ELRIC t.1-5 (Julien Blondel, Jean-Luc Cano / Didier Poli, Robin Recht, Julien Telo, Valentin Sécher)

Discutez de Elric

La critique de Elric T.1 (simple - Glénat) par ginevra est disponible sur le site!

Lire la critique sur BD Sanctuary

La critique de Elric T.2 (simple - Glénat BD) par ginevra est disponible sur le site!

Lire la critique sur BD Sanctuary

Michael Moorcock fait partie de ces auteurs dont mes rapports avec leurs œuvres à quelques exceptions près, n’ont jamais été concluants.
Sauf disais-je, à quelques exceptions prés et Elric fait partie de ces exceptions, justement.
J’ai saisi l’occasion de lire le premier tome édité par Glénat d’une série qui se propose de « coller » au texte de Moorcock le plus fidèlement possible, et qui est réalisée par une brochette de talents hexagonaux ; et je dois dire que j’ai été enchanté de ma lecture.

Les auteurs ont donné une ampleur aux personnages et à leur environnement, ainsi qu’aux péripéties assez sidérante.

L’un des aspects non négligeable de mon intérêt réside aussi dans le fait que j’ai lu les aventures romanesques d’Elric il y a déjà pas mal de temps, et je dois bien avouer que j’en ai oublié la totalité.
Cet album a donc le parfum de la découverte, et je ne regrette pas d’avoir assez impulsivement emprunté cette BD à la médiathèque. Oui parfois je perd la tête, alouette !

D’autant que dans cette édition il y a un cahier graphique qui explique qui fait quoi et comment il le fait, et pour ma part je suis assez friand de ces « bonus » explicatifs.

Or donc, pour ceux qui aiment la fantasy testostéronée pleine de vicieux, de fourbes et de guerriers sanguinaires, sans oublier des dieux aux visées obscures, Elric est pour vous.

Pour ceux qui aiment les BD captivantes et distrayantes, Elric est aussi pour vous. :wink:

Artemus dada, je suppose qu’un grand connaisseur comme toi a lu des versions comics d’Elric. Si oui, en as-tu une à me recommander?

J’aime beaucoup le côté sombre, baroque de cette version BD.
Et je ne l’ai pas retrouvé dans « la cité des rêves » de P. Craig Russell.

Je ne suis pas sûre que le terme « testostéronée » ne s’applique vraiment au diaphane et fragile albinos…

j’allais dire spontanément celle de P. Craif Russell mais tu l’a déjà lue, visiblement.

Tu as raison, c’est une version très différente ici.

La testostérone n’a pas qu’une action sur la morphologie tu sais :wink: , et je parlais de l’histoire et pas seulement du personnage, qui par ailleurs n’est pas ici (ni dans les romans)selon moi, fragile.

Je maintiens que ce premier tome est sévèrement testostéroné. :wink: :slight_smile:

Pour en revenir aux BD d’Elric, je n’en ai pas lues tant que ça, mais je peux te proposer celle de Simonson (qui a connu une version francophone, je ne sais pas si tu lis l’anglais) qui n’est pas aussi « baroque » que celle-ci, mais qui est pas mal du tout :

:wink:

La très bonne impression que m’a laissé le premier tome se confirme avec le deuxième ; une histoire captivante et un adaptation en bande dessinée tout simplement magnifique.

Et ce n’est pas Alan Moore (traduction d’Anne Capuron) qui dans son avant-propos va me faire mentir :

Deux albums qui m’ont donné envie de me replonger dans les aventures d’Elric et de Stormbringer écrites par Moorcock.

Comme je l’ai avoué ailleurs, je ne me trouve pas assez bonne anglophone pour les VO.
Et, en plus, j’ai aussi la version de Simonson que j’avais un peu égaré dans ma bibliothèque :wink: Version intéressante mais moins baroque que les 2 autres évoquées.

maintenant, nous n’avons plus qu’à attendre le 3e album pour confirmer notre intérêt… et notre passion pour cette version BD.

Relecture du célèbre personnage de Moorcock.

