DERNIERS VISIONNAGES

WALT DISNEY (2015)

Un documentaire fleuve (près de quatre heures) sur la vie et la carrière de Walt Disney, dans une optique « l’homme derrière le mythe ». J’ai découvert pas mal d’images d’archives, de photographies que je n’avais jamais vues…l’ensemble dresse le portrait d’un homme complexe et revient sur tout ce qu’il a apporté au cinéma d’animation et à l’industrie du divertissement sans oublier les sujets qui fâchent, comme sa façon de diriger son studio qui a mené à la grande grève du début des années 40 ou encore le jour où il a dénoncé certains de ses anciens employés qu’il soupçonnait d’être des communistes (pour beaucoup, l’homme avait toujours la rancune tenace sept ans après la grève) à la commission des « activités anti-américaines ». Très intéressant !

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Avec Elie Semoun apparemment

Je lui trouve plutôt un air de Chaplin, moi.

Tori.

BROTHER IN ARMS (2018)

Plus de trente ans après la sortie de Platoon, une bonne partie de la distribution composée alors presque exclusivement de jeunes acteurs quasi-inconnus (Tom Berenger et Willem Dafoe faisaient partie de ceux qui avaient le plus d’expérience) s’est réunie pour partager des souvenirs de ce qui est resté pour eux une expérience inoubliable (mais pas tous, l’absence la plus notable étant celle de Forest Whitaker). Un très chouette documentaire, plein d’énergie et bourré d’anecdotes qui reviennent sur les conditions particulières de la production, les relations pas toujours faciles avec Oliver Stone et sur la camaraderie qui s’est forgée tout au long de ces trois mois de tournage intenses aux Philippines.

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DIRTY COPS (2019)

Une jeune policière doit prendre la fuite après avoir assisté à l’assassinat de dealers par des flics ripoux. Intrigue classique pour un polar qui aurait pu insister un peu plus sur son contexte social. Mais s’il n’y a pas vraiment de surprises, les acteurs sont bons (Naomie Harris, Tyrese Gibson, Frank Grillo…) et le rythme fait le reste, avec de bonnes scènes d’action et une tension maintenue jusqu’au final.

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I AM STEVE McQUEEN (2014)

La vie et la carrière de Steve McQueen sont évoquées par les membres de sa famille (son fils, ses petits-enfants, ses ex-femmes), ceux qui ont travaillé avec lui et ses illustres admirateurs. Un docu agréable à regarder mais pas vraiment mémorable…le réalisateur survole trop son sujet, entre interventions redondantes et creuses et anecdotes plus intéressantes (comme celles de Norman Jewison).

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KUBRICK PAR KUBRICK (2020)

Avec ses nombreuses images d’archives et sa mise en scène bien pensée, Kubrick par Kubrick est un documentaire passionnant qui laisse la parole au réalisateur de 2001 et Shining par le biais des extraits des entretiens accordés à l’écrivain, journaliste et critique Michel Ciment.

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WILLIAM HOLDEN - ENTRE OMBRES ET LUMIERES

William Holden n’est pas l’acteur dont je connais le plus la carrière. J’ai vu ses grands classiques, comme Boulevard du Crépuscule, Le Pont de la Rivière Kwaï, La Horde Sauvage et La Tour Infernale…mais rien de ses premiers films dans les années 40 par exemple. Ce très bon documentaire revient en une heure sur les moments déterminants de la vie de William Holden, sa vision du métier, son passage à vide, ses engagements personnels…et c’est très bien fait, très instructif.

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MEMORY - LES ORIGINES D’ALIEN (2019)

Un excellent documentaire, qui analyse en détail la création d’Alien (en remontant à partir de Memory, le premier titre du tout premier traitement écrit par Dan O’Bannon) tout en passant en revue ses multiples influences et les thèmes au coeur du classique de Ridley Scott. Aussi divertissant qu’intéressant…

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ÊTRE OU NE PAS ÊTRE JAMES BOND (2017)

Il est le seul acteur à avoir incarné l’agent 007 à une seule reprise dans la saga officielle. En 1969, George Lazenby, un mannequin australien ancien vendeur de voiture qui n’avait jamais tourné dans un film de sa vie (ses seules apparitions devant la caméra étaient pour des publicités), est engagé pour remplacer Sean Connery dans le rôle de James Bond. Après Au service secret de sa majesté, on lui a ensuite proposé un contrat pour 6 films qu’il a refusé, pour les raisons expliquées dans ce documentaire, compliquant ainsi sa carrière future (il a bien galéré par la suite) et faisant de lui un objet de moqueries pendant des années.
Dans Becoming Bond, George Lazenby livre son incroyable histoire, une histoire reconstituée avec des acteurs, ce qui donne beaucoup d’énergie à l’ensemble. Il y a énormément d’humour mais aussi de l’émotion et de la lucidité dans cette tranche de vie pas comme les autres. Le mélange interview de Lazenby (et qu’est-ce qu’il raconte bien !)/reconstitution/documents d’époque fonctionne parfaitement, j’ai passé un excellent moment…

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Je suis retombé sur tes commentaires (en cherchant autre chose, c’est toujours comme ça…) et je me suis dit que j’allais y jeter un œil…

