DRIVE (Nicolas Winding Refn)

Oui, je pensais aussi à ça quand tu as évoqué une aura surnaturelle
[size=85]Pour l’homme des hautes plaines, vaut mieux le voir en v.o pour gouter à cet aspect du film.
[/size]

Mais c’est une aura que je ne retrouve ni dans le personnage qu’incarne Mifune dans Yojimbo, ni dans ceux qu’Eastwood interprète dans la trilogie des dollars.

Mouaif, je ne suis guère convaincu.
Et ne me parle pas de la scène du tonneau dans Yojimbo ([size=85]vers 1h39mn dans le métrage, oui, oui, je préfère revoir un peu pour être sur de ce que je dis ! ^[1]), ça ne me convaicra guère plus quant à cette aura surnaturelle qui émane des personnages. :wink:


  1. /size ↩︎

Dans Pour une poignée de dollars, il y a la scène où Ramon tire à répétition avec son fusil sur Joe, qui se relève toujours (mais Leone fournit une explication rationnelle).

Autre exemple : le titre original du Bon, la brute et le truand signifie littéralement « Le Bon, le Laid, le Mauvais ». Ainsi, Tuco est un homme (la laideur est une caractéristique « humanisante »), il a un frère, … tandis que Blondin et Sentenza sont des abstractions (le « Bon » et le « Mauvais »), ange et démon se disputant son âme. C’est du moins une des interprétations possibles du film.

Oui, tout à fait d’accord avec cette interprétation, Tuco m’a toujours semblé être le sujet du film, les deux autres personnages tendant plus vers des figures abstraites…

J’aurais pu aussi évoquer l’exemple qui tu cites (avec Ramon tirant sur Joe, qui me semble aller dans le même sens, et c’est un détail finalement que Leone « rationnalise » son propos en montrant la raison de l’« invincibilité » de Joe, l’effet est bien là.

Après, Zombie, je ne pense pas que je te convaincrai, mais je pense que c’est typiquement le genre de film qui peut se livrer à ce type de lecture multi-niveaux, et chacun sera plus ou moins convaincu par ces différentes « couches de sens ».

Tu as tout à fait raison de le rappeler, la VF de « L’Homme des Hautes Plaines » faisait un contresens absolu en rationnalisant la fin du film, très claire pourtant sur ce point en VO…

Comme quoi, faut pas trop rationnaliser quand même !!!

Moi, j’ai bien aimé ce film. :smiley:
Une bonne surprise pour moi. Ca fait un moment que je n’avais plus vu de films de ce genre.

Pour ce qui est du scénario, il n’y a pas besoin d’un truc alambiqué pour faire quelque chose de bien. Ici je trouve que c’est simple et efficace, ça se prend pas la tête et ça s’apprécie.
Ce qui m’a vraiment plu, c’est cette manière de mettre cette histoire en image, cette poésie qui s’en dégage, j’aime beaucoup ce genre de films qui misent beaucoup sur le côté graphique pour nous toucher(comme Pale Cocoon et d’autres). Après, on est réceptif ou pas.

Je l’ai vu deux fois. Après le premier visionnage j’ai eu cette impression de déjà avoir vu ça quelque part.
En écrivant ces quelques lignes je dirais qu’il y a un petit côté « Duel » dans ce film, un côté « A history of violence » et un côté « No Country for Old Men ».

Si je me plante pas, dans chacun de ces films il y a un personnage que je qualifierai de « diabolique/solitaire » qu’on arrive pas à sonder tellement ils sont hors du commun, mystérieux, calmes et dévastateurs =>le mec qui se fait des trophées des automobilistes qu’il a assassiné avec son camion(les plaques d’immatriculations accrochés au camion). On ne sait rien du tout de lui hormis qu’il est humain(et encore suivant l’interprétation pas forcement :laughing: ): Duel. Le tueur à gage qui joue la vie des gens à pile ou face et qui n’a qu’une seule parole: NCFOM. Le gars monsieur tout le monde qui bute les gens avec une déconcertante facilité: AHOV
C’est pas le premier truc qui saute aux yeux mais en regardant les posts du dessus avec « l’homme sans nom » à la Pale Rider ça m’y fait penser. :mrgreen:
Il y a d’autres trucs comme le rythme lent, la violence(la fusillade dans l’hotel très NCFOM :laughing: ), la manière de filmer pour certains plans(je m’y connait pas assez la dedans pour expliquer plus), l’humour noire.
Si vous avez un peu ces films en tête vous verrez là ou je veux en venir, j’éspère :mrgreen:

En le regardant une seconde fois j’ai pu me débarrasser de ce sentiment et vraiment apprécier le film.

