DEATH SENTENCE (Monty Nero / Mike Dowling)

[quote]Death Sentence

Date de parution : 04/02/2015 | ISBN : 978-2-7560-6234-1
Scénario : MONTY NERO
Dessin : Mike DOWLING
Couleurs : Mike DOWLING
Série : Death Sentence
Collection : CONTREBANDE

RÉSUMÉ DE L’ÉPISODE

Que feriez-vous si vous aviez des super-pouvoirs et seulement six mois à vivre ? Le Virus G+ est un agent infectieux qui se transmet par voie sexuelle et qui donne des pouvoirs extraordinaires, puis vous tue. Verity, Monty et Weasel l’ont tous les trois contracté. Vont-ils crever dans leur coin ou mourir auréolés de gloire ? Et s’ils décident de se battre, que restera-t-il de la Terre ?[/quote]

Le site de l’éditeur : editions-delcourt.fr/catalogue/comics/death_sentence

[size=200]LE SUJET SUR LA V.O.[/size]

La critique par Le Doc est disponible sur le site!

Lire la critique sur Comics Sanctuary

Du même avis que le Doc. Du lourd, une bonne surprise en tout cas. Juste un déçu que la nana ne soit pas plus exploité.

… Je suis un peu moins enthousiasme que mes deux prédécesseurs sur cette série :

« Vivre vite, mourir jeune, faire un beau cadavre »
James Dean

…. [size=150]D[/size]eath Sentence a d’abord été publiée en autoédition pour le premier numéro, puis dans la revue de Mark Millar CLiNT, puis sous forme de 6 fascicules et en recueil par l’éditeur britannique Titan Comics.
Il faut donc croire que suffisamment de monde a cru à cette histoire.

Pour ma part je l’ai lue dans la version française de l’éditeur **Delcourt **; traduction de Benjamin Rivière et lettrage de Moscow*Eye.

Si ce premier recueil se suffit à lui-même, Monty Nero (alias Montynero) a d’ores et déjà publié une suite : Death Sentence : London, 6 numéros de parus (à ma connaissance) chez Titan Comics.

[quote]Death Sentence

Date de parution : 04/02/2015
Scénario : MONTY NERO
Dessin : Mike DOWLING
Couleurs : Mike DOWLING
Série : Death Sentence
Collection : CONTREBANDE

RÉSUMÉ DE L’ÉPISODE

Que feriez-vous si vous aviez des super-pouvoirs et seulement six mois à vivre ? Le Virus G+ est un agent infectieux qui se transmet par voie sexuelle et qui donne des pouvoirs extraordinaires, puis vous tue. Verity, Monty et Weasel l’ont tous les trois contracté. Vont-ils crever dans leur coin ou mourir auréolés de gloire ? Et s’ils décident de se battre, que restera-t-il de la Terre ?[/quote]

…. Si je me réfère à un entretien que j’ai lu du scénariste Montynero le virus G+ n’est ni plus ni moins que la métaphore de la grossesse de sa femme, dans la mesure où avoir un enfant, lui avait-on dit, allait mettre « fin » à sa vie en la chamboulant (pour le pire), et qu’il lui fallait créer quelque chose avant cette naissance (et cette mort métaphorique programmée).

Si j’en crois mes propres idées, cette vision de la vie où l’arrivée d’un enfant te fait instantanément renter dans le rang (ce que sous-entend ce que dit le scénariste), et à la lecture des choix opérés par Montynero dans son scénario, Death Sentence a été écrit sous le patronage de la contre-culture.

En effet tous les poncifs de cette idéologie sont présents, et la citation que j’ai mise en exergue, qui aurait pu tout aussi bien servir de sous-titre à la série de Nero & Dowling, n’y échappe pas.

À partir de James Dean, et plus précisément de La Fureur de vivre, les adolescents qui avaient peur (d’eux-mêmes), deviennent des ados qui font peur, comme ceux de Death Sentence, et comme eux ils vivent vite, et meurent jeunes.

Quant à faire de beaux cadavres, c’est à voir !?

En effet le virus G+, un virus sexuellement transmissible, tue son hôte au bout de quelques mois, non sans lui avoir donné des « super-pouvoirs », l’idée que des « super-pouvoirs » abrègent la vie a été assez finement décrit dans la série de l’éditeur Marvel ; Strikeforce: Morituri, et de son côté Grant Morrison a débuté sa carrière avec un personnage très « génération X » (une filiation à laquelle se rattachent ceux de Death Sentence) qui partageait sa vie entre le monde des super-héros et celui de la scène musicale (Zenith).

Que des idées aient déjà été utilisées avant ne fait pas de Death Sentence une mauvaise série a priori.

…. Ecrire des personnages antipathiques (ou qui m’apparaissent comme tels) est par contre, un parti pris risqué ; et les trois ou quatre personnages les plus présents n’offrent pas beaucoup d’occasions d’apparaître sympathiques.

[size=85]Toujours une bonne idée d’inclure du contexte sous des formes ludiques [/size]

Weassel est une sorte de « rock star » caricaturale (mais ne le sont-elles pas toutes), Verity une aspirante artiste dans la veine du romantisme du XVIIIe siècle , comprendre maudite (une idée qui continue de faire son bonhomme de chemin), Montgomery est celui qui endossera la cape du « vilain » en devenant un « ça » ambulant (perspective freudienne), régit par le principe de plaisir.
Un personnage n’ayant aucun sens des réalités, ni aucune retenue, tout comme Weassel mais à un niveau nettement plus destructeur ; il n’est qu’un fouillis de désirs sauvages et incontrôlés.

Et le docteur Lunn est une représentante de l’establishment, dont les motivations, et la responsabilité dans ce qui arrive sont disons, ambiguës.

…. Transposez la thématique des « super-pouvoirs » dans un secteur un peu différent de ce qui se fait traditionnellement, nimbez-la d’une bonne dose de paranoïa et de mauvais esprit et vous aurez la recette de Death Sentence (ou peu s’en faut).

C’est en tout cas l’idée que je me suis fais de cette série en commençant sa lecture, un « pitch » tout ce qu’il y avait d’intéressant avant qu’une certaine complaisance pour la violence explicite ne s’étale sur bien trop de pages, et qui surtout de mon point de vue n’apporte rien à l’histoire, sinon l’envie de passer à autre chose.
Même si je comprends bien l’idée de l’auteur de faire de son protagoniste la cible idéale.

Mais comme on dit, « Si la musique est trop forte c’est que tu es trop vieux ».

L’autre déception tient à la fin de l’histoire, beaucoup trop prévisible ; cela dit Montynero a peut-être prévu d’affiner tout ça puisque, je le rappelle il envisage Death Sentence comme une série « à suivre » (une série ongoing comme on dit de l’autre côté du Channel).

…. Là où je n’ai rien à dire sinon bravo, c’est sur le travail de Mike Dowling.
Le dessinateur fait un travail épatant tant au niveau de son *storytelling * que de sa mise en couleur.

… **[size=150]E[/size]**n conclusion, Death Sentence se révèle pour l’instant bien peu convaincante, pas non plus foncièrement mauvaise ; mais savoir qu’elle s’inscrit dans un projet plus vaste, permet de relativiser le sentiment légèrement négatif que j’ai ressenti en refermant ce recueil.

Des éléments prometteurs (bien qu’en-deçà des mes espérances), doit se ressaisir, et persévérer, pour convaincre. -_ô]