DISTRICT 77 t.1-3 (Jean-Philippe Dugand / Denys)

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Je remets le nez dans cette série, qui m’avait bien plu à l’époque.

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Jim

J’avance tranquillement dans l’intégrale de cette courte série, qui n’aura somme toute connu que trois tomes.

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L’action se déroule dans une ville américaine sans nom, gangrenée par la corruption et tenue par la criminalité. Les flics, quand ils ne sont pas ripous, sont aussi violents que les bandits. L’endroit pourrait servir de décor au Detroit de Robocop, pour faire court. Les affaires sont d’autant plus tendues que « Big Boss », le patron du crime local, vient d’être descendu, signe déclencheur de la guerre des gangs.

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On suit Lili Lafayette, une jeune fliquette au tempérament bien trempée qui vient d’être mise à pied pour avoir arrêté son équipier. Elle découvre, grâce à l’officier de l’accueil qui est également spécialiste des archives, les origines du parrain local, et rencontre la tueuse qui a voulu se venger du mafieux. Le récit plonge lentement mais sûrement dans le fantastique avec notamment du vaudou et de la possession d’esprit.

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C’est bien mené, Denys sait mettre en scène une action vigoureuse et Dugand livre des textes musclés et nerveux. C’est parfois outrancier, ça avance avec de gros sabots, mais c’est plutôt agréable, loin des pudeurs de certaines autres séries du genre.

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On sent l’influence des comics, également dans la narration : les voix off sont saccadées, les récitatifs sont bien placées dans les cases (et mis en couleur dans le dernier volume) et le lettrage, manuel, malgré quelques césures malheureuses, guide parfaitement la lecture.
Moderne et énergique.

Jim

Une fin musclée pour un polar en trois parties vraiment sympathique.

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La situation dégénère dans la ville, la guerre des gangs prend des proportions dantesques, alors que les pouvoirs vaudou de Big Boss augmentent. Pris dans la tourmente, les personnages sont attachants, au point que le sort réservé à certains (enfin, la plupart d’entre eux), même quand ils n’ont occupé qu’une place à l’arrière-plan, est touchant.
Et Denys s’y entend fort bien pour faire parler la poudre.

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Vraiment, très agréable, même s’il faut reconnaître que les couvertures ne donnent peut-être pas la mesure de ce qui attend les lecteurs à l’intérieur.

Jim