Sauf que, dans Duel, l’interprétation du :" Le chauffeur n’existe pas, c’est LE camion qui est le monstre"…est une théorie plaisante si on ampute le film des quelques petits plans où l’on voit le bras du chauffeur sortir par la fenêtre de cabine, incitant David Mann à le dépasser.

En poussant le truc: le chauffeur peu très bien être le diable sous forme humaine et le camion sa monture.
J’y ai un pensé de cette manière à cause du nom du chauffeur de la petite voiture: David Mann =>Man=> humain C’est à cause de ça que j’ai essayé de le voir d’un autre oeil en fait. Ca donne une autre dimension au film.
C’est qu’une théorie dérivée qui peut être branlante sur les bords. Certains points sont tellement flou que ça s’y prête bien une fois qu’on l’a vu un paquet de fois.

En tout cas c’est toujours un plaisir de revoir ce genre de films comme Drive ou Duel ou l’on chope un détail qui nous était passé inaperçu auparavant.

Je veux pas dire de conneries, mais il me semble que le patronyme « Mann » a une double fonction : souligner la nature « virile » du personnage qui se trouve être ironiquement constamment bafouée (cf. sa relation avec sa femme), et d’autre part son statut d’humain face à la machine, évidemment symbolisée par le camion.

Et comme le cinéma de Spielberg est en partie fondé sur le combat de l’homme contre la machine (tout type de machine : la mécanique, la judiciaire, la machine à tuer, etc…).

:smiley: Vous pouvez l’interpréter comme vous voulez et y voir ce que vous voulez. Du plus rationnel au plus déjanté. Ca dépend de quel oeil on regarde ça.

L’œil du mec qui connaît Spielberg par cœur…mais bon, tant que tu prends ton pied face à Duel :wink:

[quote=« Geoffrey Le Magnifique »]

Et comme le cinéma de Spielberg est en partie fondé sur le combat de l’homme contre la machine (tout type de machine : la mécanique, la judiciaire, la machine à tuer, etc…).[/quote]

Oui, enfin dit comme ça, c’est un peu résumer le cinéma américain, quoi. Voire l’imaginaire américain.

Chez Spielberg, ce qui est intéressant, c’est qu’il y a, à un moment donné du film, une identification entre la « victime » et son « bourreau », ce qui se concrétise souvent (mais pas toujours) par un retournement du statut : Mann devient un tueur de la route face au camion, Brody devient une machine à tuer face au requin, Anderton devient un détenu, Schindler devient (-il ?) un nazi, Hanratty se met à penser comme Abagnale…
Et ça, c’est complètement lié au thème du reflet, qui est, comme je le disais à propos du Super 8 d’Abrams, un truc fondateur chez Spielberg. Le reflet, c’est l’autre en face. Mais c’est aussi la vitre, donc la séparation. Cette vitre, elle sépare Mann de son poursuivant, elle sépare Brody du monde extérieur, elle sépare Navorski de la ville au-delà de l’aéroport…
Et du coup, les héros spielbergien sont face à l’altérité, que ce soit le requin, l’extraterrestre, le dinosaure, le robot. En quelque sorte, le monstre (celui « digne d’être montré »). Et face à cet autre, les héros spielbergien gèrent à la fois ce qui les différencie du monstre, et ce qui les en rapproche. C’est pour ça que les monstres les plus animaux (le requin, les raptors…) sont anthropomorphisés, on leur parle…
Et du coup, la monstruosité subit un glissement de sens quand le héros spielbergien se retrouve face à un homme : Schindler face à un chef de camp, le flic face au voleur, l’hôtesse de l’air face au réfugié, l’espion israélien face au politicien sioniste… Et là, l’altérité devient encore plus trouble (voire inquiétante dans certains cas) parce que le héros se reconnaît dans l’autre. Mais ce qu’il voit aussi, c’est que l’autre, en face, est une incarnation de la machine, que ce soit le régime nazi, la police, la raison d’état, la science, voire le rêve… Et c’est en s’émancipant de cette machine que le héros spielbergien se différencie de son double négatif, le tout dans un basculement (le héros devient la machine, puis redevient l’homme…).
Tu rajoutes des vitres, des glaces et des surcadrages…
(Et c’est aussi pour cela que Le Temple Maudit, sans être le plus mauvais des Indy, est le moins évocateur : Indy n’a pas de double en face de lui, alors qu’il a Belloq dans le premier, son père dans le troisième et Irina Spalko dans le quatrième…)

