Donald’s Dog Laundry / La Blanchisserie de Donald Court-métrage américain Réalisé par Jack King Année de production : 1940
Pluto est le chien de Mickey, tout le monde sait ça…mais le brave toutou est également apparu aux côtés de Donald dans plusieurs cartoons. Les deux personnages ont partagé pour la première fois l’affiche dans Donald et Pluto en 1936, puis dans Pique-Nique sur la plage en 1939 avant une année 1940 bien remplie avec Donald a des ennuis, Nettoyeurs de carreaux et La Blanchisserie de Donald.
Dans ce dernier, Donald a reçu un kit de montage pour une machine de toilettage pour chiens. L’élaboration de l’engin était assez facile…mais obliger Pluto à prendre un bain se révèle beaucoup plus ardu. Les animateurs enchaînent alors les gags imaginés par les scénaristes, à base de nonosse en plastique et de marionnette de chat (et oui, Carl Barks était encore de la partie), et la dynamique comique entre le canard et le chien est très amusante…
Le final reprend la situation classique de l’arroseur arrosé…mais pour une fois Donald n’entre pas dans une colère noire car malgré le ridicule habituel, il se montre plutôt satisfait de l’efficacité de sa machine…
Mickey’s Birthday Party / L’anniversaire de Mickey Court-métrage américain Réalisé par Riley Thomson Année de production : 1942
Tous les amis de Mickey sont réunis pour lui fêter son anniversaire…par contre si Pluto est présent sur l’affiche, il ne l’est pas du tout dans les huit minutes de ce cartoon, le premier de la série des Mickey projeté dans les salles en 1942. Et il s’agissait déjà du 116ème dessin animé de la petite souris née en 1928…
Le scénario est très, très léger : Mickey découvre la surprise que lui ont réservé ses amis et pendant que Dingo s’occupe non sans difficultés du gâteau, toute la bande se met à danser joyeusement. Le rythme est entraînant, les mouvements sont fluides et amusants, particulièrement les pas de danse et les mimiques très jazzys de Mickey…mais au final en ce qui me concerne, c’est le genre de cartoon qui s’oublie aussi vite qu’il a été visionné…
L’Anniversaire de Mickey recycle en fait des cartoons des années 30 comme Le Goûter d’Anniversaire et Faisons la fête !, eux aussi principalement axés sur les numéros musicaux. Les animateurs ont également repris des éléments d’animation d’autres dessins animés, ce qui se faisait pour des soucis d’économie et de rapidité.
Three Little Pigs / Les Trois Petits Cochons Court-métrage américain Réalisé par Burt Gillett Année de production : 1933
Who’s afraid of the Big Bad Wolf? Big Bad Wolf, Big Bad Wolf? Who’s afraid of the Big Bad Wolf?
Inspiré par un conte traditionnel européen (dont il existe différentes versions), Les Trois Petits Cochons est le 36ème cartoon de la série des Silly Symphonies. Ce court-métrage fut très populaire en son temps et régulièrement demandé par les exploitants de salles pour une exploitation qui dura plusieurs mois après son démarrage en mai 1933. Comme tous les autres dessins animés, Les Trois Petits Cochons a également eu droit à des ressorties, mais avec un gros changement puisque l’un des déguisements du grand méchant loup, caricature de marchand juif jugé problématique après la guerre, fut modifié par les animateurs sur demande de Walt Disney.
C’est par ce cartoon que j’avais découvert l’histoire des 3 Petits Cochons plus jeune et il n’a rien perdu de son efficacité et de son rythme grâce à sa structure et à sa mécanique comique. Si les cochons se ressemblent physiquement, l’excellent travail sur la caractérisation permet de les différencier, entre les deux premiers paresseux et frivoles et le troisième plus travailleur et prudent. Les détails sont également savoureux comme les tableaux qui décorent la maison du troisième compère, appelé plus tard Naf-Naf en V.F.
Les Trois Petits Cochons a eu droit à plusieurs suites produites entre 1934 et 1939 : Le Grand Méchant Loup, Les Trois Petits Loups et Le Cochon Pratique…une série qui n’a toutefois pas connu le succès de l’original…
Je suis tout à fait d’accord avec toi, c’est un excellent court-métrage avec un loup plutôt effrayant. Si je me rappelle bien, les tableaux sont titrés Papa pour un chapelet de saucisses et Maman pour je ne sais plus quelle image.
