Dorohedoro vol. 1
Acheté suite à vos conseils avisés, je viens de terminer la lecture de ce premier volume. Pour le moment, je ne suis pas entièrement convaincu mais je désire d’ors et déjà lire la suite. Compte-rendu de mes impressions.
Pour commencer, l’histoire est plutôt originale. Imaginez une ville, Hole, s’apparentant à une décharge. Ses habitants y dépérissent rapidement car de temps à autres, ils font l’objet d’expériences auprès de mages venant d’un autre lieu et se téléportant à souhait dans cette ville. C’est ainsi que le personnage principal, Caïman, servit de cobaye à l’un d’eux et possède maintenant une tête de reptile. Il est accompagné par Nikaido, une jeune femme très douée pour les arts martiaux. Caïman, amnésique, cherche à retrouver le mage qui l’a transformé et il dispose pour cela d’un atout indéniable, il est devenu insensible à la magie. Nos deux « héros » tuent donc mage après mage dans l’espoir de mettre la main sur le bon, et vont jusqu’à s’attirer les foudres de En, un chef Mage, qui envoie ses 2 meilleurs éléments pour les supprimer.
Cette histoire m’a assez emballé, mais c’est le côté étrange et le flou ambiant qui me laisse perplexe. En effet, les événements s’enchainent et ce volume est assez dense, mais j’ai du mal à y voir clair sur le pourquoi du comment de certaines situations. A priori, les clarifications devraient arriver dans les volumes suivants. Ensuite, chaque personnage dispose d’une personnalité bien travaillée, mais leur design choc. C’est d’ailleurs une remarque d’ordre général, le trait de l’auteure est très particulier. Il retranscrit parfaitement l’ambiance « poisseuse » qui règne à Hole, mais c’est parfois à limite du repoussant (selon mes goûts bien sûr). Pour s’en rendre compte, il suffit par exemple de regarder les costumes et masques des mages, ils sont particulièrement hideux. Cela dit, il ne fait nul doute que l’auteure a voulu retranscrire ce côté dérangeant dans sa série, et croyez-moi, elle y arrive à merveille, même un peu trop ;p Pour corroborer le côté étrange, il faut voir aussi de quelle manière les mages obtiennent leur masque, dans quelle zone ils vivent et comment Caïman détermine si un mage lui sera utile ou non. Tout ceci sert l’originalité du manga mais au risque de perdre des lecteurs en route par ce côté si peu conventionnel. Enfin, ce manga est d’une violence rare, certains combats sont gores, et les différents protagonistes ne font pas dans la dentelle, que ça soit les mages ou les 2 personnages principaux.
Quant à l’édition proprement dite, Soleil n’a pas trop mal bossé dessus. La jaquette dispose d’un relief type « peau de lézard » du meilleur effet et les traductions m’ont semblé tout à fait correctes tout comme la qualité d’impression.
Pour conclure, je dirais donc que ce premier volume de Dorohedoro est une œuvre très intéressante, à ne surtout pas mettre entre toutes les mains tant c’est dérangeant et violent. Elle mérite également de nombreux éclaircissements sur l’histoire et les personnages qui peuvent sembler étranges parfois. Je considère d’ors et déjà cette série comme un OVNI, mais je me ferai un plaisir de lire la suite, car bon sang, ce n’est pas souvent que l’on referme un manga en se disant : « On ne lit pas ça tous les jours… »