29, 2021
SRP: $4.99

Lecture sympathique mais trop balisée.
Steve Orlando propose un épisode extrêmement classique, sûrement trop pour réellement enthousiasmer. Il y a pourtant de bonnes choses, notamment la rencontre entre une Wanda, anciennement influencée et contrôlée par Chthon, un Ancien Dieu clairement équivalent de Cthulhu chez Marvel, et un Dr Doom, ambitieux qui semble avoir réussi à lire une copie du Darkhold, ersatz du Necronomicon.
Doom et son assistante, Victorious, récupère des parchemins dans une cité souterraine, avec ensuite Doom qui décide d’aller carrément affronter Chthon, pour le soumettre. Ca se passe mal, au point que Victor retourne chez lui pour se préparer à une attaque globale vue en rêve par Wanda. Wanda elle-même et Victorious trouvent la trace d’une équipe ayant jadis vaincu Chthon, et ils cherchent les correspondants au présent : le rêveur avec Iron Man, le chasseur avec Blade, l’artiste avec Wasp, le stoïque avec Black Bolt et l’idiot (fool) avec Spider-Man. Mais ils doivent lire un bout du Darkhold pour pouvoir plonger dans la dimension de Chthon, et ils sont en fait corrompus, transformés en versions démoniaques d’eux-mêmes).
Bon, ça se lit, hein, mais le final me laisse un peu de marbre. J’ai bien aimé les échanges Wanda/Victor, avec un Steve Orlando qui reprend intelligemment les éléments de Avengers : Children’s Crusade. L’ensemble est aussi plaisant… mais la conclusion fait un peu trop « cirque », ce qui correspond à une approche de Chthon un peu « bête et méchante ». Dans le sens où on perd tout le mysticisme, tout le travail d’atmosphère et de perturbation psychique qu’on lie à Cthulhu, et qu’on peut s’attendre à retrouver avec Chthon.
Alors c’est sympa’, mais ça reste très balisé, trop balisé et finalement un peu trop grandiloquent ; cirque, oui. Bon, Cian Tormey propose des planches réussies, efficaces même si elles n’ont ni génie, ni grande qualité.

Tout ça mène classiquement à cinq one-shots sur chaque perso’, et un grand final.
Pas de surprise, pas d’enthousiasme.

DARKHOLD: IRON MAN

Written by: Ryan North.

Art by: Guillermo Sanna.

Covers by: Valerio Giangiordano.

Description: Called forth to face the dread god Chthon, Iron Man reads from the ancient ill-fated text the Darkhold… and it changes the course of his entire life. The armor that has saved him countless times is about to become a prison – one whose only escape is a fate worse than death.

Pages: 32.

Price: $3.99.

In stores: October 13.

Oh, la belle surprise !
Un peu inocemment, je pensais lire ici un « bête tie-in » à la saga Darkhold, avec Iron Man possédé / corrompu par le Livre Maudit après les événements du précédent one-shot.
Et… non.
Non, car Ryan North décide plutôt de proposer un « What If », bien sombre et glauque. Il part du principe que Tony a bien lu le Darkhold, et a plongé dans la folie en découvrant « une autre Histoire », une autre version de son historique qui devrait le plonger dans la folie. Et c’est fort !
On découvre en effet ici une Histoire revisitée, avec incrustation de cases d’époque pour voir comment cela a pu dévier. Au tout début, quand Tony a encore l’armure grise originale, on suit la voix-off de Pepper qui découvre avec Happy le secret de son employeur et amour caché. Mais Tony transforme déjà son armure, pour qu’elle ne fasse pas « que » bloquer les éclats de schrapnel - mais pour qu’elle « soigne » ce qui est sous le métal.
Hélas, l’armure a un défaut et la chair est « liquidée », car Tony a oublié de préciser que, non, l’armure n’est pas « la peau » initiale. Tony et Pepper s’acharnent pour trouver une solution, les heures passent et Tony… Tony se laisse littéralement dévorer par l’armure. Ca en vient jusqu’à ce que le corps lui-même soit anéanti, avec le crâne brisé et une « évacuation » des chairs, des os par les trous de l’armure. C’est dégueu’, c’est terrible, et évidemment Tony devient fou et « démocratise » l’armure, en en créant d’autres, en forçant Happy et Jarvis dedans, et en proposant aux nécessiteux d’en profiter. Pepper, terrorisée et brisée, est elle-même amenée vers une armure…
Brr, terrible ! Je ne sais pas si les autres one-shots seront de ce genre, et de ce niveau, mais Ryan North propose un récit glaçant et ultra-efficace ! Pleinement adapté à l’époque d’Halloween, avec un principe « classique » mais une exécution terrifiante et bien glauque. J’admets avoir été complètement cueilli par ce one-shot, je ne m’attendais pas à ça et c’est top !
D’autant que Guillermo Sanna propose des planches « abominables », dans le bon sens ! Son trait sec et ses dessins qui deviennent de plus en plus glauques sont un apport idéal au récit. L’ambiance est très travaillée, c’est dérangeant mais bien !

