DE LA TRADUCTION...

Pour ma part, je suis tombé sur une faute (ce n’est plus une erreur, à ce niveau) de traduction dans la partie éditoriale du Mickey par Gottfredson sorti en décembre dernier : on nous y explique que le style de tel dessinateur (zut, je ne retrouve pas son nom) se reconnait car il est « le seul à dessiner les ongles sur les chaussures de Mickey »… Comme je ne voyait pas trop à quoi ça pouvait ressembler, j’ai cherché de quelles pages il pouvait s’agir… Et là, je suis tombé sur des représentations de Mickey où l’on pouvait voir les têtes des clous de ses chaussures sous ses semelles… En fait, il ne s’agissait pas des ongles, mais des clous… Je sais bien qu’en anglais c’est « nail » dans les deux cas, mais le traducteur aurait peut-être pu faire son boulot et se renseigner, surtout pour de l’accompagnement éditorial !

Tori.

Le mickey ressort avec une nouvelle trad il me semble.

Tu ne confondrais pas avec la version corrigée de Mickey et l’Océan perdu ?
La repré Glénat m’a indiqué que la version qui était sortie était bourrée de coquilles (normal, dans un océan) : ils se seraient trompés de fichiers… Une nouvelle version (avec les bons fichiers) devrait arriver.

Tori.

Nouvelle version, OK… et échange de la mauvaise version par une bonne pour ceux qui l’ont déjà achetée??
:joy: Rassurez-vous, il y a longtemps que je ne crois plus au Père Noël!

ginevra

possible

Du sexisme dans les trads d’Urban ?

Ah ouais, pour moi la traduction de la bulle de Batgirl n’a rien à voir avec le texte. On verra si un de nos traducteurs passe dans le coin (j’ajoute que je ne sais pas qui a traduit cette histoire)…

Ah ouais, et pareil pour le Prez.

« a Madam is someone who runs a whorehouse » (une Madame est quelqu’un qui dirige un bordel) est devenu « dites mademoiselle. Il n’y a qu’en France que ce mot offusque les féministes ».
Mmmm…

Ce n’est pas du sexisme, mais de l’anti-féminisme, en fait.
Bon, ces deux passages n’étaient pas faciles à traduire, mais de là à caser son opinion…
Dans le premier cas, on aurait simplement pu dire que c’était bourré de fautes (ou écrit en SMS).
Le deuxième est plus délicat, mais il y avait moyen de s’en tirer sans taper sur les féministes. D’autant que, pour les administrations françaises, on doit utiliser « madame ».

Tori.

Ouais, on m’a parlé de cette polémique et donc je suis allé voir.

Alors pour résumer ma pensée :

  1. il y a des traducteurs qui tentent de trouver des moyens d’être fidèles au texte (à sa forme et à ses idées) et d’autres qui prennent plus de liberté. On remarquera que, quand il s’agit d’évoquer leurs traductions préférées, les lecteurs sont souvent prompts à citer des traducteurs venant de la deuxième catégorie (ceux qui s’éloignent du texte). Et le traducteur pointé du doigt fait partie de ceux-là. Voilà, c’est sa méthode. Et ça lui permet de livrer de l’excellent travail depuis quoi, une vingtaine d’années.
  2. Pas mal de commentaires attestent clairement que certaines personnes qui participent à la discussion (et ont visiblement du temps à perdre) ne sont pas en mesure de lire en anglais. Ce qui prête à sourire quand il s’agit d’émettre un commentaire voire un avis sur une traduction.
  3. Derrière tout cela, il y a une flopée d’énervés tendance « SJW » qui cherchent à foutre le bazar. Des « black blocks en pantoufles » ? On remarquera que la personne par le tweet de qui tout est arrivé commence à mettre de l’eau dans son vin quand d’autres intervenants soulignent que c’est pas facile à traduire, que finalement la VF est assez drôle, voire, sacrilège, que ce n’est pas antinomique avec la personnalité de Batgirl (vue comme une féministe de terrain, pas de salon). Comme quoi les convictions, quand elles se frottent à la contradiction, s’effritent parfois assez vite.
  4. Y a des gens qui n’ont aucun humour, mais qui en plus reprochent aux autres d’en avoir.
  5. Si on n’aime pas lire en VF, on lit en VO.

Jim

Je suis allé voir le twitter (maîtrise pas trop cet engin, pas toujours pas facile quand tu lis le français).
Bon, ils ont atteint et dépassé le point Godwin depuis fort longtemps (t’es sûr qu’elle a mis de l’eau dans son vin ?)

Bon, moi, je n’ai pas trop d’avis, parce que :

  1. je maîtrise pas du tout l’anglais
  2. je suis un mec.

Cela dit, je crois comprendre l’idée derrière ce que semble vouloir dire le traducteur. Après, est-ce que cela respecte l’idée de l’auteur ? J’en sais rien (voir deux lignes au-dessus). Est-ce que c’est fin ? La morale et l’humour, c’est souvent liée, et encore une fois, je suis un mec.

Ça aussi, ça me fait rire : tous ces gens qui râlent sur la traduction (et donc, implicitement, sur le rapport à la langue) et qui font trois fautes dans des mots de quatre lettres.

Jim

Oui, d’ailleurs, j’ai été un peu vite dans mon message : ça ne tape pas sur les féministes, en fait, mais plus précisément sur les « féministes de salon » (voire « féministes de plateaux télé »)… Que ce soit l’écriture inclusive ou la suppression du terme « mademoiselle », ce n’est pas ce qui fera que les femmes auront les mêmes salaires que les hommes, autant de postes à responsabilité, qu’il y aura moins de violences faites au femmes, etc.

Tori.

Oui, je l’ai également pris comme ça.
Après, encore une fois, je suis un mec, donc pas spécialement visé, et donc est-ce que les combats de salon ne devraient pas être menés et aussi valable pour la cause ?

Et, si ça se trouve, on a affaire à une traductrice ! ~___^

Tori.

Je ne suis pas du genre à taper sur les traducteurs. Il y a eu beaucoup d’opinions extrêmes sur le sujet et pour ma part il m’en faut beaucoup pour me sortir de ma lecture (je me souviens notamment d’un Marvel Classic avec le crossover Avengers/Defenders qui avait l’air d’avoir été traduit avec Google Trad). J’aime les traductions « vivantes », dans le sens où elles n’ont pas un style scolaire, et pour moi celles de Jim, Alex ou Jay en font partie. Ils apportent leur style, leurs idées et je sais que la lecture sera toujours de qualité.
Là, je ne lis pas ces deux titres, je réagis à la comparaison et honnêtement, ça me gêne un peu (et pourtant j’espère avoir un peu d’humour). Je pense que le sens est perdu et qu’il aurait pu y avoir d’autres solutions. Pour Prez, le sens aurait même pu être gardé (la comparaison avec le « bordel » colle bien avec la réplique de l’autre personnage).

une flopée d’énervés tendance « SJW »

J’ajoute aussi que je déteste ce terme qui peut regrouper tout et n’importe quoi et qui est souvent utilisé comme insulte par les connards du Comicsgate, Ethan Van Sciver et sa clique. Ce n’est pas parce qu’on a des convictions que c’est obligatoirement péjoratif…même s’il y a des extrêmes des deux côtés…

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Jim parle d’un traducteur…^^

Peut-être a-t-il utilisé le masculin comme neutre (je l’avais compris comme ça).

Tori.

Pour le coup, c’est un traducteur.