Débat : renouvellement du lectorat

:joy: Même si j’ai d’autres titres comics que Wonder Woman, j’admets faire une « petite » fixette sur elle.

Il faut voir la définition que l’on attache au terme d’amateur. Un amateur est-il forcément celui qui achète « beaucoup » ou simplement quelqu’un qui apprécie ce type d’ouvrage ? On peut aimer lire de la FB mais se procurer les albums via les bibliothèques. Quelqu’un qui en emprunte chaque mois une quinzaine en bibliothèque est-il moins « amateur » de ce média que celui qui en achète 2 par mois ?

Perso, j’aime aussi lire de la FB, mais effectivement j’en achète peu par an. Le rythme de publication de la FB n’étant pas celui du manga ou du comics, du coup ça me fait acheter 4-5 volumes par an pour les séries que je suis. Mais ça ne m’empêche pas d’aller en emprunter de temps en temps en bibliothèque.

Je trouve que Kab pose les bonnes questions.

Après, pour en revenir sur la progression du marché comics dans le marché global, oui, c’est lié à Walking Dead, mais pas de la manière décrite. Le succès de la série de Kirkman a incité des tas d’éditeurs à démarrer ou reprendre l’activité comics, ce qui fait qu’il y a plus d’acteurs qu’il y a dix ans, et que leur production est plus large (afin de trouver leur place dans l’offre).
C’est précisé dans les propos introductifs donnés par Lord, on parle ici de chiffre d’affaire. Donc les mauvaises ventes sont concernées aussi, les petits tirages comme les gros, tout ça. On s’en fiche de qui vend le mieux, et combien, car ce n’est pas la question.
En l’occurrence, ce qui se passe, c’est que le marché, il y a dix ans, était occupé par deux gros intervenants, Delcourt et Panini. Bamboo cessait son activité comics, et quelques petites entités proposaient des choses isolées (Toth, par exemple, ou encore Akileos). Aujourd’hui, on a deux acteurs majeurs supplémentaires, qui sont Urban et Glénat Comics, ce qui ajoute beaucoup de parutions dans les rayons (parmi lesquelles des succès). On pourra lister également quelques intervenants genre Delirium, qui exploite plutôt la BD anglaise (comment c’est classé, ça ?). Sachant que les titres Batman, mais aussi Star Wars voire Hellboy, ainsi que quelques séries indés, constituent de francs succès (et atteignent des chiffres qui auraient fait rêver leurs éditeurs en 2005, je peux en témoigner), on voit que les comics ont des possibilités de multiplier les places sur le podium.
Donc l’évolution du marché est lié non pas à Walking Dead, mais à une course à l’échalote dans laquelle les éditeurs aimeraient réitérer le succès de Walking Dead. Ce qui n’est pas tout à fait la même chose.
Autre point (mais là, faut que je me plonge dans le texte pour voir s’ils en parlent), les comics sont également implantés en kiosques. Et ça, c’est souvent un point qu’oublient les analystes, tout à la vénération de l’album roi. Or, justement, l’existence du marché kiosque, actuellement en pleine explosion (Panini, Urban, mais aussi Hachette et Eaglemoss…) rajoute un volume d’activité considérable. Qui rend indéniable le développement de cette part de gâteau.

Jim

Avec eux, je pense qu’il y a réellement progression !

On verra aussi si cela parvient à séduire un lectorat plus large sur la durée.

Jim

Y a des Hachettes qui durent depuis plus de 80 numéros … et en plus, ils ont multiplié les petits pains. Faut encore attendre ?

Et eaglemoss qui prolonge aussi

Oui ça c’est malheureusement pas évoqué et de manière générale c’est vraiment un manque.

En effet on voit que l’offre est plus alléchante qu’il y a quelques années mais je serais curieux de savoir si le lecteur suit

c’est exactement ce que je me disais.

et sinon Kab une bonne fois pour toute: c’est grand PUBLIC :wink:

T’es sûr ? Y en a qu’ont essayé … mais aucun n’a gagné !:sweat_smile:

oui j’ai déjà essayé mais dans toutes ses fautes je crois bien que c’est celle qui m’agace le plus et c’est une qui revient très souvent

Sur la BD jeunesse tu as une sectorisation lié à l’âge ainsi qu’une manière d’écrire souvent.

Le roman graphique tu les sectorise par rapport à quoi ?

sauf que là on parle toute catégorie confondus. Je vois mal un amateur de manga acheté que 4/5 tomes par an pareil pour le comics. Donc si on rajoute le FB alors là c’est le pompon.

Faut voir si les éditeurs traditionnels, Urban et Panini au premier chef, constate un frémissement, quel qu’il soit, au niveau des ventes.

Jim

Je pense que ça peut mettre encore plus en évidence les licences fortes (grosso modo, Marvel, DC, Star Wars et Walking Dead), et donc creuser l’écart entre les meilleures ventes et les moins bonnes. Il me semble que le peloton était plus serré il y a dix ans.

Jim

Au snobisme des commentateurs ?

Jim

N’oublie pas les simpson qui bénéficie toujours d’un fort tirage.

je ne sais pas où se situe le curseur et ce qu’on met exactement derrière amateur
je sais pas contre que je connais des amateurs qui n’achètent que 4 ou 5 titres par an mais qui en lisent autant que moi (et moi je suis à 4 ou 5 par semaine).

et je vois bien qu’ avec la dernière médiathèque en date du réseau brestois j’ai diminué mon nombre d’achat.

La médiathèque ou le téléchargement illégale. Comme toujours c’est impossible de chiffrer cette pratique mais je suis persuadé qu’elle n’est pas anodine

Lord je t’inclus aussi dans la réponse.

C’est intéressant que tu me parles des médiathèques. J’ai eu une discussions sur ces dernières il y a un mois. Ou je disais à certains collègue qui avait vu leur budget se réduire drastiquement de passé par les médiathèques qui me semblait à même de répondre au besoin, mais les personnes de province me disait qu’elle n’y avait pas toujours accès a cause des horaires ou même du contenu pas toujours très présent.

Je me dis donc que pour les médiathèque ça doit dépendre de chacune, J’en connais certaines moi même, très bien doté, d’autres moins, mais je suis en région parisienne c’est donc plus simple.

Et comme le dit Lord ca reste difficile à quantifier.

Du coup amis lecteurs combien d’entre vous vont en médiathèque ? Et sont-elles bien fournies ?

Je pense que ces pratiques permettent de mieux cibler l’achat. Ça fait longtemps que je ne suis plus client de bibliothèque (faute de temps, grosso modo), mais je sais que, à l’époque où j’en fréquentais une plusieurs jours par semaine, je lisais plein de trucs, ce qui me permettait d’écrémer. De repérer assez vite ce que je n’achèterais jamais, et ce que je prendrai plus tard. Ça évite de se retrouver avec des radouilles qu’on ne relira jamais dans ses rayonnages à la maison.

Jim