Jim

… que je préfère même (je crois que l’avais mentionné dans le topic sur les récentes BD Conan) à l’original.

Bon, faut dire que je ne suis pas méga-fan de l’original, aussi.

Tu étais laconique mais clair :

Moi, j’aime bien Elric, mais j’ai mis des années à apprécier. Des années qui m’ont permis de découvrir d’autres pans de l’œuvre de Moorcock, de mieux comprendre son personnage de « guerrier éternel », et de saisir aussi sa volonté de casser les codes de la fantasy de l’époque.

Jim

Moi j’aime tout Elric que ce soit les romans, les bds et les JDR.

Eheh.

Si tu as des arguments à développer en faveur de tout ça, je les lirai sans nul doute avec intérêt.

Pour situer (au cas où j’aurais raté une révélation ou une évolution radicale, sait-on jamais), je précise que je n’ai lu du cycle original que les deux premiers romans, Elric des dragons et La Forteresse de la perle.

En l’état, mon problème fondamental avec Elric, je pense, tient en bonne partie à ce qu’on me l’a « vendu » comme une œuvre et un personnage fondateurs de la dark fantasy et faisant toujours référence en la matière. Or… non ? Dès qu’on gratte derrière les déclarations un peu pompeuses, l’albinos de Moorcock est quand même bien gentillet. C’est sûr que si l’on a qu’Aragorn en tête, il fait contraste. Mais aujourd’hui, même les Stark dans Game of Thrones le boufferaient tout cru. Et ce n’est pas qu’une question d’évolution du genre : je pense aussi que l’image du statut « fondateur » tient aussi à ce que ça a été publié a une époque où l’on avait à peu près complètement oublié Howard, qui, trente ans plus tôt, allait quand même bien plus loin dans le côté dark de la dark fantasy. Avec par ailleurs un talent d’écriture, notamment pour ce qui est de susciter des atmosphères, que je trouve bien supérieur à Moorcock, dont, pour tout arranger, je ne trouve pas le style fabuleux. (Après, j’ai lu Moorcock en VF, je n’exclue pas qu’il y ait des problèmes de traduction dans cette impression de platitude.)

Les auteurs de la BD produisent quelque chose qui correspond en fait bien plus à ce que je m’attendais initialement à trouver dans les livres, considérant leur aura, et ils le font dans un style graphique somptueux qui non seulement domine ce qu’on trouve dans le champ, pléthorique mais très souvent décevant, des BD franco-belges de fantasy, mais ne me fait pas regretter le style d’écriture de Moorcock.

Oh je ne m’y connais pas assez en fantasy (voire en littérature « de l’imaginaire » en général) pour développer un argumentaire bien poussé, ni peut-être convaincant. Je sais seulement que Moorcock a conçu son héros comme une réaction face aux archétypes (ou clichés) de la fantasy, Conan en tête. Que celui-ci soit un peu oublié à l’époque, je n’en suis pas sûr. Je miserais plutôt sur l’éloignement géographique et l’existence de deux marchés : Conan est un personnage de pulps né en Amérique, Elric est un personnage de revue (en l’occurrence Science Fantasy) né en Angleterre. À plusieurs décennies d’écart. Il est possible (et encore, je ne me hasarderai pas à l’affirmer) que Conan ait eu à l’époque moins d’aura en Angleterre (c’est sans doute la vision du barbare-type qui l’emportait, plus qu’autre chose, mais va savoir…).
Son Elric est somme toute, en tout cas de premier abord, un personnage correspondant plus à la description d’un méchant de fantasy que d’un « gentil ». Il est mince, raffiné, albinos, décadent. Sans m’être réellement penché sur la question, je vois bien Moorcock pondre un personnage qui soit à rebrousse-poil de tout ce que l’imagerie de l’époque pouvait véhiculer. Il me semble même avoir lu que l’auteur détestait la fantasy qu’il trouvait, et voulait lui « faire un sort ».

