Paul Pope, j’ai jamais pu.
Je sais pas pourquoi, impossible de t’expliquer, mais ça me fait pleurer les yeux.
Colin Wilson, c’est un excellent dessinateur aussi. Plus rare et plus éparpillé qu’Immonen (un peu de bd américaine, anglaise, française…). J’aime beaucoup.
Quant à Kordey, ouais, je suis fan, mais je ne l’ai pas mis dans la liste parce que ça fait des années qu’il ne fait plus de comics.
[quote=« soyouz »]
Tiens, Capullo, tu le ranges dans quoi ?[/quote]
Ouais, Capullo, j’y ai pensé après avoir posté. C’est un grand dessinateur aussi, il est assez impressionnant : décors, perspectives, anatomie, capacité à glisser du caricatural dans le réalisme…
Bon, après, je crois que Capullo gagnerait à avoir un autre encreur que Miki, qui rajoute un peu trop de zigouigouis minutieux partout. Bon, j’y connais rien en encreurs modernes, qui sont tous un peu insipides et lisses et interchangeables (Miki, au moins, il a une personnalité), mais je serais curieux de voir Capullo bosser avec un Paul Neary, ou un Dan Green.
Mais ouais, Capullo, je l’avais oublié.
(Bon, après, j’aurais aussi pu citer Asrar ou Kirk, qui sont très forts.)
Immonen a un dessin super juste. Académiquement parlant, y a rien à redire, c’est techniquement sans doute le meilleur dessinateur chez Marvel actuellement (et Samnee juste derrière, dans un style « Alex Toth d’énième génération »). En sus de tout cela, c’est un dessinateur qui a commencé dans la mouvance d’un Adam Hughes, en travaillant sur un réalisme rond, charnu, séduisant, avec des cernés plus épais, tout ça. Il a ensuite exploré une approche un peu plus cassante, avec plus d’ombres, et surtout des techniques différentes (l’insertion de gris, le mélange de crayonnés et d’encrage, comme dans Superman: End of the Century). Et l’électrochoc, c’est sa prestation sur NextWave, où il développe un style cartoony anguleux aux antipodes des rondeurs qu’il mettait sur la Légion ou Superman.
Et son style d’aujourd’hui se nourrit de ces deux extrêmes. Il y a un équilibre entre les rondeurs et les angles, aujourd’hui, qui est assez incroyable. Et qui le rend incomparable. Et inimitable. Kirk travaille dans sa lignée, mais il est loin du compte : il fait de l’Immonen d’il y a quinze ans.
Personnellement, Immonen, pour moi, c’est la grande classe. Une narration super limpide, des compositions puissantes, un sens du mouvement et du dynamisme insurmontable (ses Captain America avec Remender sont d’une puissance étourdissante), avec un flair épatant de la perspective. En matière de gros décors, je vois que Murphy pour faire plus fort, régulièrement.
Dans la catégorie « mainstream plein la gueule tous les mois », Immonen, ouais, c’est le podium !
Jim