Quelle bonne et terrible surprise. Un bon récit pour Halloween.

DARKHOLD: BLADE #1

Written by: Daniel Kibblesmith.

Art by: Federico Sabbatini.

Covers by: Juan Ferreyra, Josemaria Casanovas, Cian Tormey, Natacha Bustos, Mico Suayan, Frank D’Armata.

Description: The King of Death! Are you fanged, or are you food? The world is divided into humans and vampires - and Blade, the one who walks between them both… and kills with equal impunity. After reading from the cursed Darkhold, Blade and a cadre of other heroes were meant to enter Chthon’s dimension and stop the ancient god from destroying the Multiverse. But reading the book has changed all their lives and histories… and for Blade, the consequences are far-reaching. Vampires rule the world, and he rules over them all. But there are some heroes left – and Blade is not as omniscient as he thinks.

Pages: 32.

Price: $3.99.

In stores: October 27.

Oh, la douche froide.
J’avais été très surpris mais énormément charmé par le déterminisme gore et étouffant du one-shot sur Iron Man, et j’abordais celui sur Blade avec bienveillance.
Et ben c’est naze, hein.
Daniel Kibblesmith présente là aussi « ce que Blade voit quand il lit le Darkhold », l’illusion d’un monde terrible où tout serait différent le concernant. Mais l’auteur gère mal son épisode, centré sur un monde où Deacon Frost a « réussi » et où cela fait deux ans que le monde est partagé entre vampires et victimes, car tout le monde a été « changé » suite à un sort. Les surhumains ont perdu leurs pouvoirs, et seul Blade rôde encore.
Amadeus Cho, narrateur de l’ensemble, petit génie d’un Wilson Fisk terrifiant, explique ainsi qu’il pense que Blade est corrompu par l’entité qui a transformé le monde. Amadeus, vampire, collabore avec les Last Avengers : Silver Sable, Prowler vampire et Citizen-V, alias Kurt Wagner sans pouvoir. Bon, l’identité de ce dernier perso’ est bonne, mais on en voit trop peu. Il y a trop de bagarres lourdes, trop de massacres mal montrés, avec un final où Blade n’est pas corrompu mais décide de « diriger le monde » comme un roi car la situation le demande, quitte à tuer des Humains.
Pff, que dire ? Pas grand-chose de bien, et l’ensemble ne mérite pas d’en dire grand-chose, au fond. Daniel Kibblesmith ne réussit rien, ici, et les quelques bonnes idées sont étouffées par une narration trop centrée sur la bagarre, bête et méchante. Federico Sabbatini a un style qui ne cadre pas du tout, bien trop léger et « simple » pour une telle histoire.
Le graphisme n’est pas adapté, l’ensemble ne fonctionne pas, le scénario est loupé… une catastrophe totale.

A éviter, autant que possible.

Darkhold: Wasp #1

INTRODUCING THE IRREDEEMABLE WASP! Renowned colorist and writer Jordie Bellaire makes her Marvel writing debut with a story that will make you shrink in fear! Bidden to draw forth five archetypal heroes, the Scarlet Witch chose Janet Van Dyne as “the artist” – the hero whose ingenuity and strength of will could prove the lynchpin in the coming battle against Chthon. To enter Chthon’s dimension and face his darkness head-on, the Wasp read from the ill-fated Darkhold text…and it drove her insane. Now her entire life is subject to question. Janet is no stranger to mental illness; she spent years trying to redeem ex-husband Hank Pym despite his violent breakdowns. But now, she has the power to reclaim her story…and fight back. Bellaire brings you the most twisted comic you’ll read this year!