Qui plus est, le « champion éternel » de Moorcock (et pas « guerrier éternel » comme je l’ai écrit plus haut), c’est un truc intéressant : grosso modo, Moorcock a bâti un « multivers » dans sa production littéraire, dans lequel ses héros sont autant de reflets les uns des autres : en gros, Elric, Hawkmoon, Erekosé, Jerry Cornelius et quelques autres (je me demande si Oswald Bastable, le héros du Seigneur des airs et de ses suites, n’en fait pas partie) sont des versions alternatives d’un même modèle. De sorte qu’il peut arriver qu’ils vivent des aventures comparables, des péripéties qui se répondent. On retrouve d’une saga à l’autre des motifs (le rapport à la sœur, le deuil, le compagnon, l’arme maudite) qui caractérisent ces héros, mais en même temps posent la question de leur pertinence. En gros, en changeant le décor mais en faisant vivre des choses semblables, il interroge la force et la vitalité des clichés, et du genre par extension. Il étudie les structures et les limites du récit, en quelque sorte.
Bon, si en plus tu rajoutes le fait que les différents champions éternels sont des garants, volontaires ou réticents, de l’ordre et de la balance cosmique, tu comprendra que Moorcock est l’une des influences fortes de Jim Starlin : et comme je suis un fan de Starlin, je me suis intéressé à Moorcock dès le collège (mais à l’époque, je ne comprenais rien, ou mal).

En fait, je crois que l’erreur que j’ai commise est d’avoir écouté à la lettre les conseils des potes qui me montraient des « trucs à lire » à l’époque, et que j’ai commencé par Elric. C’est rude, c’est un peu désarçonnant, l’aspect décadent du personnage peut être rebutant pour un gamin… J’aurais dû commencer par d’autres choses, mais bon, quand on ne sait pas et qu’on a un guide, on suit le chemin.
Moorcock, c’est un auteur qui a été en rupture, notamment par rapport à une génération de créateurs précédents (en termes de clichés, de thèmes, de structure, d’ambition). Cette ambition, il l’a montrée quand il a occupé le poste de rédacteur en chef de New Worlds dans la seconde moitié des années 1960, et qu’il a publié des gens comme Brunner ou Spinrad. Il a été au centre d’une nouvelle science-fiction qui fonctionnait un peu en mode rejet. Une bande de « jeunes turcs », là encore. Elric à sa manière participe de tout cela.

C’est autant de trucs qui m’ont permis de relire des nouvelles d’Elric de longues années après mes premiers contacts. En ayant croisé les adaptations de Russell ou Mignola, lu d’autres cycles, remarqué d’autres héros, j’ai saisi un peu mieux l’importance du personnage et de l’auteur. Je ne dis pas que j’ai raison, que c’est parole d’évangile, loin de là, mais il est clair que l’importance d’Elric n’est pas usurpée : il y a un avant et un après.

Jim

Pour moi, Elric n’est ni bon, ni mauvais. Il est le jouet d’Arioch et son épée est pire que des entraves d’esclave.
J’ai envie de le comparer à beaucoup de « héros » de Dick qui sont totalement ou partiellement dépassé par les évènements auxquels ils participent.

Jim, je t’avoue n’avoir lu les Elric qu’à 50 ans passés et je ne recommanderai pas ce cycle à quelqu’un de trop jeune.

ginevra

En fait, une bonne partie de ma culture SF et fantastique, je la dois à un petit groupe de potes entre, disons, la quatrième et la seconde. Et en seconde, ceux qui me conseillaient étaient aussi des rôlistes. Je ne sais pas si ça avait un lien vraiment pertinent, mais je me souviens qu’ils aimaient me conseiller des grands cycles. Du coup, ils étaient en mode « il faut lire ça et ça et ça… », mais avec la perception de ceux qui connaissent déjà, qui maîtrisent déjà le sujet. Et moi, je me suis retrouvé, autour de de quinze ou seize ans, à lire des rasades entières de trucs qui parfois me passaient au-dessus de la tête. Elric, je crois, en fait partie. Comme tu le dis, je pense l’avoir lu trop tôt. Trop copieux d’un coup, et trop… euh… en rupture d’un coup. Je ne comprenais d’ailleurs pas son importance, parce que je ne saisissais pas encore bien de quelle manière ce cycle (et Moorcock en général) tranchait avec le reste. Bon, après, je ne le regrette pas. Ces années-là, des gens me montraient du doigt des directions très intéressantes. Mais pour certains trucs, je n’ai compris l’impact que ça pouvait avoir que bien plus tard (alors que Vance ou Simak, j’avais compris bien plus tôt).