J’aime bien aussi celui qui met en scène 3 petits loups, mais je ne m’en rappelle plus le titre.
Ferdinand the Bull / Ferdinand le Taureau Court-métrage américain Réalisé par Dick Rickard Année de production : 1938
Inspiré par le livre pour la jeunesse de Munro Leaf publié en 1936, Ferdinand le taureau parle d’un ruminant qui préfère passer son temps à renifler les fleurs de son champ que de se battre dans une arène comme les autres taureaux de son troupeau. Initialement pensé pour faire partie des Silly Symphonies, le petit film a été produit à part, faisant de lui le premier cartoon de Disney à ne pas être inclus dans une série officielle.
La musique a donc été remplacée par une narration, la voix de Don Wilson, star de la radio de l’époque, se chargeant de nous narrer le destin de Ferdinand, un taureau bien bâti qui veut juste mener une vie tranquille dans son champ. L’atmosphère bucolique des premières minutes est remplacé par de bons gags visuels lorsqu’une méprise (une simple piqûre d’abeille) fait qu’il est pris pour une bête de combat et amené dans une arène pour participer à la prochaine corrida.
Les animateurs Disney se sont amusés à se caricaturer dans cette scène qui tourne savoureusement en ridicule un torero face à un Ferdinand placide, uniquement intéressé par un bouquet de fleurs lancé par une spectatrice. De nombreux critiques de l’époque ont vu en Ferdinand un symbole politique de tous bords…alors qu’il est tout simplement un brave gars qui aspire à la paix, un anti-conformiste qui veut juste rester fidèle à lui-même.
Un court-métrage que j’aime beaucoup et que j’ai eu la chance de pouvoir faire découvrir à mes enfants grâce à un DVD.
Un autre que j’aime bien est Agnel, le lion bêlant (je ne suis plus sûre du titre).
Agnel pour le premier doublage, Lambert pour les suivants.
Le premier a adapté le nom, pour expliquer l’erreur de livraison (Agnel ressemblant à agnelle, féminin d’agneau, afin de traduire Lambert, qui commence par lamb).
Il y a aussi eu le titre « Lambert, le lion peureux », je crois.
Early to Bed / Bonne nuit Donald Court-métrage américain Réalisé par Jack King Année de production : 1941
Early to Bed, le titre original de Bonne Nuit Donald, est emprunté à un proverbe américain (que l’on doit à Benjamin Franklin), Early to bed, early to rise makes a man healthy wealthy and wise, ce qui peut se traduire en Tôt au lit, tôt debout, voilà comment être riche, sage et en bonne santé. Mais voilà quelque chose qui ne s’applique pas vraiment à notre palmipède préféré…
Car même si Donald commence ce cartoon dans un grand état de fatigue et avec une seule envie, se glisser dans son lit pour passer une bonne nuit de sommeil, sa maladresse et sa mauvaise humeur vont lui compliquer la tâche, à commencer par sa manière particulière de s’occuper d’un réveil un peu trop bruyant…
Bonne nuit Donald fait partie de ces courts au pitch tout simple (comme Donald crève…un pneu…au post #80) qui permettaient aux scénaristes (dont Carl Barks encore ici à l’oeuvre) et animateurs Disney d’enchaîner les idées de gags (comme l’utilisation du fameux tableau de James Whistler ou encore le savoureux plan final) avec une fluidité et une énergie communicative. C’est comme si tous les objets du quotidien se liguaient contre Donald et c’est une nouvelle fois très amusant !
