DRACULA (BBC / Netflix)

C’est pas mal du tout en fait. La série dévoile assez rapidement sa note d’intention. Il faut dire que le titre même de l’épisode - « Les règles de la bête » - se prête à une lecture méta en sus de l’histoire. L’énumération des règles - qui représentent autant les lois du château imposées à Harker par le comte que celles compilées sur les Vampires par l’opposition - permettent une relecture tantôt brutale ; tantôt judicieuse de l’œuvre de Bram Stocker.
J’apprécie particulièrement le déroulé de l’histoire de Jonathan Harker, frêle avocat, petite proie au centre d’un labyrinthe tortueux, que la série ne manque pourtant pas de présenter comme un héros noble et courageux.

Dans les petits bas qui blessent, on retrouve parfois cette fausse intelligence qu’affectionne Moffat, notamment lorsqu’il s’agit d’expliquer certaines absurdités qui régissent la vie de Dracula (apparemment, ce n’est pas un problème de conserver le soleil, les pieux, et l’invitation à entrer mais il fallait trouver une explication logique aux crucifixs). on retrouve aussi certaines des marottes de l’auteur qui fonctionnent quand même vachement moins bien aujourd’hui (les indices cachés à la face du spectateur, le changement de sexe de certains personnages majeurs pour ajouter une couche de surprise, etc.).

Mais à part ça, Mofatt et Gatiss tirent une adaptation qui parvient aisément à réunir toutes les meilleures facettes du monstre, jusqu’à la version maniérée et « dandy » de Bella Lugosi dans le film de Tod Browning. J’avoue que si Claes Bang ne payait pas de mine jusqu’ici (surtout en passant après quelques piliers comme James Nesbit, Matt Smith, Peter Capaldi ou encore Benedict Cumberbatch dans l’escarcelle de Moffat), le choix de la production fait sens avec sa carrure de boucher, son air de sadique et ses manières faussement… maniérées. On lui demanderait presque d’en faire un peu plus.

Et c’est d’ailleurs sur ce point que la série tire son épingle du jeu, sur l’aspect gentiment horrifique qui éloigne cette adaptation des versions édulcorées qu’on a pu connaitre ces dernières années.

OK, ton avis détaillé/étayé m’a convaincu de tenter le coup…

Ah tiens, hâte de voir ce que ça peut être, ça.
Dans un roman de SF que j’adore et que je cite souvent, « Vision aveugle » de Peter Watts, il y a une explication qui m’avait plu à cette « allergie » étonnante : ce ne sont en fait pas tant les crucifix que les angles droits (!!) que les vampires exécreraient…

On a beaucoup aimé les 2 1ers épisodes puis il y a le 3ème… qui nous a laissé pantois…

Tu parle de toi à la troisième personne maintenant ?

Dans le bon ou le mauvais sens du terme ? Je n’arrive pas à savoir, là. :grin:

Dans le très mauvais sens, en ce qui me concerne. Je comprends l’idée, ça cadre avec les autres travaux des messieurs (Jekyll et Sherlock en tête), ça claque comme twist de fin du second épisode mais, bon sang, que le troisième épisode est ennuyeux.

Je ne comprends pas cette envie de vouloir réinventer la série en cours de route si c’est pour être aussi peu ambitieux. L’humour est un échec sur tous les plans ; les nouveaux personnages inintéressants au possible ; et l’épisode peine à trouver une direction malgré quelques bonnes idées (le téléchargement par le sang par exemple).

C’est globalement tout ce que je pouvais critiquer chez Moffat en fin de parcours sur Doctor Who : aucune structure (introduction/nœud/résolution), plein de moments éparses qui sont censés s’imbriquer au bout du chemin mais de manière bien trop mécanique. Et le pire, c’est que la série renoue avec la dimension romantique du Vampire, à la toute fin, alors que c’est justement ce à quoi cette adaptation tendait à échapper.

Un véritable gâchis. Mais deux premiers chouettes épisodes quand même.

C’est clair que le traitement moderne de Lucy est un ratage. A mes yeux, du moins. Pitêtre une question de génération. Mais elle représente une certaine jeunesse que je trouve pas loin d’être navrante. Bon. Quincy n’est pas mieux traité. Reste Agatha. Cette version d’un autre personnage des plus important de « Dracula », est excellent. Sûrement l’un des meilleurs persos de la série.

Quand au coup de la peur du crucifix, ça vaut ce que ça vaut, mais aux vues de la série, c’est vrai que ça se tient. Il y a une certaine logique.

Mais c’est clair que l’épisode 3 termine mal le bon début qu’était les deux premiers épisodes.

Fred.

C’est ça quand on est marié, je suis devenu une entitée

très mauvais, totu comme Jack!

Complètement.

Forcément, j’avais une attente d’une trilogie après les deux premiers héros revisités. Le premier épisode m’a surpris en bien car c’est dans l’époque et ce principe de huit-clos, que l’on retrouve dans le deuxième épisode plus dans un style Agatha Christie, m’ont beaucoup plu.

Le cliffhanger de l’épisode 2, forcément, a joué dans le bon sens pour moi…pour se perdre dans l’épisode 3 totalement loupé et ennuyeux, en effet.

Et comme toi, la fin du troisième épisode est comme la soupe sur un cheveu. Le cheveu a du mal à flotter.

Dommage, dommage. Limite la saison aurait dû s’arrêter à l’épisode 2, le temps de réfléchir à quoi développer après.

Une suite est programmée?

Ca me parait compliqué vu la fin. A moins qu’ils fassent un autre vampire

J’ai regardé ça hier soir ( sont long les épisodes j’ai pas entendu le réveil ce matin, heureusement que mes patients sont cools j’ai commencé avec une de retard :roll_eyes:).
Les deux premiers épisodes sont très bons. Par contre j’ai pas compris pourquoi ramener le comte à notre époque, c’est dommage. Ça fonctionne que très moyennement, les nouveaux personnages sont insipides. Bref gros ratage sur le dernier. Il y avait mieux à faire en restant dans le passé.

Disons que quand on est patient, on est surpris quand le médecin est à l’heure ! :rofl:
D’où le terme « patient »