Jim

[quote=« Jim Lainé »]

Et comme le cinéma de Spielberg est en partie fondé sur le combat de l’homme contre la machine (tout type de machine : la mécanique, la judiciaire, la machine à tuer, etc…).

Oui, enfin dit comme ça, c’est un peu résumer le cinéma américain, quoi. Voire l’imaginaire américain.

Chez Spielberg, ce qui est intéressant, c’est qu’il y a, à un moment donné du film, une identification entre la « victime » et son « bourreau », ce qui se concrétise souvent (mais pas toujours) par un retournement du statut : Mann devient un tueur de la route face au camion, Brody devient une machine à tuer face au requin, Anderton devient un détenu, Schindler devient (-il ?) un nazi, Hanratty se met à penser comme Abagnale…
Et ça, c’est complètement lié au thème du reflet, qui est, comme je le disais à propos du Super 8 d’Abrams, un truc fondateur chez Spielberg. Le reflet, c’est l’autre en face. Mais c’est aussi la vitre, donc la séparation. Cette vitre, elle sépare Mann de son poursuivant, elle sépare Brody du monde extérieur, elle sépare Navorski de la ville au-delà de l’aéroport…
Et du coup, les héros spielbergien sont face à l’altérité, que ce soit le requin, l’extraterrestre, le dinosaure, le robot. En quelque sorte, le monstre (celui « digne d’être montré »). Et face à cet autre, les héros spielbergien gèrent à la fois ce qui les différencie du monstre, et ce qui les en rapproche. C’est pour ça que les monstres les plus animaux (le requin, les raptors…) sont anthropomorphisés, on leur parle…
Et du coup, la monstruosité subit un glissement de sens quand le héros spielbergien se retrouve face à un homme : Schindler face à un chef de camp, le flic face au voleur, l’hôtesse de l’air face au réfugié, l’espion israélien face au politicien sioniste… Et là, l’altérité devient encore plus trouble (voire inquiétante dans certains cas) parce que le héros se reconnaît dans l’autre. Mais ce qu’il voit aussi, c’est que l’autre, en face, est une incarnation de la machine, que ce soit le régime nazi, la police, la raison d’état, la science, voire le rêve… Et c’est en s’émancipant de cette machine que le héros spielbergien se différencie de son double négatif, le tout dans un basculement (le héros devient la machine, puis redevient l’homme…).
Tu rajoutes des vitres, des glaces et des surcadrages…
(Et c’est aussi pour cela que Le Temple Maudit, sans être le plus mauvais des Indy, est le moins évocateur : Indy n’a pas de double en face de lui, alors qu’il a Belloq dans le premier, son père dans le troisième et Irina Spalko dans le quatrième…)

Jim[/quote]

Pourtant, Indy devient un double négatif de lui-même dans le Temple Maudit.

[quote=« Jim Lainé »]
(Et c’est aussi pour cela que Le Temple Maudit, sans être le plus mauvais des Indy, est le moins évocateur : Indy n’a pas de double en face de lui, alors qu’il a Belloq dans le premier, son père dans le troisième et Irina Spalko dans le quatrième…)[/quote]

Il n’a pas de double, mais il a un Demi-Lune (blague qui ne marche pas en VO). ~____^

Tori.