Party Central / QG de soirée Court-métrage américain Réalisé par Kelsey Mann Année de production : 2014
Envisagé dans un premier temps uniquement comme bonus pour le DVD de Monstres Academy, le court-métrage QG de soirée a finalement été projeté dans les salles en complément du film Opération Muppets. Les spectateurs ont ainsi pu voir sur grand écran le retour de Bob et Sully à la fraternité de Oozma afin d’organiser une fête dont ils se souviendront…
C’est une idée que Kelsey Mann, qui venait d’entrer chez Pixar (et qui attendra dix ans avant de réaliser son premier long avec Vice-Versa 2), avait eu pour le film Monstres Academy et qui avait été abandonnée avant d’être reprise pour ce court, une dynamique vignette de 5 mn qui fait un usage souvent croustillant du système des portes multiples qui permettent de traverser le monde des humains, le gag récurrent de la chambre des parents montant en puissance jusqu’à une savoureuse chute.
Et pour la petite histoire, ce court pourtant anodin a été classé PG (Parental Guidance) aux Etats-Unis, ce qui n’était pas arrivé pour Disney/Touchstone depuis un dessin animé Roger Rabbit en 1990…et tout cela à cause du « comportement imprudent » des personnages…
Figaro & Frankie Court-métrage américain Réalisé par Charles A. Nichols Année de production : 1947
Figaro est un turbulent petit chat qui fit sa toute première apparition sur grand écran en 1940 en tant que protagoniste secondaire du long métrage Pinocchio. Il s’est révélé assez populaire pour quitter l’univers inspiré par les écrits de Carlo Collodi et rejoindre les autres personnages Disney dans une série de cartoons. C’est ainsi qu’après un dessin animé de propagande (pour soutenir l’effort de guerre) en 1942, on le retrouve aux côtés de Pluto et Minnie en 1942 dans Premiers Secours.
Il a également eu droit à sa propre série de courts-métrages animés…mais une série finalement assez courte puisqu’il n’y en a eu que trois. Figaro & Frankie est le dernier et le montre en train d’essayer de se débarrasser d’un canari un peu trop bruyant, l’autre animal de compagnie de Minnie. Ce qui ne sera pas facile puisque l’oiseau a de la ressource…et l’arrivée de Butch le Bouledogue va compliquer les choses !
Une dynamique très classique pour un dessin animé anecdotique et gentillet qui montre bien que Figaro n’est pas un matou si méchant que ça. Je préfère pour ma part les aventures du duo mythique des Looney Tunes, Titi & Grosminet, qui débutèrent également en 1947 (moins d’un mois avant la sortie ciné de Figaro & Frankie) mais avec une plus grande longévité !
How to play Football / Dingo joue au football Court-métrage américain Réalisé par Jack Kinney Année de production : 1944
Les trois cartoons de Dingo sorti dans les salles en 1944 font partie de la série des How to…, une suite de dessins animés dans lesquels le personnage est utilisé pour illustrer les différentes caractéristiques (règles, évolution à travers le temps…) d’une activité sportive. Dingo y est le plus souvent muet…et il prête son apparence à presque tous les protagonistes de l’histoire !
Il y a donc des Dingo partout dans How to play Football (Dingo joue au football), sorti après How to be a Sailor (Pour être un bon marin) et How to play Golf (Le Golf). J’avais déjà évoqué Dingo joue au base-ball au post #60 et la structure reste la même : un narrateur s’occupe de commenter un match mouvementé qui part absolument dans tous les sens !
Le spectacle est amusant, avec des situations qui caricaturent efficacement le côté chaotique du sport et de ses règles…et comme pour le base-ball, ce n’est absolument pas avec ce cartoon que le foot américain sera moins nébuleux pour moi !
Beach Picnic / Pique-Nique sur la Plage Court-métrage américain Réalisé par Clyde Geronimi Année de production : 1939
Même s’il est principalement associé à Mickey, le chien Pluto s’est retrouvé associé à Donald en plusieurs occasions à partir de Donald et Pluto en 1936. Il y a eu ensuite Pique-Nique à la Plage, réalisé par Clyde Geronimi qui signera ensuite plusieurs autres cartoons de Pluto avant de passer aux longs métrages (on le retrouve sur Bambi, Cendrillon, Alice au pays des Merveilles, Peter Pan…).
La première partie de Pique-Nique sur la Plage tourne autour d’un cheval gonflable que Donald a beaucoup de mal à contrôler. Voyant que Pluto se prélasse sur la plage, il décide de s’en servir pour lui faire une blague. Les réactions du brave toutou sont irrésistibles, ce qui mène à une deuxième moitié centrée cette fois-ci sur les efforts du canard pour empêcher une tribu de fourmis de s’emparer de son copieux pique-nique.