jim

Ma culture SF a commencé à 12 ans avec les livres que mon père achetait dont la série blanche (les hors séries) du Fleuve Noir. Du coup, j’ai eu droit à du space opéra et aussi de la SF jeunesse avec les Bruss comme L’étrange planète Orga ou Le trappeur galactique. Puis il y a eu les Barjavel que je n’ai sans doute pas bien compris à l’époque. Puis il y a eu le choc de 2001, l’odyssée de l’espace que j’ai vu à sa sortie en France à 13 ans.

En tant que fille, mes copains n’ont jamais voulu me faire jouer à des jeux de rôles… pourtant j’aurais bien aimé, mais cela ne se faisait pas!!

Désolée pour la digression.
ginevra

N’en dis pas plus, malheureux : je vois le problème ! … Je suis à peu près complètement hermétique à Starlin. icon_mrgreen

Je ne me prétends pas expert en la matière non plus ! Dans le doute j’ai vérifié quelques dates et c’est effectivement un peu plus compliqué que ce que je pensais :

  • Elric fait sa première apparition dans la revue Science Fantasy dans une série de nouvelles étagées entre 1961 et 67 (recueillies ensuite dans les volumes Elric le nécromancien, L’Épée noire et Stormbringer) avant d’être repris au format « roman » au début des années 70.

  • Le Seigneur des Anneaux de Tolkien paraît initialement en 1954-55, mais c’est surtout sa réédition au format poche aux USA (chez Ace Books puis Ballantine) à partir de 65 qui en fait un phénomène de société au-delà des frontières grand-bretonnes.

  • La première réédition de Conan, par Howard et ses soi disant « collaborateurs posthumes » mêlés, depuis l’époque des pulps, se fait dans un premier temps au cours des années 50 également, en « harcover », chez Gnome Press, mais on considère que c’est la réédition, là encore en poche, chez Lancer Books (avec les couvertures de Frazzetta), à partir de 66, qui introduit Conan dans la culture populaire : comme l’édition poche de Tolkien au même moment, celle-ci connaît un succès phénoménal.

Quand le personnage est conçu, je me permets donc de supposer que c’est probablement bien avant tout Tolkien qui sert de référence contre laquelle Moorcock s’inscrit, comme je le disais initialement. Mais par la suite quand Moorcock reprend et amplifie son travail sur le personnage, Le Seigneur des Anneaux et Conan peuvent tous les deux servir de références / contre-modèles, en ce qu’ils définissent de toute façon à eux deux « la fantasy » pour les lecteurs (et jeunes auteurs) de l’époque. Fût-ce, pour Conan, dans une version largement charcutée et dévoyée, mais soit : pour la question qui nous occupe, même en faisant la part des tripatouillages de Sprague de Camp et Carter, l’idée d’un Conan « raffiné » et « décadent » serait difficilement défendable.

– Seulement, je me permets quand même la digression, Conan ne représente qu’une partie de la création howardienne en matière de fantasy (et la fantasy ne représente qu’une partie de la création howardienne tout court, mais c’est un autre sujet). Par exemple, Kull, que Fritz Leiber rapprochait de Macbeth, est aussi/déjà le monarque mélancolique d’une civilisation décadente ; c’est un ambitieux déçu : parti de moins que rien, il a dédié sa vie à conquérir le trône par la force de sa volonté et des armes… et cette ambition réalisée, parvenu au faîte de ce qu’il pouvait désirer, il s’abîme, de nouvelle en nouvelle, dans un mélange de spéculations métaphysiques et de plus terrestre paranoïa. –

Mais là n’est même pas vraiment mon problème avec Elric. Au fond, si ce n’était qu’une question de qui a fait quoi en premier (et d’ailleurs je ne nie pas que par certains aspects Elric était novateur), mais que j’aie été pleinement convaincu par ce que fait Moorcock, je n’en ferais pas un fromage.