[quote=« Tori »]

[quote=« Jim Lainé »]
(Et c’est aussi pour cela que Le Temple Maudit[/quote]

, sans être le plus mauvais des Indy, est le moins évocateur : Indy n’a pas de double en face de lui, alors qu’il a Belloq dans le premier, son père dans le troisième et Irina Spalko dans le quatrième…)
Il n’a pas de double, mais il a un Demi-Lune (blague qui ne marche pas en VO). ~____^

Tori.[/quote]

Non, mais si tu lui dis qu’il a un short-round, il le prendra surement mal…aaaaah le fouet c’était pour compenser en fait ???

[quote=« Tori »]

[quote=« Jim Lainé »]
(Et c’est aussi pour cela que Le Temple Maudit[/quote]

, sans être le plus mauvais des Indy, est le moins évocateur : Indy n’a pas de double en face de lui, alors qu’il a Belloq dans le premier, son père dans le troisième et Irina Spalko dans le quatrième…)
Il n’a pas de double, mais il a un Demi-Lune (blague qui ne marche pas en VO). ~____^

Tori.[/quote]

Demi-lune…

Le temple maudit est mon indy preferé, en grande partie grace (a cause?) de lui.

J’ai finalement vu Drive hier soir…et j’ai beaucoup aimé !

Oui, l’histoire est classique, convenue ont dit certains (et ce n’est pas mon cas), mais c’est quelque chose qui ne m’a jamais gêné, surtout quand ce classicisme est transcendé par une interprétation de qualité et une mise en scène brillante, quand le réalisateur va au-delà de l’hommage formel pour imposer son propre style, et c’est ce que j’ai trouvé dans ce film.

J’ai aimé le fait que le Driver soit une page blanche, qu’il arrive de nulle part tel un fantôme et qu’il reparte de la même façon, dans une scène quasi-surnaturelle où, par la grâce d’un judicieux jeu d’ombre, il ne fait plus qu’un avec sa voiture.
J’ai été touché par cette histoire d’amour, amenée subtilement, avec une véritable économie de mots, par des regards dérobés, des sourires, des moments de gêne…une main qui en touche une autre dans cette voiture qui est un véritable personnage du film. Ce moment dans l’ascenseur, ce baiser pendant lequel le temps s’arrête, c’est l’une des plus belles scènes que j’ai vue ces derniers temps…

Et puis bam…le Driver, rattrapé par les évènements, rattrapé par ses erreurs, montre son autre visage ( « côté obscur » auquel il donne forme en enfilant son masque de cascadeur pour affronter Nino). Le film qui commence doucement va crescendo vers un déchaînement de violence qui ne fait pas dans la dentelle.
C’est glaçant et ça m’a pris aux tripes…

Les acteurs sont tous bons, je n’ai pas trouvé Ryan Gosling particulièrement fade, ce côté presque « effacé » correspond parfaitement au personnage au contraire.
La musique est belle, presque hypnotique, et se met à merveille au service de la narration.

Comme cela a été souligné dans un autre thread, les films de Refn divisent mais au moins ils ne laissent pas indifférent.
En ce qui me concerne, j’avais pris une petite claque avec Pusher, moins avec les autres même si je les avais trouvé bon. J’ai détesté Bronson, qui a torpillé tout son potentiel dans la première demi-heure avant de devenir totalement imbuvable (tout comme son interprète principal). J’ai été fasciné (et parfois ennuyé) par Valhalla Rising.
Et j’ai passé un excellent moment devant Drive.

[quote=« Le Doc »]…]
En ce qui me concerne, j’avais pris une petite claque avec Pusher, moins avec les autres même si je les avais trouvé bon. J’ai détesté Bronson, qui a torpillé tout son potentiel dans la première demi-heure avant de devenir totalement imbuvable (tout comme son interprète principal). J’ai été fasciné (et parfois ennuyé) par Valhalla Rising.
Et j’ai passé un excellent moment devant Drive.[/quote]

Je n’ai pas vu Pusher, j’aime beaucoup Bronson, j’ai été fasciné par Valhalla Rising également, et je me suis endormi (au figuré) en regardant Drive ; et je suis encore mitigé sur Inside Job.

