DOOM PATROL (Saisons 1-4)

Il n’y a que Goldeneye que j’aime, dans la période Brosnan.
Les autres… même gamin, j’avais du mal.
Après, c’est « terrible » pour Brosnan, qui semblait complètement parfait pour le rôle, mais a été desservi par ce qu’on lui a fait faire.

Je crois qu’on en avais déjà parlé avec Jim, mais je ne suis pas vraiment fan des Brosnan, voir, je n’ai même pas envie de les voir !
Alors que les Dalton, ouais, ceux-là, je les préfère bien plus (je me souviens encore de l’affiche de Permis de tuer, présente devant le restaurant municipal qui servait de salle pour le cinéma itinérant de la région).

DC vient de révéler une vingtaine de photos relatives au premier épisode, diffusé vendredi prochain. Morceaux choisis :

La (longue) bande-annonce :

C’est bizarre, comme impression : les images et les trucages font cheap, mais la tonalité générale est plutôt intéressante.

Jim

Perso, je trouve que ça fait faussement cheap. Ou cheap pour de faux.
Les personnages sont cassés et font fake. C’est traité de manière à renforcer cette impression.
Pas con.

C’est mieux filmé que Titans. Réalisé avec les moyens du ciné plutôt que ceux d’un show TV. Il y a une multitude de plans qui font grand écran, jouent sur l’espace.

Si ça se confirme au-delà de ce trailer, possible que DC tienne là un bel objet.

Rien que le plan où les personnages sont les uns à côté des autres dans la rue, pour ce qu’on en voit, ça écrase Justice League. Pourtant, formellement, c’est la même chose. Mais là, ça sonne juste.

Le plan qui m’a impressionné, c’est Robotman de dos qui avance lourdement dans le couloir. Quelle chouette ambiance.

Jim

Oui. Juste ce qu’il faut de contre-plongée et de tilt. Ça aussi, c’est très cinoche comme approche.

Au vu du post de Vik ci-dessus, il semblerait que l’accueil critique de « Doom Patrol » soit très bon ; tant mieux : perso, à l’aune du premier épisode, je trouve ça franchement excellent…

Même si les deux séries ont leurs spécificités (celle-ci est beaucoup plus en prise avec le côté premier degré du genre super-héroïque), on pourrait comparer cette excellente entame à une réussite comme le « Legion » de Noah Hawley. Même ampleur visuelle obtenue en dépit de moyens limités, même maturité dans l’écriture, même flair pour les éléments du casting… Comparaison certes flatteuse, mais à ce stade largement justifiée à mes yeux.

La principale qualité du show, c’est cette réussite totale en matière d’incarnation des personnages, pourtant pas commodes sur le papier à adapter en « live ». Mais le constat est là : l’excellente April Bowlby (vue en jolie écervelée dans la sitcom « Two men and a half/Mon oncle Charlie », avec l’inénarrable Charlie Sheen) campe une Rita Farr semblant surgir tout droit de l’âge d’or hollywoodien ; Brendan Fraser est absolument parfait dans le rôle de Robotman, dont l’apparence « maladroite » à l’écran renforce le côté pathétique du perso, dans le meilleur sens du terme ; Larry Trainor semble sorti tout droit des pages du comic (pas trop dur à adapter, faut dire), et ne parlons pas de Timothy Dalton, qui campe un Chef/Niles Caulder plus vrai que nature, et rappelant sans surprise la performance de Patrick Stewart dans la peau du Prof X, chez la concurrence…

A ce sujet, on a évidemment souvent évoqué la parenté (certains parlant clairement de plagiat, mais saura-t-on jamais la vérité là-dessus) entre « Doom Patrol » et les X-Men de Marvel. Certes, et les leaders respectifs des deux équipes en sont la démonstration patente (en plus du sous-texte sur la marginalité bien sûr), mais on pourrait aussi faire un parallèle avec les 4 Fantastiques. Ce parallèle vaut surtout pour le personnage de Cliff Steele, clairement parent de Ben Grimm, un des personnages les plus tragiquement émouvants de toute l’histoire du médium comic-book. La série a réussi à capter l’essence de ce type d’éléments de caractérisation, et c’est tout à son honneur. Elle adopte une tonalité complexe à l’avenant, douce-amère et ambigue, matinée de touches d’humour noir (et même de vannes méta) mais aussi de séquences authentiquement touchantes.