Les meilleurs gags reposent alors sur l’utilisation de papiers tue-mouche, une solution qui va aussi ennuyer Pluto et se retourner bien entendu contre Donald. Et si l’animation est très réussie, elle recycle tout de même une scène identique de Pluto Jongleur, cartoon en N&B sorti en 1934, la couleur en plus !
Small Fry / Mini Buzz Court-métrage américain Réalisé par Angus McLane Année de production : 2011
Deuxième court-métrage de la franchise Toy Story, Mini Buzz a été projeté dans les salles U.S. en avant-programme du long métrage Les Muppets, le retour. Cette petite aventure de 7 minutes débute dans un fast-food où une version miniature de Buzz l’Eclair, le genre de jouet offert avec les menus, décide de sauter dans le sac de la petite Bonnie. Pressée, la mère de la jeune fille ne vérifie pas et le vrai Buzz est laissé sur place dans une piscine à balles…
De retour dans la chambre de Bonnie, le petit Buzz ne fait bien évidemment pas illusion et Woody et sa bande imaginent un plan pour retrouver leur Ranger de l’espace pendant que Buzz est pris dans une réunion de jouets abandonnés. Cette « thérapie de groupe » entre jouets d’offres promos qui finissent le plus souvent à la poubelle ne manque pas de bonnes idées…comme l’apparition surprise d’un super-héros oublié de Disney, Condorman !
Sympathique cartoon, Mini Buzz joue aussi beaucoup sur le côté mignon du Buzz « Happy Meal », avec sa bonne bouille et sa voix de crécelle. Le mini Zurg est également assez croustillant !
Canine Caddy / Mickey & Pluto Golfeurs Court-métrage américain Réalisé par Clyde Geronimi Année de production : 1941
Le dessin animé commence tranquillement, par une partie de golf de Mickey qui utilise son fidèle chien Pluto comme caddy. Même s’il est un peu trop bruyant, le toutou remplit efficacement sa tâche…jusqu’à ce qu’il tombe sur un gopher (gaufre ou gauphre en français), un rongeur irascible qui n’apprécie pas vraiment d’être dérangé…
L’animal peut être vu comme un précurseur des tamias Tic & Tac, la personnalité en moins…ce qui ne l’empêchera pas de revenir embêter Donald et Pluto dans d’autres cartoons, comme Le Jardin de Donald, Pluto Bandit et Pluto et le rat des champs. Dès qu’il apparaît ici, Mickey est un peu oublié et la deuxième moitié du cartoon se concentre sur l’énergique prise de bec entre Pluto et le gopher, bien rythmée jusqu’à la destructrice chute finale…
…une dernière scène qui souligne, si besoin était, les différences de caractère entre Mickey et Donald. Car si le premier prend les choses avec philosophie, le deuxième aurait très certainement explosé de colère !
Old Mac Donald Duck / Donald Fermier Court-métrage américain Réalisé par Jack King Année de production : 1941
Le (pas si) vieux Mac Donald Duck a une ferme, hi-ya-hi-ya-yo
Et dans cette ferme, il y a une chèvre (colérique, la chèvre)
Et dans cette ferme, il y a des cochons (affamés, les groin-groin)
Et dans cette ferme, il y a une vache (qui monte aux arbres et qui n’attends que la traite du jour)
Et dans cette ferme, il y a aussi une mouche très ennuyeuse, hi-ya-hi-ya…ouille…
Sixième cartoon de la série des Donald Duck sorti en 1941, Donald Fermier repose sur une dynamique classique, le canard débutant sa journée de bonne humeur avant qu’un grain de sable ne vienne enrayer la machine…en l’occurrence, une mouche un peu trop insistante. C’est à partir de ce moment que le dessin animé s’emballe un peu plus, avec de bons gags et une véritable « guerre » qui s’engage entre Donald et le moucheron.
Par contre, la chute est un peu expédiée, petit problème qui revenait de temps en temps dans les cartoons de l’époque, un dernier plan pas toujours convaincant après trois/quatre minutes survoltées…