« Inside Job », celui-là je l’ai pas vu, et c’est une carence qu’il va falloir que je comble au plus vite ! En attendant « Only God Forgives ».

Spielberg pour moi c’est arnold et willie : " Faut de tout tu sais, faut de tout pour faire un monde".

La moraline americaine poussée à son paroxysme où l’on découvre fatalement que le grand méchant est aussi un humain qui a ses propres malheurs, digne de compassion.

L’humanité triomphant de l’antagonisme. Ainsi tous ses mechants sont soit des heros qui ont mal tourné soit des caricatures voir les deux.

Donc oui au reflet mais pas celui de la vitre, celui du miroir. Dans spielberg, il n’y a pas d’autre, il n’y a qu’une flopée de moi.

Seul duel semble échapper du peu que je connais de son cinema à cette règle fondamentale qui veut que l’antagonisme soit résorbable dans l’humanité, comme si l’un et l’autre s’opposait.

Fâché parce que mon enregistrement de Team America a foiré (ce que je ne m’explique pas, mais je crois que ce film est maudit pour moi et que son visionnage est de l’ordre de l’irréalisable dorénavant !!!), je me suis rabattu sur Drive ! Et je vois que ça vous a beaucoup fait causer (un peu trop loin par moment pour mon petit intellect) et finalement, celui qui en parle le mieux pour moi est comme souvent Le Doc !

[quote=« Le Doc »]J’ai finalement vu Drive hier soir…et j’ai beaucoup aimé !

Oui, l’histoire est classique, convenue ont dit certains (et ce n’est pas mon cas), mais c’est quelque chose qui ne m’a jamais gêné, surtout quand ce classicisme est transcendé par une interprétation de qualité et une mise en scène brillante, quand le réalisateur va au-delà de l’hommage formel pour imposer son propre style, et c’est ce que j’ai trouvé dans ce film.

J’ai aimé le fait que le Driver soit une page blanche, qu’il arrive de nulle part tel un fantôme et qu’il reparte de la même façon, dans une scène quasi-surnaturelle où, par la grâce d’un judicieux jeu d’ombre, il ne fait plus qu’un avec sa voiture.
J’ai été touché par cette histoire d’amour, amenée subtilement, avec une véritable économie de mots, par des regards dérobés, des sourires, des moments de gêne…une main qui en touche une autre dans cette voiture qui est un véritable personnage du film. Ce moment dans l’ascenseur, ce baiser pendant lequel le temps s’arrête, c’est l’une des plus belles scènes que j’ai vue ces derniers temps…

Et puis bam…le Driver, rattrapé par les évènements, rattrapé par ses erreurs, montre son autre visage ( « côté obscur » auquel il donne forme en enfilant son masque de cascadeur pour affronter Nino). Le film qui commence doucement va crescendo vers un déchaînement de violence qui ne fait pas dans la dentelle.
C’est glaçant et ça m’a pris aux tripes…

Les acteurs sont tous bons, je n’ai pas trouvé Ryan Gosling particulièrement fade, ce côté presque « effacé » correspond parfaitement au personnage au contraire.
La musique est belle, presque hypnotique, et se met à merveille au service de la narration.
[/quote]

Alors, je ne sais pas si j’ai autant aimé que toi (parce que ej en vais pas le mettre non plus dans mon top 10), mais les scènes et les caractéristiques que tu cites me parlent et c’est aussi pour tout ça que je l’ai aimé ! Je ne connaissais pas Refn (à vos souhaits), mais j’ai bien aimé sa manière de filmer (y a aussi pas mal de scène de « reflets » et ce, dès le début. Alors un lien avec Spielberg ou simple hasard, je laisse les spécialistes en parler s’ils le souhaitent), de jouer avec le temps dans sa narration !
Et puis le jeu des acteurs, ouais, c’était plutôt pas mal !