Roh, terrible.
Jordie Bellaire et Claire Roe renouent avec la très bonne impression de Darkhold : Iron Man #1, après la douche froide Darkhold : Blade #1.
Ici, les deux autrices livrent un récit puissant, étouffant et malheureusement très contemporain, bien qu’il se base dans une période passée, et via des événements anciens. L’on replonge en effet à l’époque où Janet est encore « la gentille épouse » de Hank, qui s’abandonne dans ses recherches et l’abandonne, elle. On voit ainsi le fameux passage où Hank rejette et frappe Janet… mais celle-ci réagit différemment, car tout l’épisode montre sa solitude, son usure, son isolement, et cette sensation que personne ne s’occupe d’elle (ce que Kang lui dit un moment, d’ailleurs). Et donc, quand Hank la frappe, alors qu’elle se sent si inutile, dépossédée de tout, perdue, sous influence et contrôle… bref, Janet réagit. Et elle tue Hank, en le poignardant plusieurs fois. Se sentant enfin libre, et elle-même.
Pffou, le choc. Jordie Bellaire livre un récit sombre, étouffant je le répète. Terriblement contemporain dans cette époque de l’après #MeToo, mais aussi bien intégré dans les références de l’époque où se déroule l’intrigue. Surtout, Jordie Bellaire écrit parfaitement bien Janet, avec cette sensation constante d’être perdue, soumise, oubliée, méprisée. Terrifiant, mais intense.
Le twist est terrible mais incarne presque un « soulagement », tant ce Hank est haïssable, et tant je me suis projeté dans cette Janet. Tout cela fonctionne cependant énormément grâce à Claire Roe, au style classique, mais très travaillé, qui livre une ambiance parfaite, entre l’étrange, le vintage et l’étouffant.
C’est beau, c’est crispant, c’est troublant, c’est intense et c’est vraiment terrible.

Encore un bon récit d’horreur pour Darhold. Ca fait plaisir !

DARKHOLD: BLACK BOLT #1

Written by: Mark Russell.

Art by: David Cutler.

Cover by: Travel Foreman

Description: The king of the Inhumans breaks his silence! Black Bolt’s mighty voice is his greatest gift…and since childhood, it has been his greatest curse. Recruited with four other heroes to read from the Darkhold, a powerful evil text written by the elder god Chthon, Black Bolt thought he was signing up for a battle befitting a king. But the true battlefield…is his own mind. A scream-worthy story that will break an empire!

Pages: 32.

Price: $3.99.

In stores: December 1.

Boah, pas mal mais pas emballant.
En me lançant ici, je me demandais si Mark Russell allait enfin me convaincre sur un scénario - et non, toujours pas. Oh, je n’ai pas le rejet que j’ai pu avoir pour Wonder Twins ou Future State : Superman : Imperious Lex. Mais je ne suis pas emballé.
On a bien ici un récit d’un autre monde, « terrifiant », que Black Bolt découvre en lisant le Darkhold dans le numéro Alpha. Ici, c’est un monde où il se réveille abandonné sur une lune-prison, avec des souvenirs qui révèlent qu’un médecin royal l’a alerté sur une attaque de Maximus, qui aurait utilisé le médecin pour se changer le visage et prendre la place d’un ministre de Black Bolt. Mais les souvenirs de Blackagar sont flous, jusqu’à ce qu’il croise le médecin sur la lune-prison, qui lui révèle qu’il EST Maximus, qui s’est changé le visage et s’est fait rajouter quelques pouvoirs. Le visiteur meurt, Black Bolt hésite, doute que ça soit la vérité ou non et finalement reste assis, incapable de décider s’il rentre (ce qu’il ne faudrait pas, lui disent ses souvenirs de Black Bolt imposés pour passer pour lui, car Maximus est une menace) ou s’il reste (ce que le vrai Black Bolt ne doit pas faire).
Boah, quoi. L’idée de fond est ultra classique mais bien vue. Quel dommage que l’exécution soit si maladroite. Que ça soit la voix-off ultra bavarde de Black Bolt, ce qui interpelle quand même sur le personnage, ou bien le plan de Maximus, bien capillotracté, avec ce médecin capable de dupliquer un pouvoir mais pas un autre (donc le vol, c’est plus dur qu’une voix capable de détruire une montagne ? ah bon ?), tout semble quand même un peu neuneu et trop facile.
Le final est plutôt intéressant, mais déjà-vu aussi, et ça ne correspond en rien au caractère tranchant et direct de Black Bolt. Les one-shots Darkhold visaient jusque-là des récits divergents apocalyptiques, glauques, terribles ; ce n’est pas le cas ici, et bon ça tombe un peu à plat.
David Cutler livre des planches correctes, souvent jolies, un peu rondes. Mais là aussi trop « joyeuses » ou colorées, qui ne correspondent pas à l’idée des one-shots Darkhold.

Rien de honteux mais tant de maladresses pour finalement pas grand-chose.