DE GAULLE t.1-3 (Mathieu Gabella / Chris Regnault, Michael Malatini)

De Gaulle - Tome 01

L’un des plus grands hommes d’état français.

Baigné de ferveur politique, d’histoire, de philosophie et d’écrits militaires, le jeune Charles de Gaulle embrasse assez naturellement une carrière dans l’armée. Officier pendant la Première Guerre mondiale, il fera preuve d’un courage exemplaire, sera laissé pour mort et capturé par les Allemands. Mais c’est dans l’entre deux guerre qu’il se construira plus encore, voyant avant les autres les périls qui pointent, et les solutions nécessaires. Il admirera, travaillera, puis s’opposera à celui qui deviendra finalement son plus farouche adversaire : Philippe Pétain.

La collection « Ils ont fait l’Histoire » consacre une série à l’une des figures majeures de la Seconde Guerre mondiale et l’un des plus grands hommes d’état français. Ce premier volume, consacré à la jeunesse de Charles, parcourt la période de sa jeunesse au début de la Seconde Guerre mondiale.

  • Album : 56 pages
  • Editeur : Glénat BD (5 février 2020)
  • Collection : Ils ont fait l’Histoire
  • Langue : Français
  • ISBN-10 : 2344032576
  • ISBN-13 : 978-2344032572

De Gaulle - Tome 02

L’un des plus grands hommes d’état français.

La collection « Ils ont fait l’Histoire » consacre une série à l’une des figures majeures de la Seconde Guerre mondiale et l’un des plus grands hommes d’état français. Ce deuxième volume se concentre sur l’intervention de Charles de Gaulle lors de la Seconde Guerre mondiale, avec en point d’orgue le légendaire Appel du 18 juin.

  • Relié : 56 pages
  • Editeur : Glénat BD (3 juin 2020)
  • Collection : De Gaulle (2)
  • Langue : Français
  • ISBN-10 : 2344032584
  • ISBN-13 : 978-2344032589

Rouen, le 29 Juillet 1976. Des fées font un sprint pour aller se pencher sur le berceau d’un jeune garçon. Science Fiction et Fantasy gagnent haut la main. Mathieu Gabella n’avait pas prévu de voir Star Wars et Tron avant Blanche Neige , ni de lire Asimov et Sturgeon avant Charles Perrault. Il en restera marqué à vie.
Deux décennies plus tard, il croit découvrir l’âge adulte, en comprenant qu’il ne pourra pas devenir Actarus, prince de l’espace. Mais construire Goldorak lui paraît toujours envisageable. Il fait donc de solides études d’ingénieur.
Hélas, le monde de l’industrie ne veut pas de robots géants. La déconvenue est de taille. Heureusement, un ami dessinateur sauve le malheureux Mathieu du naufrage en lui proposant d’écrire une histoire pour lui.
C’est ainsi qu’il démarre sa carrière de scénariste. Il fait ses armes sur des collectifs de chansons et de contes en bandes dessinées, aux éditions Petit-à-Petit. Il passe ensuite à ses premiers albums grand format, dont une adaptation de La Guerre des Bouton s, de Louis Pergaud, avec Vernay et Khaz.
Aux éditions Delcourt, il revient à ses premières amours, publiant une trilogie sur des superhéros bien français, Idoles , avec Emem. Il est aussi le scénariste de La Licorne , thriller médiéval fantastique, avec Anthony Jean, et du Mystère Nemo , avec Kenny et Maz. Il a participé à la collection 7, avec 7 Prisonnier s, en collaboration avec Tandiang et Lencot, et à la Grande Evasion, dans le Labyrinthe , avec Vax et Lou.
Chez Dargaud, il participe à WW2.2 , avec Secret Service , le tome 3, dessin de Vax et couleurs de Lou, une histoire d’espionnage dans une deuxième guerre mondiale… différente.
Aux éditions Drugstore, il publie 3 Souhaits, avec Paolo Martinello, série explorant un univers qui lui est cher, et qu’il a encore trop rarement vu en bande dessinée adulte : Les Mille et Une Nuits

Né en 1982, Christophe Regnault , qui signe parfois « Bis », se destine au dessin depuis son premier crayon tenu. Après 4 années d’études de dessin académique à Lyon, il illustre pour du jeu de rôle ( 2d sans face ), travaille pour différents projets de bande dessinées pédagogiques ( Une Bulle en Plus ) et pour la presse vidéoludique telle que Dofus Mag et IGMag (Ankama). Il publie Chasseurs de Scoops en septembre 2012 chez Glénat, pour qui il inaugure également en 2014 la collection « Ils ont fait l’Histoire » en signant le dessin de Philippe Le Bel .

De Gaulle - Tome 03

L’un des plus grands hommes d’état français.