Elle a également le bon goût (et perso c’était là que j’attendais la série au tournant) d’emprunter très largement à cette période culte du titre version papier, à savoir le run inoubliable de Grant Morrison, au tournant des années 80 et 90. A jamais dans le top 3 des meilleurs runs de tous les temps aux yeux de votre serviteur, pour ce que ça vaut. En plus de reprendre des éléments du « roster » de persos inventés par Morrison pour les besoins du titre (comme le vilain principal, Mr Nobody, intelligemment adapté à l’écran lui aussi, ou Crazy Jane, bien sûr), le premier épisode reproduit carrément une séquence absolument marquante du premier épisode du run de Morrison, celle de l’échange entre Robotman et Crazy Jane sous la pluie, et cite dans les dialogues le titre de ce même épisode, « Crawling from a wreckage »…

Seule limite à déplorer : les effets visuels, parfois dégueulasses ; ça peut être utilisé intelligemment (c’est le cas pour Robotman, ou Mr Nobody) mais c’est plus difficilement soutenable pour les plans à CGI. Dommage, parce que par ailleurs j’adore la photographie par exemple, très au-dessus de la moyenne.
Au final, malgré cette réserve, le bilan est quand même sacrément positif, alors que j’avais plus que des doutes à l’annonce de cette adaptation. Je crève d’envie de découvrir la suite, sans compter que le cliff’ de ce premier épisode est excellent et fait grimper la tension d’un coup.
Franchement très très chouette.

Je me joins au concert de louanges, c’est très très bien.

…et ça n’est pas l’incroyable deuxième épisode qui va venir infirmer cette excellente impression : quel régal !!

Certes, l’épisode est un peu moins « ample » visuellement que le précédent (même si ça reste de très bonne tenue) ; mais passés le plantage de décor et l’exposition des persos, on rentre ici de plain-pied dans le vif du sujet, et dieu que les auteurs mènent bien leur barque.

On pourrait dire pour reprendre l’expression consacrée que la série est fidèle à l’esprit du matériau d’origine, pas à la lettre : c’est franchement pas grave. Les péripéties complètement folles imaginées par un Grant Morrison (nommément cité par les dialogues à l’occasion d’une vanne méta assez impayable) ne sont pas reprises telles quelles. C’était pratiquement impossible pour la plupart d’entre elles, de toutes façons. Mais on est bien dans le même délire, entre problématiques graves soutenues par des moments toujours très touchants et sens de l’absurde puissamment affûté.
Pour la teneur proprement super-héroïque du show, c’est également banco, avec une ouverture qui embrasse comme on l’a vu très peu souvent finalement l’imagerie du genre.
Sacrée entame !!!

Eh bien la vérité est celle-ci, si l’on en croit Arnold Drake : devant le succès de Marvel, il s’est mis à étudier ce que La Maison des idées™ faisait (et que ne faisait pas DC), et en a fait un mémo qu’il a envoyé à Irwin Donenfeld. Le mémo en question est resté lettre morte (Drake y proposait de s’inspirer des idées du bullpen pour revigorer le cheptel de DC Comics) ; jusqu’à ce qu’on demande à Drake d’inventer une nouvelle série. Il a alors pioché dans ses recherches, et proposer les premiers (?) super-héros made in DC à la sauce Stan Lee.

Si je me souviens bien, la revue américaine Alter Ego (ou Back Issue) en avait parlé.

Ce n’est pas Morrison qui a inventé Mr. Noboby, mais Drake (& Premiani).

Mais l’erreur est compréhensible, car juste retour des choses, le run de l’écossais doit énormément au travail de son aîné sur la série.

Oups !! Grossière erreur de ma part.

Mais il ne s’appelait pas encore Mr Nobody et n’avait pas cette apparence.

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Jim

Ca n’a jamais été réédité en VF le run de Morrison?

Non ça fait partie de ces mystères comme les titans

édité tout court.

Les titans ont été édité en VF partiellement par Panini.

Oui mais pas rééditée par Urban alors que la série TV a eu son buzz.