Non, ce qui me gêne vraiment – encore une fois : dans ce que j’en ai lu --, c’est un problème qu’on pourrait résumer, par l’inversion d’une formule célèbre chez nos voisins anglophones, en : « tell, don’t show (at all) » . Pour faire le parallèle avec les colonnes « comics » du site, c’est la même chose dont je me plaignais récemment à propos de X-Men: Red, un peu moins récemment à propos de Supergirl: Being Super, ou encore à propos de la série Netflix Daredevil : quand un auteur essaie de me forcer à penser quelque chose d’un perso, ou d’une situation, ou d’un univers (etc.), et que rien de ce qu’il me montre ne cadre avec ce qu’il me dit, avec insistance, que je dois ressentir.

Ouuuuh, comprenez bien qu’Elric est trèès sombre et trèès torturé et nihiliste et décadent – bah moi je demande pas mieux mais montrez-le moi faire autre chose qu’aider la veille dame à traverser la rue, jouer avec le chien et essayer de passer des réformes mais il peut pas parce que la CGT est pas gentille avec lui. :face_with_raised_eyebrow:

(Oui, je caricature, mais dans les grandes lignes c’est l’impression ressentie.)

Et vraiment, j’aimerais bien aimer Elric. Non seulement, encore une fois, j’aime bien la BD dont il est question ici (même si l’une des choses que j’aime bien, c’est qu’en allant puiser un surcroît d’inspiration du côté d’Hellraiser elle remet justement ce qu’elle nous montre à la hauteur des déclarations d’intention…), mais presque chaque fois que je vois des fans en parler je me dis que ça a l’air vraiment plein de choses super dans les volumes que je n’ai pas lus. Et puis je me souviens de ma lecture des deux romans, et de mes autres tentatives de lectures de Moorcock sur d’autres titres qui présentaient des concepts qui me branchaient bien aussi (Les Danseurs de la fin des temps notamment), et je soupire, et je passe à autre chose.

Quand après un message déjà trop long il y en a un autre car y avait plus de place pour le surplus de digressions :

Non mais s’ils tiraient les titres qu’ils te conseillaient au d20, aussi…! :sweat_smile:

Tiens, c’est marrant (enfin, on se comprend…), parce qu’une bonne part de mes copains rôlistes sont des copines.

Je savais bien que tu n’avais pas que des qualités.

Après, Moorcock a également marqué un gars comme Grand Morrison. Son Jerry Cornelius se retrouve dans plusieurs personnages de dandy décadent créés par le scénariste, et transparaît notamment dans ses Invisibles. Je pense que l’impact de Moorcock (et de son écurie promue dans les pages de New Worlds) sur toute une génération de bédéastes anglosaxons est bien plus colossale qu’on ne peut l’imaginer.

Je pense aussi. Tes indications historiques semblent aller dans ce sens. Après, j’ai pas vérifié plus loin. Et comme tu le dis, qu’importe.

Le souvenir que j’avais de ma première tentative d’approche, c’est que je trouvais Elric geignard. Cette espèce d’anémique fin de siècle qui se morfond, ça m’enquiquinait. Bon, là encore, c’est une exagération de ma part, mais même si j’ai lu plein de choses depuis, j’ai encore cette image en tête, qui vient un peu ternir ma redécouverte.

Bon, moi, concernant Moorcock, j’aurais tendance à conseiller des trucs comme La Défonce Glogauer (que Nikolavitch m’a fait découvrir), Voici l’homme (qui réussit le doublé de réinventer le voyage dans le temps et de causer du Christ) ou encore Le Chien de guerre (et ce personnage de soldat fatigué qu’est Von Bek). Et peut-être pas passer par les grands cycles.

Jim