DU SANG SUR LES MAINS (Matt Kindt)

ça sort le 18 janvier 2018 chez Monsieur Toussaint Louverture.

Du sang sur les mains

Présentation de l’éditeur

À Diablerouge, à la frontière avec le Canada, dans les années 1960, le célèbre Inspecteur Gould se trouve confronté à une vague de criminels singuliers sévissant dans sa ville : une voleuse de chaises proustiennes, un pickpocket amnésique, un don juan aux mille visages… Saura-t-il résoudre toutes ces affaires ? Décèlera-t-il les liens entre elles ? Comprendra-t-il que, dans l’ombre, un être diabolique arme patiemment un piège destiné à l’anéantir, lui et ses idéaux ?

Matt Kindt, auteur des magnifiques Super Spy et L’histoire secrète du géant, porte un regard lucide et plein d’empathie sur des criminels qui, à travers leurs méfaits, cherchent davantage un sens à la vie qu’à s’enrichir. Roman graphique machiavélique et irrésistible jeu de piste livrant une réflexion sur l’art et la morale, Du sang sur les mains doit autant à Usual Suspects et Memento qu’à Sherlock.

« Du sang sur les mains est un polar magistralement pensé, chacune de ses intrigues fusionnant en un instant de narration où tout est lié. » – Los Angeles Times

« Matt Kindt repousse toujours plus loin ses limites et celles du comics. C’est un explorateur solitaire dans une jungle tachée d’encre et Du sang sur les mains est sans doute son oeuvre la plus envoûtante et stimulante à ce jour. » – Jeff Lemire

Biographie de l’auteur

Matt Kindt (né en 1973) écrit des bandes dessinées depuis toujours. Petit génie du storytelling, scénariste prolifique ancré dans la pop-culture, il a publié de nombreux romans graphiques très remarqués, dont MIND MGMT, une exceptionnelle série sur des agents secrets dotés de super-pouvoirs acclamée par la critique et les lecteurs (à paraître chez Monsieur Toussaint Louverture).

Se réclamant écrivain avant tout, Matt Kindt est aussi un dessinateur confirmé dont le trait minimaliste, les aquarelles et les vrais-faux collages sont immédiatement reconnaissables. C’est un artiste cosmopolite, le parfait croisement entre un imaginaire américain et le style européen.

Entre récits d’espionnage revus et corrigés, polar existentiel et hommage, cet auteur aussi exigeant qu’ambitieux bâtit livre après livre une oeuvre unique, ludique, inventive et terriblement moderne.

« Je passe parfois des années à créer quelque chose que vous pouvez lire en un week-end, et je veux être sûr que même si vous pouvez l’avaler d’une traite, vous n’en tirerez pas tout. Vous devrez passer un peu plus de temps avec. Et c’est amusant… enfin… j’espère. » – Matt Kindt

Album: 272 pages
Editeur : MONSIEUR TOUSSAINT LOUVERTURE EDITIONS (18 janvier 2018)

Tu es minimaliste dans l’ouverture de sujet, toi…^^

Merci pour les infos !

Parce que je n’arrive pas à comprendre comment se fait la présentation des sujets. Et quand j’ai cliqué sur « créer un sujet », un monde inconnu et étrange s’est ouvert à moi !

J’ai donc lu cet album, ce qui me permets de découvrir le travail de Kindt en mode « indé ».
Bon, c’est pas mal. La construction (des portraits de criminels, souvent des voleurs, ponctués par un interrogatoire dont on ne voit rien mais dont on peut lire les échanges) y est pour beaucoup. Les jeux formels de l’auteur (entre BD normale, faux strips, coupures de journaux) permettent une lecture à plusieurs niveaux.
Les références (rien que le nom du policier, par exemple) sont discrètes, de sorte que l’hommage ne soit pas mis en avant au point de tout écraser.
Les différents protagonistes font partie d’une vaste trame et se croisent au détour d’une case ou d’une mention dans une bulle. On finit par rapidement identifier l’ennemi du policier, et leur duel final m’a un peu fait penser à Incassable, en ce sens que le méchant voit dans le gentil une incarnation de valeurs qu’il réfute.
C’est pas mal : il y a quelque chose qui me manque, je ne sais pas quoi. Peut-être est-ce dû à la sensation que les personnages sont construits dans la seule optique de servir l’intrigue (pas d’exister en tant que tels). C’est très frappant en ce qui concerne le policier, mais il est logique qu’il paraisse plus terne en comparaison des différents criminels dont le portrait se doit d’être plus exotique.
Dans une citation de Kindt proposée dans l’album, ce dernier dit qu’il aime laisser des éléments que le lecteur puisse redécouvrir à la relecture. Je crois qu’effectivement cette dimension est présente : je me suis pris à relire un passage précédent afin de vérifier une information, donc je crois qu’une seconde lecture pourra enrichir la perception de l’album.

Jim