ELRIC t.1-3 (Chris Roberson / Francesco Biagini, d'après Michael Moorcock)

Je prendrai, car les previews donnaient vraiment envie, mais j’espère surtout que ça permettra aux autres séries de s’imposer. J’ai pas l’Elric de RUSSEL, et Soleil n’a jamais publié la suite de celui de SIMMONSON (comme toujours avec Soleil en même temps…).

Je veux bien essayer aussi. C’est quelque chose que je ne connais pas, ni en bouquin, ni en BD.

Aaaah, les bouquins sont terribles, et pourtant, Dieu sait que l’heroïc fantasy (ou Sword and Sorcey, bref vous m’avez compris) n’est pas mon genre de prédilection…

Bon ben au temps pour moi, qui m’imaginais une sorte de présentation globale de l’univers. Là en gros je me retrouve au milieu d’un truc qui a déjà commencé, avec plein de personnages dont je ne connais rien et dont rien ne me sera expliqué. Ca et les dessins sans âme de Biagini, c’est un gros flop pour moi.

Rien qu’à la description j’aurais pu te dire que tu comprendrais rien. Elric n’est pas tout seul, vu qu’il y a ces autres incarnation d’univers parallèle, thème abordé, mais bien plus tard par Moorcock et même pas dans la saga Elric je crois.

Oui, d’après le peu de rédactionnel qui débute l’ouvrage, ce sont en effet des sagas annexes.
J’ai bien aimé le « postface par Neil Gaiman » aussi, le bon gros foutage de gueule. D’habitude la pré/post face, c’est pour faire de la pub au bouquin. Ben là non, Gaiman parle des romans de Moorcock eux-mêmes, absolument pas de l’adaptation.

Ce n’est pas tout à fait ça : Corum et Hawkmoon sont les héros de leurs propres cycles, indépendants de celui d’Elric, mais ils apparaissent aussi dans les aventures d"Elric (troisième volet de la saga). Des sortes de crossovers, quoi, mais qui naissent dans le cycle d’Elric.
Mais il est exact que Moorcock met en place un multivers, et chaque univers le composant possède une incarnation du Champion Eternel. Elric, Corum et Hawkmoon (et même Jerry Cornélius, évoluant pourtant dans un genre totalement différent de l’Heroic Fantasy) sont divers avatars du Champion Eternel.

Oui ça je le sais, je me rappelais simplement plus si dans Elric ils apparaissent (n’ayant que la première partie du cycle). Dans le cycle de Corum c’est le cas par exemple.

La critique par Jeje-99 est disponible sur le site!

Lire la critique sur Comics Sanctuary

A noter que le personnage sera vraiment à l’honneur cette année car Glenat annonce pour le mois de mai la sortie de tome 1 de l’adaptation BD des romans d’Elric

facebook.com/ElriclaBD

j’ai eu la chance de voir quelques planches, et c’est de l’hyper-tuerie.

j’attends de pied ferme.

Tu parles de l’adaptation chez Glénat ou de Lost machin là?
Parce que la série US est vraiment pas terrible…

des pages pour Glénat. j’ai vu quelques trucs de toute beauté, avec un magnifique design des décors et des personnages.

J’ai, moi aussi, eu l’occasion de voir quelques planches du futur volume chez Glénat, et je ne peux que confirmer ce que tu dis.

Tori.

Pour ma part j’ai trouvé ça pas si mal, mais je trouve juste que le titre de la maxi est un peu trompeur, puisqu’on est loin de se concentrer uniquement sur Elric. Mais pour le reste, je trouve que ROBERSON se place bien dans la veine de MOORCOCK et utilise pas mal son univers. Restent les dessins, un peu figés, mais on a quand même des designs sympa pour les créatures chaotiques, et c’est plaisant de se replonger dans cet univers (et j’avoue avoir apprécié le nouveau représentant de la dynastie Beck). Ca donne quand même vraiment envie de découvrir un jour le Michael Moorcock’s Multiverse que je n’ai jamais eu la chance de découvrir (je me souviens à l’époque d’un court article sur le sujet dans les pages d’un mag de Panini).

Après, ça n’a rien à voir avec les planches du Elric de chez Glénat, qui sont vraiment sublimes. Le studio Elyum fait vraiment un super travail dessus, et j’espère que le scénario sera à la hauteur. L’approche graphique a l’air quand même très différente de celle de SIMMONSON sur le* Making of a Sorcerer*.

http://img33.imageshack.us/img33/2130/n51r.jpg

J’ai bien aimé le premier tome pour ma part, en attendant de lire les deux suivants, très vite.
Ceci étant dit, je comprends tout à fait la remarque d’Antekrist en page précédente : c’est pas très « beginner-friendly » ce truc. Sans avoir lu tous les romans de l’hyper-cycle de Moorcock, j’en connais quand même quelques pans (le cycle d’Elric restant le plus fort à mes yeux…), et je me demande bien comment on ne peut pas se sentir perdu en débarquant sur ce titre. Et ce ne sont certainement pas les maigres infos du rédactionnel qui aident à s’y retrouver, il me semble : faire l’impasse sur l’explication des symboles de la Loi et du Chaos par exemple (la flèche et l’étoile à huit branches), par exemple, ça ne me semble pas très judicieux, pour capter les renvois d’un univers à l’autre.

Sinon, quand on connaît un peu, ça me semble vraiment pas mal.
C’est pas le titre du siècle, mais c’est bien foutu, rythmé, inventif, assez fidèle à l’esprit des romans de Moorcock, et « larger than life » comme cet univers (multivers) l’exige. Certes les dessins de Biagini sont un peu raides, mais il fait quand même le job.
D’autre part, je n’ai pas du tout été gêné par le fait qu’Elric ne soit qu’un perso parmi d’autres (dont une création si je ne m’abuse, Eric Beck), car c’est quand même un ressort présent dans les romans, comme signalé là aussi en page précédente, par exemple dans « Le Navigateur sur les Mers du Destin », issu du cycle d’Elric…

La postface de Gaiman n’est effectivement pas centrée sur le titre en lui-même mais plutôt sur le perso des romans et Moorcock lui-même, mais elle a le mérite de rappeler à quel point Moorcock fut un auteur influent pour une génération de créateurs, et notamment dans les comics : Gaiman lui-même qui consacra une nouvelle (dans "Miroirs et Fumées) à son adoration de Moorcock (relatant l’étrange rumeur qui le fit passer pour mort, alors que Moorcock est bel et bien vivant…), bien sûr, mais aussi Moore (un ami proche), Starlin (qui fit d’Adam Warlock une sorte d’Elric de Marvel, le parallèle est étonnant), et l’innombrable palanquée d’auteurs ayant « repris » le perso de Jerry Cornélius (Morrison, Fraction, Talbot…).

Je reviendrai en dire un mot après lecture du dernier tome, en espérant que le titre tienne les modestes promesses des premiers épisodes…

Tant que j’y suis : quelqu’un a lu « Michael Moorcock’s Multiverse », chez DC ?

Qui vous savez :

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