La collection « Ils ont fait l’Histoire » consacre une série à l’une des figures majeures de la Seconde Guerre mondiale et l’un des plus grands hommes d’état français. Ce troisième volume raconte le De Gaulle président, inventeur de la Ve République. Revenu au pouvoir en mai 1958 à l’occasion de la crise algérienne, il promeut une politique d’indépendance et de grandeur de la France, tout en gérant le démantèlement de l’empire colonial français, accompagne la modernisation économique et sociale mais se heurte aux mutations de la société française qui se traduisent par Mai 68.

  • Relié : 56 pages
  • Editeur : Glénat BD (4 novembre 2020)
  • Collection : De Gaulle (3)
  • Langue : Français
  • ISBN-10 : 2344032592
  • ISBN-13 : 978-2344032596

J’ai récemment trouvé les trois tomes de la série, dans leur réédition au sein de la collection « Les Grands personnages de l’histoire en bandes dessinées ». J’ai donc entamé la lecture, et j’ai lu le premier tome aujourd’hui.

Franchement, c’est pas mal du tout. Ce volet couvre la période allant de l’enfance au départ pour l’Angleterre, faisant le portrait d’une forte tête à l’insatiable curiosité (ce qui le conduit à lire un peu de tout, y compris des choses que l’on n’imaginerait pas dans sa bibliothèque), aux obsessions marquantes (il s’acharne à apprendre l’allemand), à l’entêtement implacable (il s’évade cinq fois, repris à chaque fois). Gabella développe un joli sens de l’ellipse, et il recourt à des successions de cases horizontales montrant De Gaulle de profil, rigide et guindé, dans les accélérations temporelles. Vraiment très chouette.

La faiblesse du tome, c’est bien entendu le lettrage. Des bulles rectangles, passe encore, mais les voix off et les extraits de correspondance changent de code au fil de l’album (ces derniers passent des caractères romains entre guillemets à des caractères italiques également utilisés pour des propos rapportés), et les différentes polices se multiplient dans le plus joyeux désordre. Un bazar pas possible qui prouvent bien que le lettrage est vraiment l’enfant pauvre de la bande dessinée franco-belge.

Jim

Mêmes qualités (bon choix de scènes, bonne gestion des ellipses, place accordée aux grandes cases pour l’action et les batailles…) et mêmes défauts (lettrage un brin bordélique dans ses choix de police, qui changent parfois à l’intérieur d’une même page, témoignant d’un manque d’intérêt évident de la part de la rédaction…) que le tome précédent.

C’est un peu bavard, ce qui peut s’expliquer par le fait que la période de l’occupation et de la résistance mobilise de nombreux personnages et couvrent un grand nombre d’événements, mais on n’a jamais la sensation d’étouffement qui peut se constater dans ce genre de collection (et moi qui fus un grand lecteur de la collection « L’histoire de France en bandes dessinées », j’ai vu passer des planches véritables indigestes…). C’est plutôt bien ficelé, avec une vision complexe de de Gaulle : Gabella parvient à restituer le regard extérieur, notamment chez les Anglais et les Américains (mais aussi dans une partie des Français), pas toujours admiratif à l’égard du personnage. Surtout, il s’attache à axer son récit autour de la ténacité du Général et autour de sa vision souverainiste de la France et de son territoire (qui à l’époque s’étend aux colonies : les scènes autour du débarquement américain à Madagascar sont assez bien vues).

Dans ce tome, il y a aussi une belle gestion (déjà sensible dans le premier tome) des sentiments que Charles de Gaulle éprouve à l’égard de sa fille Anne. C’est tout en non-dit, en suggestion, mais c’est très bien foutu.

Jim

Le troisième tome, plus riche en personnages secondaires, présente quelques différences formelles par rapport aux deux autres. Par exemple, l’apparition de petits récitatifs de présentation accolés aux silhouettes des différents intervenants, peut-être parce qu’il n’est pas toujours facile de glisser leur noms dans les dialogues. Ou bien est-ce une consigne de l’éditeur, certes tardive ? Ou bien le doute que les portraits faits par le dessinateur ne soit pas assez ressemblants (ce qui présupposerait que le lecteur connaisse tous les personnages d’emblée…) ?

Toujours est-il que cela densifie un album qui couvre une période riche en événements (les différentes décolonisations, le retour, les diverses réformes, la tentative d’attentat, Mai 1968, le référendum… C’est dense, oui, un peu bavard fatalement (car il faut restituer à la fois le point de vue du personnage et les différentes opinions à son égard, qui sont complexes et variées, tout en faisant vivre les autres protagonistes).

Gabella parvient à quelques moments d’émotion, donc une très belle pleine page qui tombe comme il faut. Il ménage quelques moments calmes, plus atmosphériques, ce qui n’est pas toujours facile dans ce genre de projet.

Les défauts formels restent les mêmes : un lettrage aux choix hésitants (mais ça fonctionne bien lors d’une chouette séquence de conversation téléphonique), quelques lacunes orthographiques (purée, on ne sait plus « ponctuationner » les incises, en France, visiblement), mais autrement, une fin de triptyque qui fonctionne bien, qui évite l’écueil du didactisme chiant.

Jim