ERIK LE VIKING (Terry Jones)

Le pitch :

Après avoir tué une femme dont il venait de tomber amoureux lors d’un pillage, Erik le Viking se rend compte de l’absurdité de la vie de viking. Il décide alors de mettre un terme à l’âge la hache et du glaive pour arrêter pillages et viols. Mais pour cela il doit prendre la mer et se rendre de l’autre côté du Monde pour gagner Asgard, la demeure des afin qu’ils mettent fin à l’obscurité et à la terreur.
Accompagné de valeureux guerriers de son village, il prend donc la mer. Mes de nombreux dangers les guettent…

Mon Avis :

Ah Erik le Viking, c’est un peu ma madeleine de Proust ! Mes parents me foutaient devant et ils avaient l’assurance d’une heure trente de tranquillité !

Alors le regarder 15 ans plus tard m’a fait un petit pincement au cœur : est ce que j’allais aimé ça comme avant ? Est-ce que c’est aussi bien que dans mes souvenirs ?

Bon, pour être franc, le temps a un peu altéré la magie : « tiens le dragon était aussi mal fait ? », « c’est quoi ces effets spéciaux à la con ! »…
Alors oui, les effets spéciaux et les accessoires (épées, la cité d’Hy Brazil) font franchement cheap, le message pacifiste que le film véhicule est franchement gnangnan, la dessus le temps a fait son œuvre tant sur moi que sur le film.

Mais à côté de ça, reste une réjouissante aventure qui mêle avec brio aventure et humour ravageur, bref un pirate des caraïbes avant l’heure. On retrouve ici tout le non sens, la folie et l’humour décalé que Terry Jones pratiquait au sein des Monty Python (c’est parce qu’à l’époque j’ai lu au dos de la jaquette que Terry Jones était un Monty Python et qu’Eric m’avait fait marrer que j’ai découvert Sacré Graal, la vie de Brian, etc… et rien que pour cela je lui en suis éternellement reconnaissant).
Répliques géniales, personnages et situations déjantées (imaginez, un berserker qui n’arrive pas à l’être en combat, un viking qui refuse de piller et tuer préférant se faire des amis, etc…), Erik le Viking est encore aujourd’hui une comédie réjouissante.
Comédie de plus servie par un rythme soutenue (sauf vers la fin où Terry Jones manque de finesse et d’humour pour faire passer son message pacifiste, ce qui n’est pas le cas au début du film)

Inventif, drôle, touchant, Erik le Viking reste encore aujourd’hui un beau mélange entre aventure et comédie (à mes yeux meilleur que Pirate des Caraïbes) qui pêche juste par la vieillesse de sa réalisation et par un message trop emprunt de naïveté (tout du moins pour les adultes, ce film devant être absolument montré aux gosses, ça les changera des comédies lourdingues comme les scary movie, taxi et autre merdes commerciales)

Enjaillé par la sortie prochaine de Kaamelott - Premier Volet, je me suis lancé dans la (re)découverte de quelques films traitant du Moyen-Âge en commençant par ce fameux Erik le Viking dont j’étais tombé par hasard sur l’affiche il y a quelques temps. Et on peut dire que la taglinecorrespond plutôt bien au long-métrage !

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Je partage les points de vue de la critique ci-dessus de tootsif, le film souffre un peu des affres du temps sur le plus technique voire de certaines notes d’humour, mais il ne lui enlève rien au côté singulier du projet. On avait l’habitude de sortir de notre zone de confort avec les productions des Monty Python, et Terry Jones perpétue la tradition dans ses films - tout comme Terry Gilliam de son côté, les deux hommes partageant bien plus que simplement un prénom. Le projet devait initialement réunir toute la troupe, mais le décès de Graham Chapman en 1989 a mis un terme momentané à leur collaboration ; seul John Cleese y apparaît en Halfdan le Noir, tandis que Jones s’octroie le rôle du roi Arnulf.
On pourrait s’attendre à un Sâcré Graal ! chez les vikings, mais Jones a élaboré une histoire où l’intrigue principale suit un fil plus linéaire, mais qui surtout peut être suivi au premier degré. Un humour décalé est bien présent, avec quelques moments d’absurde qui n’auraient pas dénotés dans un film de la bande (on pensera à la dernière à Hy-Brasil), mais la folie est moins constante que dans les oeuvres cultes des Monty Python. Jones ne propose pas pour autant une aventure aux accents comiques à la Indiana Jones (auquel je raccrocherait plutôt Pirates des Caraïbes évoqué dans la critique précédente), mais un humour qu’on identifierait plutôt… à celui de Kaamelott justement ! Les personnages sont dépassés par les événements, leurs actions frisent souvent le ridicule, le tout sous le regard un peu désabusé d’un Erik qui aimerait élevé le niveau de ses contemporains à la manière d’Alexandre Astier dans sa saga arthurienne. Je ne crois pas avoir déjà vu Erik le Viking être proposé comme source d’inspiration de Kaamelott, aussi bien dans es interviews de son créateur que dans les analyses pléthoriques sur le sujet (que je suis loin d’avoir épluchés en entier cela dit), mais la filiation me paraîtrait plus évidente ici qu’avec Sacré Graal ! qui est toujours évoqué.
Petit bonus pour les mordus de pop et geek-cultures que nous sommes : on retrouve dans des rôles secondaires Eartha Kitt, l’une des interprètes de Catwoman dans la série Batman des 60’s, ainsi que Samantha Bond qui deviendra Ms Moneypenny dans les ***James Bond (***ça ne s’invente pas !) de Pierce Brosnan.

Tiens, ça me donne envie de le revoir.
J’ai le DVD dans un coin… un DVD double : l’autre film, c’est The Princess Bride
Autant dire que c’est un double programme plutôt sympa !

Tori.

Belle doublette en effet ! J’ai voulu le regarder il y a peu sur une plateforme… qui ne le proposait qu’en VF malheureusement.