En fait je n’y avais pas pensé comme ça, plutôt dans le sens d’un self-made-coutry (si je peux me permettre).
En substance Turner, explique que c’est la Frontière c’est-à-dire la conquête (et la transformation) du pays qui a transformé les Européens en des Américains pur sucre (pour le dire très vite).
Theodore Roosevelt pense et écrit quelque chose de similaire mais y ajoute l’affrontement de deux races (attention, très schématiquement), et Buffalo Bill en fait comme Turner et Roosevelt, mais de façon très démonstrative et avec une simplicité qui touche des foules immenses, une épopée.
Mais peut-être ai-je tort, et peut-être fais-je trop de surinterprétation.
On n’a jamais tort de réfléchir à un sujet, reste à savoir de ce qu’on fait de toute cette « nouvelle matière » ?
Être orphelin c’est une conséquence si on veut des personnage autofondés, c’est la plus facile.
On peut aussi imaginer Dieu, qui lui aussi est autofondé (lui ça va encore plus loin par certains aspects), l’aspect principal, à mes yeux en tout cas, c’est de vouloir faire des self-made-man.
Des personnages qui ne deviennent ce qu’il finissent pas être que grâce « à la force du poignet » (sans jeu de mots).
Et il y a l’idée sous-jacente de Carlyle, très importante : « Tout ce qui est important est fait par un homme seul » qu’on retrouve derrière le deuxième amendement de la Constitution d’une certaine manière ; cette idée est la pierre angulaire du concept de self-reliance.
Un concept que l’on peut extrapoler par exemple au système de santé : ce n’est pas au collectif de s’occuper de ça, mais à chaque individu.
Idem pour la protection de la Terre, ce n’est pas une entreprise collective mutualiste, et surtout étatique qui y pourvoit mais Superman.
La police de Gotham, force collective représentative de l’Etat (même si aux Etats-Unis la police est surtout municipale), régalienne disons est supplantée par un « homme seul », autofondé Batman.
D’ailleurs d’une certaine façon, Gotham est une ville de la Frontière et son protecteur un vigilant, comme on en trouvait à une époque pas si lointaine aux Etats-Unis.
Je crois que les U.S.A ont depuis toujours donné l’image d’un pays où des individus seuls, toujours détachés de l’Etat pouvait résoudre les problèmes.
Voire à ce propos le détective privé, ce « personnage » qui a aussi une réalité sur notre plan d’existence (mais quand même très différente) n’a jamais été aussi important dans l’imaginaire collectif que lorsqu’il vient des Etats-Unis.
Même l’Angleterre qui a aussi inventé ce personnage (même si selon moi ils ne viennent pas de la même matrice si je puis dire), n’en n’a pas fait un stéréotype aussi présent, aussi puissant.
Même si certains d’ente eux se détachent aisément : Sherlock Holmes pour n’en citer qu’un.
Bref, je continue à travailler le sujet.
Y a un beau tas dispo chez Aapoum Baapoum !
Je me souviens qu’il y avait, quand j’y allais, quelques fois, de belles affaires à faire chez Aapoum Baapoum, celui à côté de Boulinier avait toujours des piles de bouquins à tout petit prix.
Si c’est le cas, tente le coup, non ?