Je serais peut-être un peu moins féroce envers le jeu des acteurs (j’ai bien aimé le chef des chasseurs, en bon faux-cul, et surtout le shérif, bien dépassé par le surgissement des superstitions auxquelles il ne voulait pas croire). Le film a ses lenteurs, mais il a aussi ses grands moments. Le parallèle des deux « soirées au feu de bois », l’une dans la tente de sudation indienne et l’autre dans l’antre de la bête, c’est plutôt ingénieux, et ça remue pas mal de choses glauquasses, tout en souriant un peu.
La fin est bien tendue, effectivement, avec une conclusion prévisible bien sûr, mais assez chouette. Pas un grand jalon dans le genre (même si les bigfooteries ont souvent donné naissance à des navets fauchés et peu imaginatifs : ici, il y a une belle patte, quand même), mais un truc très regardable.

Jim

« T’as qq chose à faire, là ?
— Oui, je bosse, pourquoi ?
— Parce que Patrick a fait une couillonnade et tu pourrais avoir envie de faire pareil.
— Ah. C’est quoi, encore ?
— Une image avec ses dix séries préférées !
— Bwahaha, c’est vraiment nul ! Dix ? Je saurais même pas comment réduire le nombre à dix, c’est impossible, ça. Jamais je ferai une pareille bêtise. »
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/une après-midi plus tard

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Sélection de docus ciné sur les chaînes du cable (OCS, Ciné +, Paris Première…). Roger Corman, le Pape du Pop Cinéma est une très chouette exploration de la carrière de l’une des personnalités les plus importantes du cinéma américain. Le réalisateur Jean-Claude Missiaen rend hommage à Burt Lancaster, dont il fut l’attaché de presse français pendant 10 ans dans un beau docu, assez complet, mais avec une voix-off pas toujours facile à comprendre (c’est bien écrit mais Missiaen aurait du laisser ce boulot à quelqu’un d’autre). Le regretté Rémy Julienne s’était livré en 2013 devant la caméra de Vincent Perrot pour un entretien intéressant dans lequel il revenait sur toute sa carrière, les secrets de ses plus grandes cascades, ses amitiés et aussi les moments les plus difficiles. Et pour finir, la série The Movies passe en revue l’histoire du cinéma en se concentrant sur une décennie particulière à chaque épisode. De bonnes choses mais un peu trop fouillis tout de même (ça manque d’une véritable direction pour un sujet aussi vaste)…

CHAUD DEVANT ! (2019)

Comme d’autres Mr Muscles du cinéma d’action tels que Schwarzie, Dwayne Johnson (qui a un jour joué une fée) ou encore Vin Diesel, John Cena passe par la case comédie avec et pour les kids avec Chaud Devant ! de Andy Fickman (qui avait déjà dirigé The Rock dans Maxi Papa). Cette petite chose pleine de bons sentiments démarre avec entrain, notamment grâce à l’énergie comique de mecs comme John Leguizamo et Keegan Michael Key. Et puis ça s’essouffle au bout d’une quarantaine de minutes, laissant place à une deuxième moitié qui étire son pitch tout simple beaucoup plus qu’elle n’aurait du…

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MORTAL (2020)

Après The Jane Doe Identity et Scary Stories, le réalisateur André Ovredal est retourné dans sa Norvège natale pour filmer cette quête d’identité d’un jeune homme doté d’étranges capacités qu’il peine à contrôler.
Tourné dans de superbes décors naturels, Mortal démarre lentement, en dosant ses effets avant de monter en puissance. Le suspense est plutôt bon, les révélations bien amenées et malgré un budget relativement peu élevé, les visuels sont soignés et les trucages sont pas mal du tout ce qui assure quelques scènes spectaculaires. Il y a tout de même des éléments qui auraient mérité d’être un peu plus développés mais le récit est prenant malgré sa construction classique qui le fait ressembler à une origin story de super-héros…avant un twist final brutal et une dernière scène aussi abrupte que dramatique…

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Ha punaise cool c’est sorti. J’adore le travail de Ovredal (surtout l’excellent Troll Hunter). C’est dispo où ?

légalement ?

Je l’ai vu sur le replay de Canal +.

Merci

Je l’ai vu à l’hôtel il y a deux semaines. J’ai beaucoup aimé ce film, cette revisite nordique !
Et la fin, ouais !

TOTALEMENT TOTO :

Un beau portrait de Toto (1898 - 1967), qui fut le roi de la comédie italienne, d’abord sur les planches puis sur grand écran. Il est arrivé au cinéma sur le tard à presque 40 ans, et son succès ne s’est jamais démenti, enchaînant les rôles jusqu’à sa mort (plus de 100 en près de 30 ans, jusqu’à 5 ou 6 films par an). La critique le snobait souvent, mais le public était au rendez-vous et ses films ont maintenu l’industrie cinématographique italienne à flots avant les modes des péplums et des westerns spaghettis. Je connaissais Toto surtout de réputation car je n’ai vu que deux ou trois de ses films (dont celui avec Fernandel) dans ma jeunesse et j’ai trouvé ce documentaire bien documenté et très instructif, revenant sur la place importante de Toto dans le cinéma transalpin par des interventions et des anecdotes très intéressantes de la part de spécialistes et de personnes qui l’ont cotôyé.

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